L’eau nous sépare, écoute bien :
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Voici ma plus belle ceinture,
Elle embaume encor de mes fleurs.
Prends les parfums et les couleurs,
Prends tout… je m’en vais sans parure.
L’eau nous sépare, écoute bien :
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Sais-tu pourquoi je viens moi-même
Jeter mon ruban sur ton sein?
C’est que tu parlais d’un larcin,
Et l’on veut donner quand on aime.
L’eau nous sépare, écoute bien ;
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Adieu! ta réponse est à craindre,
Je n’ai pas le temps d’écouter ;
Mais quand je n’ose m’arrêter,
N’est-ce donc que toi qu’il faut plaindre?
Ce que j’ai dit, retiens-le bien :
Pour aujourd’hui, je n’ai plus rien!





Poèmes similaires:
- Axilis au ruisseau Axilis, allongé sur l’herbe de la rive, Suit d’un œil nonchalant le clair ruisseau d’eau vive Qui court, léger d’aurore, au milieu des prés verts. […]...
- Rappelle-toi (Vergiss mein nicht) (Paroles faites sur la musique de Mozart) Rappelle-toi, quand l’Aurore craintive Ouvre au Soleil son palais enchanté ; Rappelle-toi, lorsque la nuit […]...
- La prière perdue Inexplicable cœur, énigme de toi-même, Tyran de ma raison, de la vertu que j’aime, Ennemi du repos, amant de la douleur, Que tu me fais […]...
- Si je n’aimais que toi en toi Si je n’aimais que toi en toi Je guérirais de ton visage, Je guérirais bien de ta voix Qui m’émeut comme lorsqu’on voit, Dans le […]...
- La marchande d’habits Le vif œil dont tu regardes Jusques à leur contenu Me sépare de mes hardes Et comme un dieu je vais nu....
- Toute l’âme résumée Toute l’âme résumée Quand lente nous l’expirons Dans plusieurs ronds de fumée Abolis en autres ronds Atteste quelque cigare Brûlant savamment pour peu Que la […]...
- Jamais adieu Ne t’en va pas, reste au rivage ; L’amour le veut, crois-en l’amour. La mort sépare tout un jour : Tu fais comme elle ; […]...
- Jaloux du printemps Des saisons la plus désirée Et la plus rapide, ô printemps, Qu’elle m’est longue, ta durée! Tu possèdes mon adorée, Et je l’attends! Ton azur […]...
- Féminin singulier Sonnet. ÉTERNEL Féminin de l’éternel Jocrisse! Fais-nous sauter, pantins nous payons les décors! Nous éclairons la rampe…. Et toi, dans la coulisse, Tu peux faire […]...
- Les trois dames d’Albi Filippa, Faïs, Esclarmonde, Les plus rares, que l’on put voir, Beautés du monde ; Mais toi si pâle encor d’avoir Couru la lune l’autre soir […]...
- L’âme Comme un exilé du vieux thème, J’ai descendu ton escalier ; Mais ce qu’a lié l’Amour même, Le temps ne peut le délier. Chaque soir […]...
- Lettre Non, ce n’est pas en vous » un idéal » que j’aime, C’est vous tout simplement, mon enfant, c’est vous-même. Telle Dieu vous a faite, […]...
- Sur nos pas le profond enfer s’est refermé Sur nos pas le profond enfer s’est refermé. Ô compagnon pensif qui m’enseigne la route, Moins réprouvés que nous, les morts au fond du gouffre […]...
- Chanson Si je perds bien des maîtresses, J’en fais encor plus souvent, Et mes vœux et mes promesses Ne sont que feintes caresses, Et mes vœux […]...
- Musique sur l’eau Oh! Écoute la symphonie ; Rien n’est doux comme une agonie Dans la musique indéfinie Qu’exhale un lointain vaporeux ; D’une langueur la nuit s’enivre, […]...
- Aux charmes que sur toi nature a su répandre Aux charmes que sur toi nature a su répandre Quand le sort ajouta les trésors de Plutus, Sans doute par méprise il dotait les vertus […]...
- Écoute, quelqu’un chante ou soupire Écoute. Quelqu’un chante ou soupire, poète! Un lied dont on ne sait s’il est triste ou rieur Te dénonce l’éveil de l’homme intérieur. Ecoute, et […]...
