Oh! Écoute la symphonie ;
Rien n’est doux comme une agonie
Dans la musique indéfinie
Qu’exhale un lointain vaporeux ;
D’une langueur la nuit s’enivre,
Et notre cœur qu’elle délivre
Du monotone effort de vivre
Se meurt d’un trépas langoureux.
Glissons entre le ciel et l’onde,
Glissons sous la lune profonde ;
Toute mon âme, loin du monde,
S’est réfugiée en tes yeux,
Et je regarde tes prunelles
Se pâmer sous les chanterelles,
Comme deux fleurs surnaturelles
Sous un rayon mélodieux.
Oh! écoute la symphonie ;
Rien n’est doux comme l’agonie
De la lèvre à la lèvre unie
Dans la musique indéfinie…
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