Sonnet IV.
Combattu des vents et des flots,
Voyant tous les jours ma mort preste,
Et abayé d’une tempeste
D’ennemis, d’aguetz, de complotz,
Me resveillant à tous propos,
Mes pistolles dessoubz ma teste,
L’amour me fait faire le poète,
Et les vers cerchent le repos.
Pardonne moy, chere maistresse,
Si mes vers sentent la destresse,
Le soldat, la peine, et l’esmoy :
Car depuis qu’en aimant je souffre,
Il faut qu’ils sentent comme moy
La poudre, la mesche, et le souffre.
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