Il le faut, je renonce à toi ;
On le veut, je brise ta chaîne.
Je te rends tes serments, ta foi :
Sois heureux, quitte-moi sans peine.
Séparons-nous… attends, hélas!
Mon cœur encor ne se rend pas!
Toi qui fus mes seules amours,
Le charme unique de ma vie,
Une autre fera tes beaux jours,
Et je le verrai sans envie.
Séparons-nous… attends, hélas!
Mon cœur encor ne se rend pas.
Reprends-le ce portrait charmant
Où l’amour a caché ses armes ;
On n’y verra plus ton serment,
Il est effacé par mes larmes!
Séparons-nous… attends, hélas!
Mon cœur encor ne se rend pas.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Séparation Je ne devais pas vous le dire ; Mes pleurs, plus forts que la vertu, Mouillant mon douloureux sourire, Sont allés sur vos mains écrire […]...
- Mon habit Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que j’aime! Ensemble nous devenons vieux. Depuis dix ans, je te brosse moi-même, Et Socrate n’eut pas fait mieux. Quand […]...
- Séparation I. Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ; Elle offre avec orgueil au soleil radieux L’essaim tourbillonnant de ses enfants heureux. […]...
- Séparation Ainsi donc tu t’en es allée ; Tu suivis, sans te retourner, La pâle et jaunissante allée Qu’Octobre allait découronner! Je vis s’éloigner ta démarche, […]...
- La Dernière Fête galante Pour une bonne fois séparons-nous, Très chers messieurs et si belles mesdames. Assez comme cela d’épithalames, Et puis là, nos plaisirs furent trop doux. Nul […]...
- Le soir (II) Sur la musique de Garni. En vain l’aurore, Qui se colore, Annonce un jour Fait pour l’amour ; De ta pensée Tout oppressée, Pour te […]...
- L’estime Il est doux d’obtenir l’estime ; Il est mieux de la mériter. Attends, sans la solliciter, Cette heure d’allégresse intime ; Et jusqu’à la mort, […]...
- Dernière entrevue Attends, nous allons dire adieu : Ce mot seul désarmera Dieu. Les voilà ces feuilles brûlantes Qu’échangèrent nos mains tremblantes, Où l’amour répandit par flots […]...
- L’attente (II) Olivier, je t’attends! déjà l’heure est sonnée ; Je viens de tressaillir comme au bruit de tes pas : Le soleil qui s’éteint va clore […]...
- La reconnaissance Hélas! Que je dois à vos soins! Vous m’apprenez qu’il est perfide, Qu’il trompa mon amour timide : C’est vous qui le jurez du moins… […]...
- Chant d’une jeune esclave Il est un bosquet sombre où se cache la rose, Et le doux rossignol y va souvent gémir ; Il est un fleuve pur dont […]...
- Exil Si je pouvais voir, ô patrie, Tes amandiers et tes lilas, Et fouler ton herbe fleurie, Hélas! Si je pouvais, – mais, ô mon père, […]...
- Romance I Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s’en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu’il ne reste que […]...
- Le réveil Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore? Je sens l’air embaumé courir autour de toi ; Ta bouche est une fleur dont le parfum […]...
- L’âme du purgatoire Avant d’aller au paradis Dont vos chants m’ouvrent les parvis, Je viens vous bénir, ô poète! Depuis que votre Muse en pleurs Prêta sa lyre […]...
- L’églantine Églantine! Humble fleur, comme moi solitaire, Ne crains pas que sur toi j’ose étendre ma main. Sans en être arrachée orne un moment la terre, […]...
- L’inquiétude Qu’est-ce donc qui me trouble, et qu’est-ce que j’attends? Je suis triste à la ville, et m’ennuie au village ; Les plaisirs de mon âge […]...
- À ma sœur Cécile Cache-les dans ton cœur, toi dont le cœur pardonne, Ces bouquets imprudents qui fleurissaient en moi ; C’est toute une âme en fleur qui s’exhale […]...
- Quand le fil de ma vie Quand le fil de ma vie (hélas! il tient à peine ) Tombera du fuseau qui le retient encor ; Quand ton nom, mêlé dans […]...
- Que ferai-je, Morel? Dis-moi, si tu l’entends XXXIII. Que ferai-je, Morel? Dis-moi, si tu l’entends, Ferai-je encore ici plus longue demeurance, Ou si j’irai revoir les campagnes de France, Quand les neiges […]...
- L’amour Vous demandez si l’amour rend heureuse ; Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour. Ah! pour un jour d’existence amoureuse, Qui ne mourrait? la vie […]...
- Chanson – J’ai dit à mon cœur J’ai dit à mon cœur, à mon faible cœur : N’est-ce point assez d’aimer sa maîtresse? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, C’est […]...
- L’enfant avril est le frère L’enfant avril est le frère De l’enfant amour ; tous deux Travaillent en sens contraire À notre coeur hasardeux. L’enfant amour nous rend traîtres, L’enfant […]...
- Renoncement Depuis que sous les cieux un doux rayon colore Ma jeunesse en sa fleur, ouverte aux feux du jour, Si mon cœur a rêvé, si […]...
- Dépendance dangereuse Ô philtre de la sympathie! Comme le miel au doux rayon, Mis dans la bouche du lion, Ta douceur nous rend l’énergie, Tu rafraîchis le […]...
- Les Danaïdes Sonnet. Toutes, portant l’amphore, une main sur la hanche, Théano, Callidie, Amymone, Agavé, Esclaves d’un labeur sans cesse inachevé, Courent du puits à l’urne où […]...
- Notre chef-d’œuvre Ce qu’on rêva toute sa vie Rarement on peut l’accomplir ; Ta meilleure et plus haute envie, Dans l’ombre du cœur doit vieillir : Travaille, […]...
- Bonsoir Il a demandé l’heure ; oh! le triste présage! Autrefois j’étais seule attentive à ce soin. Qui peut avant le soir l’appeler au village? Hélas! […]...
- L’imprudence Comme une fleur à plaisir effeuillée Pâlit, tombe et s’efface une brillante erreur. Ivre de toi, je rêvais le bonheur : Je rêvais, tu m’as […]...
- Qui, toi, mon bien-aimé Qui, toi, mon bien-aimé, t’attacher à mon sort, Te parer d’une fleur que la tombe t’envie! Lier tes jours de gloire à ma tremblante vie, […]...