J’étais seul près des flots, par une nuit d’étoiles.
Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles.
Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel.
Et les bois, et les monts, et toute la nature,
Semblaient interroger dans un confus murmure
Les flots des mers, les feux du ciel.
Et les étoiles d’or, légions infinies,
A voix haute, à voix basse, avec mille harmonies,
Disaient, en inclinant leurs couronnes de feu ;
Et les flots bleus, que rien ne gouverne et n’arrête,
Disaient, en recourbant l’écume de leur crête :
C’est le Seigneur, le Seigneur Dieu!
Le 25 novembre 1828.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Autre guitare Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils? – Ramez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls? – Dormez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Enchanter les […]...
- Un jour je vis, debout au bord des flots Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants, Passer, gonflant ses voiles, Un rapide navire enveloppé de vents, De vagues et d’étoiles ; […]...
- Extase Mon cœur dans le silence a soudain tressailli, Comme une onde que trouble une brise inquiète ; Puis la paix des beaux soirs doucement s’est […]...
- C’est l’extase langoureuse C’est l’extase langoureuse, C’est la fatigue amoureuse, C’est tous les frissons des bois Parmi l’étreinte des brises, C’est, vers les ramures grises, Le choeur des […]...
- Extase du soir Sonnet. Droits et longs, par les prés, de beaux fils de la Vierge Horizontalement tremblent aux arbrisseaux. La lumière et le vent vernissent les ruisseaux. […]...
- Extase Sonnet LXX bis. Ainsi l’amour du Ciel ravit en ces hauts lieux Mon âme sans la mort, et le corps en ce monde Va soupirant […]...
- Toujours l’extase des baisers Toujours l’extase des baisers! Ne boire que la fleur des choses! Les printemps sont malavisés ; Les roses ont tort d’être roses. Avoir toujours un […]...
- Le peigne La serviette est une servante, Le savon est un serviteur, Et l’éponge est une savante ; Mais le peigne est un grand seigneur. Oui, c’est […]...
- Épilogue » Ô vents, disaient les flots, quand nous laisserez-vous Dormir à notre gré d’un sommeil large et doux? Trêve à la fin, trêve d’orages! Laissez-nous […]...
- Ce qu’on entend sur la montagne O altitudo! Avez-vous quelquefois, calme et silencieux, Monté sur la montagne, en présence des cieux? Était-ce aux bords du Sund? aux côtes de Bretagne? Aviez-vous […]...
- Écrit au bas d’un portrait de Madame la Duchesse d’Orléans Quand cette noble femme eut touché la frontière, Proscrite et fugitive, hélas! mais reine encor, Emportant son grand coeur, sa tristesse humble et fière, Et […]...
- Les voiles Quand j’étais jeune et fier et que j’ouvrais mes ailes, Les ailes de mon âme à tous les vents des mers, Les voiles emportaient ma […]...
- Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Sonnet LX. Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Les louanges du roi, ni la gloire de Guise, Ni celle que se sont les Châtillons […]...
- À la nue accablante À la nue accablante tu Basse de basalte et de laves À même les échos esclaves Par une trompe sans vertu Quel sépulcral naufrage (tu […]...
- À Marceline Desbordes-Valmore L’amour, dont l’autre nom sur terre est la douleur, De ton sein fit jaillir une source écumante, Et ta voix était triste et ton âme […]...
- Cent mille hommes Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille, Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille, Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, […]...
- Dicté en présence du glacier du Rhône Causa tangor ab omni. OVIDE. Souvent, quand mon esprit riche en métamorphoses Flotte et roule endormi sur l’océan des choses, Dieu, foyer du vrai jour […]...
- L’expiation (III) III. Il croula. Dieu changea la chaîne de l’Europe. Il est, au fond des mers que la brume enveloppe, Un roc hideux, débris des antiques […]...
- Vêpres rustiques Le dernier coup de vêpres a sonné : l’on tinte. Entrons donc dans l’Église et couvrons-nous d’eau sainte. Il y a peu de monde encore. […]...
- La cigale Contrerime XXX. Quand nous fûmes hors des chemins Où la poussière est rose, Aline, qui riait sans cause En me touchant les mains ; – […]...
- Le hareng saur À Guy. Il était un grand mur blanc? nu, nu, nu, Contre le mur une échelle? haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur? […]...
- La neige J’aime la neige éblouissante Qui couronne les vieilles tours, Et sur les arbres qu’elle argente : Courbe la feuille jaunissante, Dernier souvenir des beaux jours. […]...
- Le voile La sœur. Qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères? Vous baissez des fronts soucieux. Comme des lampes funéraires, Vos regards brillent dans vos yeux. Vos ceintures sont déchirées. […]...
- La captive Si je n’étais captive, J’aimerais ce pays, Et cette mer plaintive, Et ces champs de maïs, Et ces astres sans nombre, Si le long du […]...
- Fonction du poète (II) (Extrait) Peuples! écoutez le poète! Écoutez le rêveur sacré! Dans votre nuit, sans lui complète, Lui seul a le front éclairé. Des temps futurs perçant […]...
- Per amica silentia Les longs rideaux de blanche mousseline Que la lueur pâle de la veilleuse Fait fluer comme une vague opaline Dans l’ombre mollement mystérieuse, Les grands […]...
- Le jeudi à Vêpres Seigneur, tant d’animaux par toi des eaux fécondes Sont produits à ton choix, Que leur nombre infini peuple ou les mers profondes Ou les airs, […]...
- Invocation Ô mon Seigneur Jésus, enfance vénérable, Je vous aime et vous crains petit et misérable, Car vous êtes le fils de l’amour adorable. Ô mon […]...
- L’heure et l’humeur Comme à d’autres, l’heure et l’humeur : L’heure morose ou l’humeur malévole Nous ont, de leurs sceaux noirs, marqué le coeur, Mais, néanmoins, jamais, Même […]...
- Stances Et j’ai dit dans mon coeur : Que faire de la vie? Irai-je encor, suivant ceux qui m’ont devancé, Comme l’agneau qui passe où sa […]...