Derrière le miroir, ce démon aux aguets,
Dans ce discret asile où l’élégance règne,
Ces roses, ces bijoux, tout ici vous enseigne
A ne pas trop vous plaire aux ornements coquins.
Apprenez le danger des colliers, des bouquets.
Démêlant vos cheveux, quand, au matin, le peigne
Dans leurs longs flots dorés avec amour se baigne,
Que, dans l’écrin ouvert, brillent vos affiquets ;
Que, vous applaudissant du bonheur d’être belles,
Vous venez contempler, dans vos glaces fidèles,
Les contours serpentins que votre corps décrit ;
Que, comme un souple jonc, votre taille se cambre,
Cherchez bien : vous verrez, dans un coin de la chambre,
Quelque diable embusqué qui regarde et qui rit.





Poèmes similaires:
- Écrit au bas d’un crucifix Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. Vous qui tremblez, venez à lui, […]...
- Mélodie païenne Venez ce soir, m’amie, à la vesprée ; Pendant qu’au bourg on danse la bourrée, Vous passerez par la porte du clos, Et je vous […]...
- Chanson d’étrennes L’année a fui, voici sa dernière heure! Et l’an nouveau qui s’ouvre plein d’espoir Offre un souris au malheureux qui pleure, Et pour nos jours […]...
- Dieu vous bénisse Quand je vous dis, Dieu vous bénisse! Je n’entends pas le créateur, Dont la main féconde et propice Vous donna tout pour mon bonheur ; […]...
- À Victor Hugo Je ne vous connais pas, ô bien-aimé poète ; Je n’ai pu contempler la fière et noble tête Où les rayons brûlants et doux du […]...
- Madame, autour de vous tant de grâce étincelle Mens blanda in corpore blando. Madame, autour de vous tant de grâce étincelle, Votre chant est si pur, votre danse recèle Un charme si vainqueur, […]...
- À Iris Quand vous venez, ô jeune beauté blonde, Par vos regards allumer tant de feux, On pense voir Cypris, fille de l’Onde, Épanouir et les Ris […]...
- Paroles à la lune La lune, dites-nous si c’est votre plaisir, Ô lune cajoleuse! Que les hommes se plient au gré de vos désirs Comme la mer houleuse, Est-ce […]...
- Mois d’avril Lorsqu’un homme n’a pas d’amour, Rien du printemps ne l’intéresse ; Il voit même sans allégresse, Hirondelles, votre retour ; Et, devant vos troupes légères […]...
- Mes vers fuiraient, doux et frêles Mes vers fuiraient, doux et frêles, Vers votre jardin si beau, Si mes vers avaient des ailes, Des ailes comme l’oiseau. Il voleraient, étincelles, Vers […]...
- À celui qui a trouvé mon chien Quand la jeunesse fuit loin d’un monde infidèle, Il faut aimer pourtant, car aimer est un bien. En oubliant qu’elle fut belle, Femme a vraiment […]...
- Les deux ramiers D’ou venez-vous, couple triste et charmant? Rien parmi nous ne vous appelle encore ; Les jours d’avril n’ont qu’une pâle aurore, Et nul abri pour […]...
- Vision Je vis d’abord sur moi des fantômes étranges Traîner de longs habits ; Je ne sais si c’étaient des femmes ou des anges! Leurs manteaux […]...
- Le sénateur Mon épouse fait ma gloire : Rose a de si jolis yeux! Je lui dois, l’on peut m’en croire, Un ami bien précieux. Le jour […]...
- Qu’en avez-vous fait Vous aviez mon coeur, Moi, j’avais le vôtre : Un coeur pour un coeur ; Bonheur pour bonheur! Le vôtre est rendu, Je n’en ai […]...
- Beaucoup de ces dieux ont péri Beaucoup de ces dieux ont péri C’est sur eux que pleurent les saules Le grand Pan l’amour Jésus-Christ Sont bien morts et les chats miaulent […]...
- Le baiser Tableau V. Ah! Justine, qu’avez-vous fait? Quel nouveau trouble et quelle ivresse! Quoi! cette extase enchanteresse D’un simple baiser est l’effet! Le baiser de celui […]...
- Un présage J’ai vu dans l’air passer deux ailes blanches : Est-ce pour moi que ce présage a lui? J’entends chanter tout un nid dans les branches […]...
