Sonnet LXXXVII.
On ne voit rien au Ciel, en la terre pezante,
Au feu, en l’eau, à l’air, qu’en le considérant
Mon esprit affligé n’aille se martirant,
Et mon âme sur soy cruellyse insolente,
Quand une âme céleste, une paresse lente
A me donner la vie, un brandon dévorant,
Une mer d’inconstance, et un esprit courant
Possèdent la beauté qui seule me tourmente.
Elle a reçu des Cieux sa céleste grandeur,
Sa dureté de la terre, et du feu la chaleur,
L’inconstance de l’eau, et de l’air la colère,
Si que, belle endurcye, elle peut s’esgaller
D’ardeur, sans se brusler, d’inconstance légère
Au Ciel, et à la terre, à l’onde, à l’eau, à l’air.





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