Alors que sur les monts l’ombre s’est abaissée,
Des jours qui ne sont plus s’éveille la pensée ;
Le temps fuit plus rapide, il entraîne sans bruit
Le cortège léger des heures de la nuit.
Un songe consolant rend au cœur solitaire
Tous les biens qui jadis l’attachaient à la terre,
Ses premiers sentiments et ses premiers amis,
Et les jours de bonheur qui lui furent promis.
Calme d’un âge heureux, pure et sainte ignorance,
Amitié si puissante, et toi, belle espérance,
Doux trésors qui jamais ne me seront rendus,
Ah! peut-on vivre encore et vous avoir perdus!





Poèmes similaires:
- La Pensée et la Rêverie Viens, recueillons, ami, ce double écho d’un monde Où l’âme tour à tour s’éclaire et se féconde, Rêverie et pensée, oracles immortels! La pensée! Oh! […]...
- Rêverie de Charles VI On ne sait pas toujours où va porter la hache, Et bien des souverains, maladroits ouvriers, En laissent retomber le coupant sur leurs pieds! … […]...
- Rêverie Oh! laissez-moi! c’est l’heure où l’horizon qui fume Cache un front inégal sous un cercle de brume, L’heure où l’astre géant rougit et disparaît. Le […]...
- La pente de la rêverie Obscuritate rerum verba saepè obscurantur. GERVASIUS TILBERIENSIS. Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ; Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ; […]...
- La rêverie Au paysage que révèle Le matinal rayon du jour, La brume, gaze du contour, Ajoute une grâce nouvelle : La rêverie est, pour l’esprit, Cette […]...
- Rêverie Quand le paysan sème, et qu’il creuse la terre, Il ne voit que son grain, ses bœufs et son sillon. – La nature en silence […]...
- Rêverie d’un passant à propos d’un roi Præbete aures, vos qui continetis multitu – dines Et placetis vobis in turbis nationum, quoniam non Custodistis legem justitiæ, ne – que secundum Voluntatem Dei […]...
- Le sacrifice Par nos premiers regards sous les verts marronniers, Par nos premiers aveux dont mon cœur encor tremble, Par nos premiers baisers, et ces baisers derniers […]...
- Ainsi soit-il Je suis devin, mes chers amis ; L’avenir qui nous est promis Se découvre à mon art subtil. Ainsi soit – il! Plus de poète […]...
- Le paysan et la rivière Je veux me corriger, je veux changer de vie, Me disait un ami : dans des liens honteux Mon âme s’est trop avilie ; J’ai […]...
- Cythère Un pavillon à claires-voies Abrite doucement nos joies Qu’éventent des rosiers amis ; L’odeur des roses, faible, grâce Au vent léger d’été qui passe, Se […]...
- Rêve Ô mes auteurs chéris, vous qui, lorsque je pleure, Me consolez toujours, m’entourez à toute heure, Vos écrits ont calmé mes pensers dévorants, Et je […]...
- À la Seine Rive enchantée, Berceau de mes amours ; Onde argentée, Image des beaux jours ; Que ton cours est limpide! Que ta fuite est rapide! Ah! […]...
- Vers cet espace calme Vers cet espace calme où tourne l’hirondelle Et qui ne connaît pas le cri des chairs mortelles, Portez-moi, longs soupirs des oiseaux et des branches, […]...
- Matinée de novembre Les brouillards sont venus, dont l’humide manteau Charge dès le matin la plaine et le coteau : Pâle et froide vapeur qu’à peine un rayon […]...
- Sonnet à mon ami R J’avais toujours rêvé le bonheur en ménage, Comme un port où le cœur, trop longtemps agité, Vient trouver, à la fin d’un long pèlerinage, Un […]...
- De plus, cette ignorance de Vous! De plus, cette ignorance de Vous! Avoir des yeux et ne pas vous voir, Une âme et ne pas vous concevoir. Un esprit sans nouvelles […]...
- Premier chagrin Le bassin est uni : sur son onde limpide Pas un souffle de vent ne soulève une ride ; Au lever du soleil, chaque flot […]...
- Je vous ai promis mon baiser Je vous ai promis mon baiser pour ce soir, En revanche vous m’avez promis la récompense Certes imméritée, et voici que j’y pense! Et depuis […]...
