Sonnet.
Non, quand bien même une amère souffrance
Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ;
Non, quand bien même une fleur d’espérance
Sur mon chemin pourrait encor germer ;
Quand la pudeur, la grâce et l’innocence
Viendraient en toi me plaindre et me charmer,
Non, chère enfant, si belle d’ignorance,
Je ne saurais, je n’oserais t’aimer.
Un jour pourtant il faudra qu’il te vienne
L’instant suprême où l’univers n’est rien.
De mon respect alors qu’il te souvienne!
Tu trouveras, dans la joie ou la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste cœur pour écouter le tien.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Quand vous exagérez même la vérité Quand vous exagérez même la vérité, Mon aimable Zoé, vous vous éloignez d’elle. Vous altérez, hélas! la grâce naturelle, Et l’heureuse simplicité Qui vous rendent […]...
- Quand les malheureux ont l’été Quand les malheureux ont l’été Et le soleil pour leur sourire, Il semble qu’un peu de gaité Vienne atténuer leur martyre. Mais l’hiver, quand il […]...
- Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : […]...
- Quand tu me parles de gloire Quand tu me parles de gloire, Je souris amèrement. Cette voix que tu veux croire, Moi, je sais bien qu’elle ment. La gloire est vite […]...
- La chose amère L’horreur dont ne peut se défendre Un cœur fier, n’est pas de souffrir, Ni de lutter, ni de mourir, Ni d’aimer sans se faire entendre […]...
- Jours de souffrance Ô les jours où le cœur broyé dans un étau Sent monter, comme une marée, La trahison de la femme adorée ; Où sans cesse […]...
- La pensée est la plus amère des maîtresses La pensée est la plus amère des maîtresses. Tu formes tendrement son corps par des caresses Tu puises pour prêter une âme à ses contours, […]...
- Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici Sonnet XXVIII. Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici, Tu me dis, mon La Haye, il m’en souvient encore : Souvienne-toi, Bellay, de […]...
- Avec le même amour Avec le même amour que tu me fus jadis Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis Ombraient les longs gazons et les roses dociles, […]...
- Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire Sonnet XI. Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire, Bien que de tels trésors l’avarice n’ait soin, Bien que de tels harnais le soldat n’ait […]...
- Quand on perd par triste occurrence (Chanson.) Quand on perd, par triste occurrence, Son espérance Et sa gaieté, Le remède au mélancolique, C’est la musique Et la beauté! Plus oblige et […]...
- Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Sonnet XCVII. Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Qui ont le diable au corps, ou le semblent avoir, D’une horrible façon corps et […]...
- Même en deuil pour cent trahisons Même en deuil pour cent trahisons, À vos soleils nous embrasons Nos cœurs meurtris, jeunes saisons! Ô premières roses trémières! Ô premières amours! Premières Aurores, […]...
- Celui vraiment était et sage et bien appris Sonnet CXVII. Celui vraiment était et sage et bien appris, Qui, connaissant du feu la semence divine Être des animants la première origine, De substance […]...
- Toute Aurore même gourde Toute Aurore même gourde A crisper un poing obscur Contre des clairons d’azur Embouchés par cette sourde A le pâtre avec la gourde Jointe au […]...
- Le Breton est savant et sait fort bien écrire Sonnet LVIII. Le Breton est savant et sait fort bien écrire En français et toscan, en grec et en romain, Il est en son parler […]...
- Bien que la guerre soit âpre Sonnet X. Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu’un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps mêlés l’une et […]...
- Epitaphe pour lui-même Il fut le très subtil musicien des vents Qui se plaignent en de nocturnes symphonies ; Il nota le murmure des herbes jaunies Entre les […]...
- Qui, toi, mon bien-aimé Qui, toi, mon bien-aimé, t’attacher à mon sort, Te parer d’une fleur que la tombe t’envie! Lier tes jours de gloire à ma tremblante vie, […]...
- Quand l’avenir pour moi n’a pas une espérance Sonnet. Quand l’avenir pour moi n’a pas une espérance, Quand pour moi le passé n’a pas un souvenir, Où puisse, dans son vol qu’elle a […]...
- Laissez. – Tous ces enfants sont bien là Sinite parvulos venire ad me. JESUS. Laissez. – Tous ces enfants sont bien là. – Qui vous dit Que la bulle d’azur que mon souffle […]...
- Quand tu n’auras plus ton beau sein Quand tu n’auras plus ton beau sein, Ni la douceur de ton haleine, Ni l’éclat rose et le dessin De ta joue adorable et pleine, […]...
- Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Sonnet L. Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor’ et pousse obstinément, Abandonnant […]...
- Écoutez la chanson bien douce Écoutez la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire, Elle est discrète, elle est légère : Un frisson d’eau sur de la […]...
- Ô marâtre nature et marâtre es-tu bien Sonnet XLV. Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien, De ne m’avoir plus sage ou plus heureux fait naître), Pourquoi ne m’as-tu fait de moi-même […]...
- Quand les heures pour vous Sonnet. Quand les heures pour vous prolongeant la sieste, Toutes, d’un vol égal et d’un front différent, Sur vos yeux demi-clos qu’elles vont effleurant, Bercent […]...
- Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Sonnet CXVIII. Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Se voit ores ici commander en son rang, D’un front audacieux cheminer flanc à flanc, Il […]...
- Quand je vois ces seigneurs qui l’épée et la lance Sonnet CXII. Quand je vois ces seigneurs qui l’épée et la lance Ont laissé pour vêtir ce saint orgueil romain, Et ceux-là qui ont pris […]...
- Quand ce soir tu t’endormiras Quand ce soir tu t’endormiras Loin de moi, pour ta triste nuit, En songe pose sur mon bras Ton beau col alourdi d’ennui. Jette vers […]...
- Sur les bois oubliés quand passe l’hiver (Pour votre chère morte, son ami.) – » Sur les bois oubliés quand passe l’hiver sombre, Tu te plains, ô captif solitaire du seuil, Que […]...