- La mémoire Eh bien! que fais-tu donc, ô Mémoire infidèle? Tu ne sais plus ces vers, poésie immortelle, Consacrés par la gloire et redits en tous lieux! […]...
- À Mme La comtesse de Potocka Eh bien! puisque l’impatience De revoir vos climats chéris, Ainsi qu’à l’amitié vous ravit à la France, Partez : les nobles Potockis, Dans l’aimable François, […]...
- À longs filets de sang ce lamentable corps À longs filets de sang ce lamentable corps Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme, Et séparé du coeur qu’il a laissé […]...
- Ballade à la lune C’était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d’un […]...
- La Mémoire I. Ô Mémoire, qui joins à l’heure La chaîne des temps révolus, Je t’admire, étrange demeure Des formes qui n’existent plus! En vain tombèrent les […]...
- La fiancée A ma belle patrie Fais mes adieux, Amour ; La reverrai-je un jour, Cette France chérie? Toi qui m’as su charmer, Parle pour moi, mon […]...
- Que la vérité parle Ce texte est une traduction de Pierre Corneille d’une œuvre Anonyme de piété chrétienne de la fin du XIVe ou début du XVe s. (Que […]...
- Plainte d’un chrétien Plainte d’un chrétien sur les contrariétés Qu’il éprouve au dedans de lui-même. (Tiré de Saint Paul aux Romains, ch. 7.) Mon Dieu, quelle guerre cruelle! […]...
- À quelqu’un qui me réveillait Xx(Vers faits en pleine mer.) Pourquoi me rendre à ma douleur? Pourquoi rétablis-tu, barbare, Entre mon sort et le bonheur L’immensité qui les sépare? En […]...
- Quand je cause avec toi » Quand je cause avec toi paisiblement, Ce m’est vraiment charmant, tu causes si paisiblement! Quand je dispute et te fais des reproches, Tu disputes, […]...
- Autre chanson L’aube naît, et ta porte est close! Ma belle, pourquoi sommeiller? À l’heure où s’éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller? Ô ma charmante, […]...
- À son Page Fais rafraîchir mon vin, de sorte Qu’il passe en froideur un glaçon ; Fais venir Jeanne, qu’elle apporte Son Luth pour dire une chanson ; […]...
- À mon chien Pope – GENTLEMAN-DOG FROM NEW-LAND – Mort d’une balle. Toi : ne pas suivre en domestique, Ni lécher en fille publique! – Maître-philosophe cynique : N’être […]...
- Enfin cette beauté m’a la place rendue STANCES. 1596. Enfin cette beauté m’a la place rendue, Qu’elle avait contre moi si longtemps défendue ; Mes vainqueurs sont vaincus ; ceux qui m’ont […]...
- Un peu de mer tenait le grand Dulichien Sonnet XL. Un peu de mer tenait le grand Dulichien D’Itaque séparé, l’Apennin porte-nue Et les monts de Savoie à la tête chenue Me tiennent […]...
- À l’éternel madame Sonnet. Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre, Eternel Féminin! … repasse tes fichus ; Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l’heure, Me montrer comme […]...
- L’étranger Sonnet. Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu? Ton cœur ne trouve rien qui l’enchaîne ou ravisse, Ta pensée et tes sens, […]...
- Le dernier de mes jours est dessus l’horizon XxSur l’éloignement prochain de la comtesse de La Roche, ou de la vicomtesse d’Auchy. 1608. Le dernier de mes jours est dessus l’horizon ; Celle […]...
- Un rendez-vous Dans ce nid furtif où nous sommes, Ô ma chère âme, seuls tous deux, Qu’il est bon d’oublier les hommes, Si près d’eux! Pour ralentir […]...
- La goutte de rosée – » Petite perle cristalline, Tremblante fille du matin, Au bout de la feuille de thym Que fais-tu là sur la colline? » Avant la […]...
- Le Bassa et le Marchand Un marchand grec en certaine contrée Faisait trafic. Un Bassa l’appuyait ; De quoi le Grec en bassa le payait, Non en marchand : tant […]...
- Un songe Sonnet. Le laboureur m’a dit en songe : » Fais ton pain, Je ne te nourris plus, gratte la terre et sème. » Le tisserand […]...
- L’oreiller d’une petite fille Aux petits des oiseaux il donne la pâture, Et sa bonté s’étend sur toute la nature. Athalie. Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma […]...