Victorieusement fui le suicide beau
Tison de gloire, sang par écume, or, tempête!
Ô rire si là-bas une pourpre s’apprête
À ne tendre royal que mon absent tombeau.
Quoi! de tout cet éclat pas même le lambeau
S’attarde, il est minuit, à l’ombre qui nous fête
Excepté qu’un trésor présomptueux de tête
Verse son caressé nonchaloir sans flambeau,
La tienne si toujours le délice! la tienne
Oui seule qui du ciel évanoui retienne
Un peu de puéril triomphe en t’en coiffant
Avec clarté quand sur les coussins tu la poses
Comme un casque guerrier d’impératrice enfant
Dont pour te figurer il tomberait des roses.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- J’ai mêlé ma vie à la tienne J’ai mêlé ma vie à la tienne, Toutes mes nuits et tous mes jours, Sans que la crainte me retienne D’être enfin seul et sans […]...
- Artémis La Treizième revient… C’est encor la première ; Et c’est toujours la seule, – ou c’est le seul moment : Car es-tu reine, ô toi! […]...
- L’adieu Quand elle part, sa grâce invente des retours Charmants, un gant laissé, la fenêtre mal close ; » Elle avait oublié de dire quelque chose… […]...
- Que ton âme soit blanche ou noire Que ton âme soit blanche ou noire, Que fait? Ta peau de jeune ivoire Est rose et blanche et jaune un peu. Elle sent bon, […]...
- À la fenêtre, pendant la nuit Les étoiles, points d’or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l’océan blêmi ; Les nuages ont l’air […]...
- Éventail de Mademoiselle Mallarmé Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache, par un subtil mensonge, Garder mon aile dans ta main. Une fraîcheur de […]...
- Tu fus une grande amoureuse Tu fus une grande amoureuse À ta façon, la seule bonne Puisqu’elle est tienne et que personne Plus que toi ne fut malheureuse, Après la […]...
- Le soir Seule avec toi dans ce bocage sombre? Qu’y ferions-nous? à peine on peut s’y voir. Nous sommes bien! Peux-tu désirer l’ombre? Pour se perdre des […]...
- Parsifal A Jules Tellier. Parsifal a vaincu les Filles, leur gentil Babil et la luxure amusante – et sa pente Vers la Chair de garçon vierge […]...
- Pensée perdue Elle est si douce, la pensée, Qu’il faut, pour en sentir l’attrait, D’une vision commencée S’éveiller tout à coup distrait. Le cœur dépouillé la réclame […]...
- Éventail de Madame Mallarmé Avec comme pour langage Rien qu’un battement aux cieux Le futur vers se dégage Du logis très précieux Aile tout bas la courrière Cet éventail […]...
- Dilection Sonnet. J’adore l’indécis, les sons, les couleurs frêles, Tout ce qui tremble, ondule, et frissonne, et chatoie : Les cheveux et les yeux, l’eau, les […]...
- Que je voudrais te voir Que je voudrais te voir, quand la tardive aurore Annonce le réveil de nos derniers beaux jours! Ces derniers jours si doux, bien que déjà […]...
- Parfums, couleurs, systèmes, lois Parfums, couleurs, systèmes, lois! Les mots ont peur comme des poules. La chair sanglote sur la croix. Pied, c’est du rêve que tu foules, Et […]...
- Ma seule amour que tant désire Ma seule amour que tant désire, Mon réconfort, mon doux penser, Belle nonpareille, sans per, Il me déplaît de vous écrire. Car j’aimasse mieux à […]...
- Espère Ainsi, j’avais en vain suivi d’un œil avide, Mille rêves d’amour, de gloire et d’amitié : Toujours ils avaient fui ; mon âme restait vide […]...
- La chevelure vol d’une flamme La chevelure vol d’une flamme à l’extrême Occident de désirs pour la tout déployer Se pose (je dirais mourir un diadème) Vers le front couronné […]...
- La prière pour tous (VIII) VIII. Quand elle prie, un ange est debout auprès d’elle, Caressant ses cheveux des plumes de son aile, Essuyant d’un baiser son oeil de pleurs […]...
- Colloque sentimental Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux formes ont tout à l’heure passé. Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, Et l’on […]...
- Ma seule amour Ma seule amour, ma joye et ma maistresse, Puisqu’il me fault loing de vous demorer, Je n’ay plus riens, à me reconforter, Qu’un souvenir pour […]...
- Le confiteor de l’artiste Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes! Ah! pénétrantes jusqu’à la douleur! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas […]...
- Je ne t’aime pas en toilette Je ne t’aime pas en toilette Et je déteste la voilette Qui t’obscurcit tes yeux, mes cieux, Et j’abomine la » tournure « Parodie et […]...
- Beams Elle voulut aller sur les bords de la mer, Et comme un vent bénin soufflait une embellie, Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie, […]...
- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à […]...
- Tout ou Rien Sonnet. J’ai deux tentations, fortes également, Le duvet de la rose et le crin du cilice : Une rose du moins qui jamais ne se […]...
- À Londres je connus Bella Contrerime LV. À Londres je connus Bella, Princesse moins lointaine Que son mari le capitaine Qui n’était jamais là. Et peut-être aimait-il la mangue ; […]...
- Ainsi soit-il Je suis devin, mes chers amis ; L’avenir qui nous est promis Se découvre à mon art subtil. Ainsi soit – il! Plus de poète […]...
- À Sainte-Beuve À la porte d’un beau château Bâti pendant la Renaissance, Une dame au riche manteau, Les cheveux baignés d’une essence Divine, rit au vert coteau. […]...
- Sonnet à mon ami R J’avais toujours rêvé le bonheur en ménage, Comme un port où le cœur, trop longtemps agité, Vient trouver, à la fin d’un long pèlerinage, Un […]...
- Camélia et Pâquerette On admire les fleurs de serre Qui loin de leur soleil natal, Comme des joyaux mis sous verre, Brillent sous un ciel de cristal. Sans […]...