- À Mlle Fanny de P Ô vous que votre âge défend, Riez! tout vous caresse encore. Jouez! chantez! soyez l’enfant! Soyez la fleur ; soyez l’aurore! Quant au destin, n’y […]...
- La mort Quand de la vie essayant le voyage, L’enfant sourit à son naissant destin, La Mort est là ; comme un léger nuage Elle apparaît à […]...
- L’impatience Ô ciel! après huit jours d’absence, Après huit siècles de désirs, J’arrive, et ta froide prudence Recule l’instant des plaisirs Promis à mon impatience! » […]...
- À ma mère (Écrit à l’âge de quatorze ans.) Après un si joyeux festin, Zélés sectateurs de Grégoire, Mes amis, si, le verre en main Nous voulons chanter, […]...
- Les bulles de savon Fable V, Livre III. Tous les jours on voit des marmots, Avec un peu de vent gonfler un peu d’écume ; Tous les jours, avec […]...
- Je ne te conterai de Bologne et Venise Sonnet LXXVIII. Je ne te conterai de Bologne et Venise, De Padoue et Ferrare et de Milan encore, De Naples, de Florence, et lesquelles sont […]...
- Le léopard et l’écureuil Un écureuil sautant, gambadant sur un chêne, Manqua sa branche, et vint, par un triste hasard, Tomber sur un vieux léopard Qui faisait sa méridienne. […]...
- Le Temps pascal Chrétien, la cloche t’appelle, Viens donc, viens donc, Viens prier à la chapelle, Viens chercher le saint pardon. C’est pour l’Église romaine L’instant du deuil […]...
- Dans la rue-des-Deux-Décadis Contrerime LVII. Dans la rue-des-Deux-Décadis Brillait en devanture Un citron plus beau que nature Ou même au Paradis ; Et tel qu’en mûrissait la terre […]...
- Que dirons-nous, Melin, de cette cour romaine Sonnet CI. Que dirons-nous, Melin, de cette cour romaine, Où nous voyons chacun divers chemins tenir, Et aux plus hauts honneurs les moindres parvenir, Par […]...
- Le passé Oh! comment retenir cet ange qui s’enfuit? Comme il est sombre et pâle! il ressemble à la nuit. Comme il s’envole vite!… et de ma […]...
- À Alfred de Musset Il n’est pas mort, Ami, ce poète en mon âme ; Il n’est pas mort, Ami, tu le dis, je le crois. II ne dort […]...
- Illusions Souvent je m’élançais dans ces champs sans limite, Où l’homme croit trouver le réel qu’il imite, Dans des songes heureux qui, par l’espoir conçus, Brillent […]...
- L’erreur Ma sœur, écoute-moi! je vais t’ouvrir mon cœur… Mais détourne un instant ton regard scrutateur ; Pour mes quinze printemps, ne sois pas trop sévère! […]...
- Le hameau Que n’as-tu comme moi pris naissance au village! Que n’as-tu pour tout bien un modeste troupeau! Olivier! les trésors d’un brillant héritage Valent-ils le bonheur […]...
- La jeune mère mourante Des feux du soir l’horizon se colore ; J’entends gronder un tonnerre lointain ; L’air embrasé semble irriter encore Ce mal brûlant qui dévore mon […]...
- Ami Z Ami Z, tu m’es présent en cette solitude. Quand le ciel, mon problème, et l’homme, mon étude, Quand le travail, ce maître auguste et sérieux, […]...
- Ode pour la paix Le noir démon des combats Va quitter cette contrée ; Nous reverrons ici-bas Régner la déesse Astrée. La paix, soeur du doux repos, Et que […]...
- L’absence Huit jours sont écoulés depuis que dans ces plaines Un devoir importun a retenu mes pas. Croyez à ma douleur, mais ne l’éprouvez pas. Puissiez-vous […]...
- L’amour du pays Pays natal, par quels secrets liens A tout jamais s’attache à toi notre âme? Fils de la plaine ou francs Tyroliens, Pour nos foyers même […]...
- À mes amis S.-B. et L. B Buen viage! GOYA. Amis, mes deux amis, mon peintre, mon poète! Vous me manquez toujours, et mon âme inquiète Vous redemande ici. Des deux amis, […]...