Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je vous ai trop connus pour être de vos gens.
Ne croyez pourtant pas qu’en quittant votre scène,
Je garde contre vous ni colère ni haine,
Vous qui m’avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu d’entre vous sont bons, moins encor sont méchants.
Et nous, vivons à l’ombre, ô ma belle maîtresse!
Faisons-nous des amours qui n’aient pas de vieillesse ;
Que l’on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :
Ils n’ont jamais connu la crainte ni l’envie ;
Voilà le sentier vert où, durant cette vie,
En se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- À George Sand II Telle de l’Angelus, la cloche matinale Fait dans les carrefours hurler les chiens errants, Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l’eau lustrale, Ô […]...
- À George Sand IV Il faudra bien t’y faire à cette solitude, Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir, Qui sait si mal aimer et sait si bien […]...
- À George Sand VI Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ; Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien. Va chercher d’autres lieux, toi […]...
- À George Sand I Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu! J’ai cru, […]...
- À George Sand V Toi qui me l’as appris, tu ne t’en souviens plus De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse, Quand, dans nuit profonde, ô ma […]...
- À Madame Sand » Ce roc voûté par art, chef-d’œuvre d’un autre âge, Ce roc de Tarascon hébergeait autrefois Les géants descendus des montagnes de Foix, Dont tant […]...
- Douce et belle bouchelette Ainsi, ma douce guerrière Mon cœur, mon tout, ma lumière, Vivons ensemble, vivons Et suivons Les doux sentiers de la jeunesse : Aussi bien une […]...
- Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit Sonnet LIII. Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit Des vieillards ne laissons à faire bonne chère : Vivons, puisque la vie est si […]...
- À George Verlaine Ce livre ira vers toi comme celui d’Ovide S’en alla vers la Ville. Il fut chassé de Rome ; un coup bien plus perfide Loin […]...
- À sa maîtresse La lune est coutumière De naître tous les mois : Mais quand notre lumière Est éteinte une fois, Sans nos yeux réveiller, Faut longtemps sommeiller. […]...
- En sortant du collège (I) (Première lettre) Puisque nous avons seize ans, Vivons, mon vieux camarade, Et cessons d’être innocents ; Car c’est là le premier grade. Vivre c’est aimer. […]...
- Transition À Édouard Manet. Le vent, tiède éclaireur de l’assaut du printemps, Soulève un brouillard vert de bourgeons dans les branches. La pluie et le soleil, […]...
- Bien qu’elle soit ta meilleure amie Bien qu’elle soit ta meilleure amie, C’est farce ce que nous la trompons Jusques à l’excès, sans penser mie À elle, tant nos instants sont […]...
- Billet du matin Si les liens des coeurs ne sont pas des mensonges, Oh! dites, vous devez avoir eu de doux songes, Je n’ai fait que rêver de […]...
- Chanson Paimpolaise Les marins ont dit aux oiseaux de mer : Nous allons bientôt partir pour l’Islande, Quand le vent du Nord sera moins amer Et quand […]...
- À Mademoiselle *** Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire, Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l’ivresse ou le désespoir. Oui, deux mots, […]...
- La pauvre fleur La pauvre fleur disait au papillon céleste – Ne fuis pas! Vois comme nos destins sont différents. Je reste, Tu t’en vas! Pourtant nous nous […]...
- Marie, baisez-moi ; non, ne me baisez pas Marie, baisez-moi ; non, ne me baisez pas, Mais tirez-moi le coeur de votre douce haleine ; Non, ne le tirez pas, mais hors de […]...
- Elle et moi Elle et moi tout en blanc, cheveux à l’air, bras nus, C’est peut-être le sport ardemment soutenu Qui nous fit rechercher à cet endroit de […]...
- Le Poète ODE. (Couronnée aux jeux floraux.) Des longs ennuis du jour quand le soir me délivre, Poète aux chants divins, j’ouvre en rêvant ton livre, Je […]...
- Nous sommes deux enfants Nous sommes deux enfants et nous sommes deux âmes ; Nos cœurs sont enlacés ; nous enlaçons nos mains, Toi, femme aux pleurs bénis, forte […]...
- Marie, à tous les coups vous me venez reprendre Marie, à tous les coups vous me venez reprendre Que je suis trop léger, et me dites toujours, Quand je vous veux baiser, que j’aille […]...
- À Albert Mérat Et nous voilà très doux à la bêtise humaine, Lui pardonnant vraiment et même un peu touchés De sa candeur extrême et des torts très […]...
- À M. Le marquis d’Étampes (I) (Qui m’avait envoyé des vers.) Les Grecs, en courtois chevaliers, Dans leurs combats, s’il en faut croire Ce qu’ont dit la fable et l’histoire, Changeaient […]...
- Renoncement Pardonnez-moi, Seigneur, mon visage attristé, Vous qui l’aviez formé de sourire et de charmes ; Mais sous le front joyeux vous aviez mis les larmes, […]...
- Sur un éventail Sonnet. J’écris ici ces vers pour que, le soir, songeant À tous les rêves bleus que font les demoiselles, Vous laissiez sur vos yeux, placides […]...
- Auteur aimable autant qu’utile À M. Plasschaert. Qui, en m’expédiant un ouvrage de sa façon, indiquait : À l’auteur de La Feuille… en Europe. Auteur aimable autant qu’utile, Votre […]...
- La chanson des ingénues Nous sommes les Ingénues Aux bandeaux plats, à l’œil bleu, Qui vivons, presque inconnues, Dans les romans qu’on lit peu. Nous allons entrelacées, Et le […]...
- À Madame G Dans dix ans d’ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C’est long, à parler franchement. L’amour viendra probablement Donner à l’horloge un coup d’aile. […]...
- Dans dix ans d’ici seulement Dans dix ans d’ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C’est long, à parler franchement. L’amour viendra probablement Donner à l’horloge un coup d’aile. […]...