Le rideau de ma voisine
Se soulève lentement.
Elle va, je l’imagine,
Prendre l’air un moment.
On entr’ouvre la fenêtre :
Je sens mon coeur palpiter.
Elle veut savoir peut-être
Si je suis à guetter.
Mais, hélas! ce n’est qu’un rêve ;
Ma voisine aime un lourdaud,
Et c’est le vent qui soulève
Le coin de son rideau.
(3 votes, average: 4,33 out of 5)
Poèmes similaires:
- Toute cette nuit nous avons Toute cette nuit nous avons Relu le vieil ami Shakspere Aux beaux endroits que nous savons, Et voici que la nuit expire. Nous avons longtemps […]...
- Le poète et la cigale À Marcelle. Un poète ayant rimé, IMPRIMÉ Vit sa Muse dépourvue De marraine, et presque nue : Pas le plus petit morceau De vers… ou […]...
- D’où vient ce tourment plein de charmes D’où vient ce tourment plein de charmes, Qui trouble mon cœur abattu? Je cherche, et je n’ai rien perdu ; Mais pour qui donc coulent […]...
- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à […]...
- Te regardant assise auprès de ta cousine Te regardant assise auprès de ta cousine, Belle comme une Aurore, et toi comme un Soleil, Je pensai voir deux fleurs d’un même teint pareil, […]...
- La cigale et la fourmi La Cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de […]...
- Éclaircie Quand on est sous l’enchantement D’une faveur d’amour nouvelle, On s’en défendrait vainement, Tout le révèle : Comme fuit l’or entre les doigts, Le trop-plein […]...
- L’andalouse Avez-vous vu, dans Barcelone, Une Andalouse au sein bruni? Pâle comme un beau soir d’automne! C’est ma maîtresse, ma lionne! La marquesa d’Amaëgui! J’ai fait […]...
- Paysage normand À Ernest Chesneau. J’aime à suivre le bord des petites rivières Qui cheminent sans bruit dans les bas-fonds herbeux. À leur fil d’argent clair viennent […]...
- Chant de printemps Enfin le printemps nous donne Sa couronne, Et ses parfums précieux ; Enfin parmi les prairies Refleuries S’égarent nos pas joyeux. Vois à travers le […]...
- Dans le silencieux automne Contrerime VIII. Dans le silencieux automne D’un jour mol et soyeux, Je t’écoute en fermant les yeux, Voisine monotone. Ces gammes de tes doigts hardis, […]...
- La tourterelle et la fauvette Une fauvette jeune et belle S’amusait à chanter tant que durait le jour ; Sa voisine la tourterelle Ne voulait, ne savait rien faire que […]...
- Dans les bois Au printemps l’oiseau naît et chante : N’avez-vous pas ouï sa voix?… Elle est pure, simple et touchante, La voix de l’oiseau – dans les […]...
- L’âme du purgatoire Avant d’aller au paradis Dont vos chants m’ouvrent les parvis, Je viens vous bénir, ô poète! Depuis que votre Muse en pleurs Prêta sa lyre […]...
- Tes chagrins abolis Va! tu triompheras, ô noble bien-aimée! De cet amour sacré qui fait saigner ton âme Sort infailliblement et s’écoule un dictame Par lequel tu seras […]...
- Tristesse Avril est de retour. La première des roses, De ses lèvres mi-closes, Rit au premier beau jour ; La terre bienheureuse S’ouvre et s’épanouit ; […]...
- À George Sand II Telle de l’Angelus, la cloche matinale Fait dans les carrefours hurler les chiens errants, Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l’eau lustrale, Ô […]...
- Les Danaïdes Sonnet. Toutes, portant l’amphore, une main sur la hanche, Théano, Callidie, Amymone, Agavé, Esclaves d’un labeur sans cesse inachevé, Courent du puits à l’urne où […]...
- Sur les bois oubliés quand passe l’hiver (Pour votre chère morte, son ami.) – » Sur les bois oubliés quand passe l’hiver sombre, Tu te plains, ô captif solitaire du seuil, Que […]...
- Clydie Sur le vieux banc qu’ombrage un vert rideau de vigne Clydie aux bandeaux purs, Clydie au col de cygne Dévide, pour broder des oiseaux et […]...
- Orgueil d’aimer Hélas! la chimère s’envole Et l’espoir ne m’est plus permis ; Mais je défends qu’on me console. Ne me plaignez pas, mes amis. J’aime ma […]...
- Le bon ermite » Ermite, votre chapelle S’ouvre-t-elle au malheureux? Hélas! elle me rappelle Un temps cher et douloureux! C’est moi… de votre colère Les éclats sont superflus […]...
- Cortège Un singe en veste de brocart Trotte et gambade devant elle Qui froisse un mouchoir de dentelle Dans sa main gantée avec art, Tandis qu’un […]...
- Octave (Fragment) Ni ce moine rêveur, ni ce vieux charlatan, N’ont deviné pourquoi Mariette est mourante. Elle est frappée au cœur, la belle indifférente ; Voilà […]...
- La baigneuse endormie près d’une source Chut! Avançons sans bruit, gardons de l’éveiller. Nous pourrons contempler, sous le rideau des branches, L’imprudente dormeuse, et ses épaules blanches, Et ses bras arrondis […]...
- L’indifférent Sonnet. Dans le parc vaporeux où l’heure s’énamoure, Les robes de satin et les sveltes manteaux Se mêlent, reflétés au ciel calme des eaux, Et […]...
- Vision Je vis d’abord sur moi des fantômes étranges Traîner de longs habits ; Je ne sais si c’étaient des femmes ou des anges! Leurs manteaux […]...
- Stances – Que j’aime à voir Que j’aime à voir, dans la vallée Désolée, Se lever comme un mausolée Les quatre ailes d’un noir moutier! Que j’aime à voir, près de […]...
- À Aurore La nature est tout ce qu’on voit, Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime, Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit, Tout ce […]...
- Poison perdu Sonnet. Des nuits du blond et de la brune Pas un souvenir n’est resté Pas une dentelle d’été, Pas une cravate commune ; Et sur […]...