- L’écureuil, le chien et le renard Un gentil écureuil était le camarade, Le tendre ami d’un beau danois. Un jour qu’ils voyageaient comme Oreste et Pylade, La nuit les surprit dans […]...
- Garat à Bordeaux Avec ta gente mie, Où vas-tu, troubadour? » » – Je vais à ma patrie Demander un beau jour. Salut, rive enchantée, Qui vis mes […]...
- À Mlle Fanny de P Ô vous que votre âge défend, Riez! tout vous caresse encore. Jouez! chantez! soyez l’enfant! Soyez la fleur ; soyez l’aurore! Quant au destin, n’y […]...
- Chanson Paimpolaise Les marins ont dit aux oiseaux de mer : Nous allons bientôt partir pour l’Islande, Quand le vent du Nord sera moins amer Et quand […]...
- C’est fait, belle Caliste (À la vicomtesse d’Auchy.) 1608. C’est fait, belle Caliste, il n’y faut plus penser : Il se faut affranchir des lois de votre empire ; […]...
- Le baiser (I) N’êtes-vous pas toute petite Dans votre vaste appartement, Où comme un oiseau qui palpite Voltige votre pied normand? N’est-elle pas toute mignonne, Blanche dans l’ombre […]...
- Souvenir Que voulez-vous de moi, sylphe de ma colline? A mes tristes combats venez-vous m’arracher? Ah! ce n’est plus l’enfant que votre main divine Berçait déjà […]...
- L’épanouissement L’épanouissement, c’est la loi du Seigneur. Il a fait la beauté, l’amour et le bonheur, Il veut la fleur dans la broussaille. Son âme immense, […]...
- Souvenez-vous de moi Grâce au hasard qui sur nous règne en maître, Ici nos pas ont pu se rencontrer. Je pars demain, et pour jamais peut-être Dans son […]...
- Vous m’avez dit, tel soir Vous m’avez dit, tel soir, des paroles si belles Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous, Soudain nous ont aimés et que […]...
- Pastel J’aime à vous voir en vos cadres ovales, Portraits jaunis des belles du vieux temps, Tenant en main des roses un peu pâles, Comme il […]...
- Le singe et le léopard Le Singe avec le Léopard Gagnaient de l’argent à la foire : Ils affichaient chacun à part. L’un d’eux disait : Messieurs, mon mérite et […]...
- L’ami d’enfance Un ami me parlait et me regardait vivre : Alors, c’était mourir… mon jeune âge était ivre De l’orage enfermé dont la foudre est au […]...
- Un chant joyeux s’échappe de mon cœur Pour vous fêter, héros de cette fête, Vous nous voyez tous venus à la fois ; Pour vous chanter, vous, ô notre poète, Mon chant […]...
- À une artiste Puisque les plus heureux ont des douleurs sans nombre, Puisque le sol est froid, puisque les cieux sont lourds, Puisque l’homme ici-bas promène son cœur […]...
- J’avais fui la plaine brûlée J’avais fui la plaine brûlée Sur la cime d’un mont serein, Lorsque passa dans la vallée Un poétique pèlerin. J’ouïs venir de la campagne Son […]...
- À l’enfant malade pendant le siège Si vous continuez d’être ainsi toute pâle Dans notre air étouffant, Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale, Moi vieillard, vous enfant ; […]...
- Dieu des amours Élégie IV. Dieu des amours, le plus puissant des dieux, Le seul du moins qu’adora ma jeunesse ; Il m’en souvient, dans ce moment heureux […]...
- L’invitation Le rythme séducteur nous appelle ; venez Lui répondre en mes bras, jeune fille inconnue. Valsons légèrement de tous côtés cernés, Et qu’en nous la […]...
- À un chanteur italien Bonne étoile et bon vent, fortuné voyageur, Qui t’en vas sous le ciel des îles Borromées, Où de grands orangers, aux bords du lac Majeur, […]...
- Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour Et la blessure est encore vibrante, Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour. Ô mon Dieu, votre crainte […]...
- Laissez. – Tous ces enfants sont bien là Sinite parvulos venire ad me. JESUS. Laissez. – Tous ces enfants sont bien là. – Qui vous dit Que la bulle d’azur que mon souffle […]...