Non, je ne te réclame rien ;
Conserve de l’heure passée
Tout ce que tu pris de mon bien :
Mon cœur, hélas! et ma pensée.
Tu pourras en avoir besoin
En ces tristes nuits sans délire
Où l’on pleurerait dans un coin,
Si l’on pouvait, au lieu de rire.
Dans ton cœur à peine fermé
Souffre que le regret s’attarde.
– Le souvenir d’avoir aimé
Te suive longtemps, et te garde!





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