Derrière le miroir, ce démon aux aguets,
Dans ce discret asile où l’élégance règne,
Ces roses, ces bijoux, tout ici vous enseigne
A ne pas trop vous plaire aux ornements coquins.
Apprenez le danger des colliers, des bouquets.
Démêlant vos cheveux, quand, au matin, le peigne
Dans leurs longs flots dorés avec amour se baigne,
Que, dans l’écrin ouvert, brillent vos affiquets ;
Que, vous applaudissant du bonheur d’être belles,
Vous venez contempler, dans vos glaces fidèles,
Les contours serpentins que votre corps décrit ;
Que, comme un souple jonc, votre taille se cambre,
Cherchez bien : vous verrez, dans un coin de la chambre,
Quelque diable embusqué qui regarde et qui rit.
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