Qui voudra voir dedans une jeunesse
La beauté jointe avec la chasteté,
L’humble douceur, la grave majesté,
Toutes vertus, et toute gentillesse :
Qui voudra voir les yeux d’une Déesse,
Et de nos ans la seule nouveauté,
Et cette Dame oeillade la beauté,
Que le vulgaire appelle ma maîtresse.
Il apprendra comme Amour rit et mord,
Comme il guérit, comme il donne la mort,
Puis il dira, quelle étrange nouvelle!
Du ciel la terre empruntait sa beauté,
La terre au ciel a maintenant ôtée,
La beauté même, ayant chose si belle.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte, Comme il m’assaut, comme il se fait vainqueur, Comme il renflamme et renglace mon coeur, Comme il […]...
- Âme et jeunesse Puisque de l’enfance envolée Le rêve blanc, Comme l’oiseau dans la vallée, Fuit d’un élan ; Puisque mon auteur adorable Me fait errer Sur la […]...
- Ô jeunesse, fervent et clair foyer d’amour Ô jeunesse, fervent et clair foyer d’amour, Tu fais au ciel l’aveu sonore de ta joie, Et ta flamme, luttant d’éclat avec le jour, Aux […]...
- Vous avez jeunesse avec beauté Sonnet à madame L. Madame, vous avez jeunesse avec beauté, Un esprit délicat cher au cœur du Poète, Un noble esprit viril, qui, portant haut […]...
- La jeunesse Oui, nous sommes les fiers, nous sommes la jeunesse! Le siècle nous a faits tristes, vaillants et forts ; Condamnant sans pitié la peur et […]...
- Le soir de la jeunesse À mon ami ***. Oui, vous avez franchi la jeunesse brûlante ; Vous avez passé l’âge où chaque heure est trop lente, Où, tout rêvant, […]...
- Ôtez votre beauté, ôtez votre jeunesse Ôtez votre beauté, ôtez votre jeunesse, Ôtez ces rares dons que vous tenez des cieux, Ôtez ce bel esprit, ôtez-moi ces beaux yeux, Cet aller, […]...
- Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve, Ou bien retire, et d’un garrot plus fort Tranche ma vie et m’avance la mort : Douce est la […]...
- La jeunesse Prodigue de trésors et d’ivresse idolâtre, La Jeunesse a toujours fait comme Cléopâtre : Un pur et simple vin est trop froid pour son cœur […]...
- La jeunesse Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains, Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière, Autour de qui tournoie l’emportement humain Comme une abeille autour […]...
- L’art sauveur Sonnet. S’il n’était rien de bleu que le ciel et la mer, De blond que les épis, de rose que les roses, S’il n’était de […]...
- Couplets sur la jeunesse Demandés par des jeunes gens de Saint-Diez, Qui donnaient une fête aux jeunes personnes de la ville. Le printemps vient, que tout s’empresse À fêter […]...
- Pourquoi m’as tu vendu, Jeunesse Pourquoy m’as tu vendu, Jeunesse, A grant marchié, comme pour rien, Es mains de ma dame Viellesse Qui ne me fait gueres de bien? A […]...
- En acquittant nostre temps vers jeunesse En acquittant nostre temps vers jeunesse, Le nouvel an et la saison jolie, Plains de plaisir et de toute liesse Qui chascun d’eulx chierement nous […]...
- Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse Sonnet XLIV. Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse, Si pour n’avoir d’usure enrichi sa maison, Si pour n’avoir commis homicide ou trahison, Si […]...
- Rencontre Sonnet. Je ne te raille point, jeune prostituée! Tu vas l’œil provocant, le pied galant et prompt, À travers le sarcasme et l’ignoble huée : […]...
- L’impôt du pauvre Le percepteur trouve qu’on tarde ; Il veut être payé ce soir. – J’ai quelques sous, mais je les garde Pour vous acheter du pain […]...
- La nuque Comme un dernier remous sur une blanche plage Que les flots refoulés ne peuvent pas saisir, Sur la nuque que mord le souffle du désir, […]...
- À longs filets de sang ce lamentable corps À longs filets de sang ce lamentable corps Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme, Et séparé du coeur qu’il a laissé […]...
- Puisqu’ici-bas toute âme Puisqu’ici-bas toute âme Donne à quelqu’un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu’ici toute chose Donne toujours Son épine ou sa rose A […]...
- Au mois d’avril quand l’an se renouvelle Au mois d’avril, quand l’an se renouvelle, L’aube ne sort si fraîche de la mer : Ni hors des flots la déesse (1) d’aimer Ne […]...
- Notre terre Terre, dont les âpres rivages Et les promontoires géants Refoulent les vagues sauvages Que soulèvent deux océans ; Terre qui, chaque avril, émerges, Toute radieuse, […]...
- La pipe au poète Je suis la Pipe d’un poète, Sa nourrice, et : j’endors sa Bête. Quand ses chimères éborgnées Viennent se heurter à son front, Je fume… […]...
- Le lézard et la vipère Fable VIII, Livre I. Quoi! je ne me vengerais pas De cette maudite vipère! Disait un lézard a son père. Pourquoi fuirais-je les combats? Au […]...
- Comme on voit sur la branche au mois de may la rose Comme on voit sur la branche au mois de may la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de […]...
- Les Amours de Marie (XIX) Comme on voit sur la branche, au mois de Mai, la rose En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le Ciel jaloux de […]...
- Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit Sonnet XLII. Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit, Chatouille à son ami, sans épargner personne, Et faisant rire ceux que même il époinçonne, […]...
- Vu que tu es plus blanche Vu que tu es plus blanche que le lys, Qui t’a rougi ta lèvre vermeillette D’un si beau teint? Qui est-ce qui t’a mis Sur […]...
- Bonne fortune et fortune Odor della feminita. Moi, je fais mon trottoir, quand la nature est belle, Pour la passante qui, d’un petit air vainqueur, Voudra bien crocheter, du […]...
- On ne voit rien au Ciel, en la terre pezante Sonnet LXXXVII. On ne voit rien au Ciel, en la terre pezante, Au feu, en l’eau, à l’air, qu’en le considérant Mon esprit affligé n’aille […]...