Tout ce temps-là m’importune.
Des fadeurs, ou des venins.
La grandeur de leur fortune
Rapetisse encor ces nains.
On a le faux sur la nuque ;
Il règne bon gré mal gré ;
Après un siècle en perruque
Arrive un siècle poudré.
La poudre à flots tourbillonne
Sur le bon peuple sans pain.
Voici qu’à Scapiglione
Succède Perlinpinpin.
L’art se poudre ; c’est la mode.
Voltaire, au fond peu loyal,
Offre à Louis quinze une ode
Coiffée à l’oiseau royal.
La monarchie est bouffonne ;
La pensée a des bâillons ;
Au-dessus de tout, plafonne
Un règne en trois cotillons.
Un beau jour s’ouvre une trappe ;
Tout meurt ; le sol a cédé.
Comme un voleur qui s’échappe,
Ce monde s’est évadé.
Ces rois, ce bruit, cette fête,
Tout cela s’est effacé
Pendant qu’autour de ma tête
Quelques mouches ont passé.
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