Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser.
C’est l’amour qui, pour ceinture,
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N’est, au fond, que l’ornement.
Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n’avait fait la femme,
Il n’aurait pas fait la fleur.
A quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;
Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.
Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,
Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N’est plus que la maladie
D’une bête dans la nuit.
Paris, avril 18…
Poèmes similaires:
- Les femmes sont fleurs Sonnet. Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; On n’a pas de respect pour ces fraîches corolles… Je suis un papillon […]...
- Ô femmes! chastetés augustes Ô femmes! chastetés augustes! fiertés saintes! Pudeur, crainte sacrée entre toutes les craintes! Farouche austérité du front pensif et doux! Ô vous à qui je […]...
- Tu vis en toutes les femmes Car tu vis en toutes les femmes Et toutes les femmes c’est toi. Et tout l’amour qui soit, c’est moi Brûlant pour toi de mille […]...
- Dizain de femmes Une de plus que les muses ; Elles sont dix. On croirait, Quand leurs jeunes voix confuses Bruissent dans la forêt, Entendre, sous les caresses […]...
- Jolies femmes Sonnet. On leur fait des sonnets, passables quelquefois ; On baise cette main qu’elles daignent vous tendre ; On les suit à l’église, on les […]...
- Aux femmes Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes. En vain, aux murs sanglants accrochant des guirlandes, Ils ont ouvert le bal et la danse […]...
- Puisque nos heures sont remplies Puisque nos heures sont remplies De trouble et de calamités ; Puisque les choses que tu lies Se détachent de tous côtés ; Puisque nos […]...
- Les poètes sont des rois Les poètes sont des rois En effet très ridicules. Ils ont peut-être des droits Sur les vagues crépuscules, Sur les nuits, sur les soleils, Sur […]...
- Trois femmes à la tête blonde Trois femmes à la tête blonde Pour une mission féconde Ont rayonné sur notre monde : Ève, la Joie et la Beauté ; Maria, la […]...
- Les femmes et le secret Rien ne pèse tant qu’un secret ; Le porter loin est difficile aux dames ; Et je sais même sur ce fait Bon nombre d’hommes […]...
- À cette terre, où l’on ploie À cette terre, où l’on ploie Sa tente au déclin du jour, Ne demande pas la joie. Contente-toi de l’amour! Excepté lui, tout s’efface. La […]...
- Beauté des femmes Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal, Et ces yeux, où plus rien […]...
- Oh! comme ils sont goulus – Oh! comme ils sont goulus! dit la mère parfois. Il faut leur donner tout, les cerises des bois, Les pommes du verger, les gâteaux […]...
- Aux femmes S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprit sa tâche austère ; Si, dans le sentier rude avançant lentement, […]...
- Aux femmes Et vous, l’ancienne esclave à la caresse amère, Vous le bétail des temps antiques et charnels, Vous, femmes, dont Jésus fit la Vierge et la […]...
- À ceux qui sont petits Est-ce ma faute à moi si vous n’êtes pas grands? Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans, Le mistral, le simoun, l’écueil, la lune […]...
- Les siècles sont au peuple Les siècles sont au peuple ; eux, ils ont le moment, Ils en usent. Ô lutte étrange! Acharnement! Chacun à grand bruit coupe une branche […]...
- Les étoiles ne me sont rien Les étoiles ne me sont rien, Et je ne saurais rien leur dire. Un même éclat qui les vaut bien Fait ton regard et ton […]...
- Les fourriers d’Eté sont venus Les fourriers d’Eté sont venus Pour appareiller son logis, Et ont fait tendre ses tapis, De fleurs et verdure tissus. En étendant tapis velus, De […]...
- Tous les bas âges sont épars Tous les bas âges sont épars sous ces grands arbres. Certes, l’alignement des vases et des marbres, Ce parterre au cordeau, ce cèdre résigné, Ce […]...
- Laissez. – Tous ces enfants sont bien là Sinite parvulos venire ad me. JESUS. Laissez. – Tous ces enfants sont bien là. – Qui vous dit Que la bulle d’azur que mon souffle […]...
- Aux femmes Noyez dans un regard limpide, aérien, Les douleurs. Ne dites rien de mal, ne dites rien de bien, Soyez fleurs. Soyez fleurs : par ces […]...
- Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront Sonnet V. Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront, Ceux qui aiment l’honneur, chanteront de la gloire, Ceux qui sont près du roi, publieront sa […]...
- Beau ciel par qui mes jours sont troubles Stances pour M. le duc de Montpensier Qui demandait en mariage Madame Catherine, La princesse de Navarre, sœur d’Henri IV. 1591 ou 1592. Beau ciel, […]...
- Une terre au flanc maigre Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément, Où les vivants pensifs travaillent tristement, Et qui donne à regret à cette race humaine Un peu […]...
- Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front, Ceux qui d’un haut. […]...
- Ô terre, dans ta course immense Ô terre, dans ta course immense et magnifique, L’Amérique, et l’Europe, et l’Asie, et l’Afrique Se présentent aux feux du Soleil tour à tour ; […]...
- Les jours dorés sont longs Comme les jours dorés sont longs A s’endormir dans les vallées ; Les massifs d’arbres sont moins blonds D’où la clarté s’en est allée ; […]...
- Chant des femmes en Illyrie Pays enchanté, C’est la beauté Qui doit te soumettre à ses chaînes. Là-haut sur ces monts Nous triomphons : L’infidèle est maître des plaines. Chez […]...
- Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps Sonnet XV. Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps? Je songe au lendemain, j’ai soin de la dépense Qui se fait chacun jour, et si […]...