Sonnet.
Du pôle il va tenter les merveilleux hivers ;
Il part, le grand navire! Une puissante enflure
Au souffle d’un bon vent lève et tend la voilure
Sur trois beaux mâts portant neuf vergues en travers.
Il est parti. Là-bas, au soleil, dans les airs
Traînant son pavillon comme une chevelure,
Il a pris sa superbe et gracieuse allure
Et du côté du Nord gagne les hautes mers.
D’un œil triste je suis au loin son blanc sillage :
Il va sombrer peut-être au but de son voyage,
Par des géants de glace étreint de toutes parts!
Et près de moi, debout, l’enfant du capitaine,
Dans la brise ravi vers la brume lointaine,
Agite dans son cœur d’aventureux départs.
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