J’ai mêlé ma vie à la tienne,
Toutes mes nuits et tous mes jours,
Sans que la crainte me retienne
D’être enfin seul et sans recours.
Lorsque j’ai voulu la reprendre,
Je me suis, hélas! aperçu
Que, dans ce rêve long et tendre,
J’ai beaucoup donné, peu reçu.
Je gardais de l’heure passée
Des chaînes blanches à mon cou :
Mais mon esprit et ma pensée
Étaient allés je ne sais où.
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