Mère, quel doux chant me réveille?
Minuit! c’est l’heure où l’on sommeille.
Qui peut, pour moi, venir si tard
Veiller et chanter à l’écart?
Dors, mon enfant, dors! c’est un rêve.
En silence la nuit s’achève,
Mon front repose auprès du tien,
Je l’embrasse et je n’entends rien.
Nul ne donne de sérénade
À toi, ma pauvre enfant malade!
Ô mère! ils descendent des cieux,
Ces sons, ces chants harmonieux ;
Nulle voix d’homme n’est si belle,
Et c’est un ange qui m’appelle!
Le soleil brille, il m’éblouit…
Adieu, ma mère, bonne nuit!
Le lendemain, quand vint l’aurore,
La blanche enfant dormait encore ;
Sa mère l’appelle en pleurant,
Nul baiser n’éveille l’enfant…
Son âme s’était envolée
Quand les chants l’avaient appelée.
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