Oui, les illusions dont toujours je me berce
En vain leurrent mon cœur d’un espoir décevant,
Impassible et cruel le monde les disperse,
Ainsi que des brins d’herbe emportés par le vent.
Et moi, me rattachant à ma fortune adverse,
J’étouffe dans mon sein tout penser énervant ;
Malgré mon désespoir et les pleurs que je verse,
Je crois à l’avenir, et je marche en avant!
Pour soutenir ma foi, j’affronte le matyre
Des sarcasmes que jette une amère satyre
A mon rêve d’amour le plus pur, le plus cher!
On peut tailler le roc, on peut mollir le fer.
Fondre le diamant, dissoudre l’or aux flammes,
Mais on ne fait jamais plier les grandes âmes!





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