À Étienne Charavay.
Cette feuille soupire une étrange élégie,
Car la reine d’Écosse aux lèvres de carmin
Qui récitait Ronsard et le Missel romain,
A mis là pour jamais un peu de sa magie.
La Reine blonde avec sa débile énergie
Signa Marie au bas de ce vieux parchemin,
Et le feuillet pensif a tiédi sous sa main
Que bleuissait un sang fier et prompt à l’orgie.
Là de merveilleux doigts de femme sont passés
Tout empreints du parfum des cheveux caressés
Dans le royal orgueil d’un sanglant adultère.
J’y retrouve l’odeur et les reflets rosés
De ces doigts aujourd’hui muets, décomposés,
Changés peut-être en fleurs dans un champ solitaire.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Sur une signature de Marie Stuart À Étienne Charavay. Cette relique exhale un parfum d’élégie, Car la reine d’Écosse, aux lèvres de carmin, Qui récitait Ronsard et le missel romain, Y […]...
- L’archet XxÀ Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, […]...
- Comment aurait-elle pu Comment aurait-elle pu, Quand je le pouvais à peine, Renouer le fil rompu De notre vie incertaine? Les baisers sont des baisers. Les caresses, des […]...
- Les chercheuses de poux Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes, Implore l’essaim blanc des rêves indistincts, Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes […]...
- Les caresses, ailes de l’âme Les caresses, ailes de l’âme, Par le chemin du souvenir, S’en vont, tremblantes, vers la femme Que l’on n’a pas su retenir. Ô caresses! choses […]...
- Un hémisphère dans une chevelure Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec […]...
- L’attente Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heure A je ne sais quel poids impossible à porter. Je sens languir mon cœur, […]...
- Confidence Je t’apporte un cœur bien las. Ne me dis plus que tu m’aimes ; Une autre m’a dit, hélas! Les mêmes choses, les mêmes. C’était […]...
- Le balcon Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, Ô toi, tous mes plaisirs! ô toi, tous mes devoirs! Tu te rappelleras la beauté des caresses, La douceur […]...
- Les parfums La moisson sent le pain : la terre boulangère Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis, Et caresse au parfum de ses chaumes […]...
- Supérieure J’entendais parler tout à l’heure D’une femme supérieure. Ce n’est, ma Mignonne… pas Toi… Car… que sais-tu faire en ce monde, Petite reine toute ronde […]...
- À une mendiante rousse Blanche fille aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté, Pour moi, poète chétif, Ton jeune corps […]...
- L’indifférent Sonnet. Dans le parc vaporeux où l’heure s’énamoure, Les robes de satin et les sveltes manteaux Se mêlent, reflétés au ciel calme des eaux, Et […]...
- Apparition La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant […]...
- Claire Vous aviez des cheveux légers de soie et d’or. Nos yeux en même temps s’éveillaient sur les choses. Comme le fin parfum dans les boutons […]...
- Du plus malheureux des amants Élégie I. Du plus malheureux des amants Elle avait essuyé les larmes, Sur la foi des nouveaux serments Ma tendresse était sans alarmes ; J’en […]...
- Ecrit sur l’album de Mme N. de V Des yeux tout autour de la tête Ainsi qu’il est dit dans Murger. Point très bonne. Un esprit d’enfer Avec des rires d’alouette. Sculpteur, musicien, […]...
- De la terre au ciel Chanson. Un rayon de soleil se brise Sur la branche et sur les buissons. Je m’assieds à l’ombre, où la brise M’apporte parfums et chansons […]...
- La lionne et l’ourse Mère Lionne avait perdu son fan : Un chasseur l’avait pris. La pauvre infortunée Poussait un tel rugissement Que toute la forêt était importunée. La […]...
- Nuit de mai Au couchant lumineux quand le jour se replie, Qu’une planète au ciel déjà peut s’entrevoir, Il fait bon, couple errant sur une onde assouplie, De […]...
- Les bras Ô la plus douce et la meilleure des caresses! Autour du cou deux bras enlacés simplement. Premier mot du désir, premier rêve d’amant, Et premier […]...
- Voeu Ah! les oaristys! les premières maîtresses! L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs, Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers, […]...
- Les accroche cœurs Ravivant les langueurs nacrées De tes yeux battus et vainqueurs, En mèches de parfum lustrées Se courbent deux accroche-coeurs. A voir s’arrondir sur tes joues […]...
- À la lumière Dans l’essaim nébuleux des constellations, Ô toi qui naquis la première, Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière, Blanche mère des visions, Tu […]...
- Je ne me mets pas en peine Xx(Pour Jeanne seule.) I. Je ne me mets pas en peine Du clocher ni du beffroi ; Je ne sais rien de la reine, Et […]...
- Entre mon rêve et toi J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encore de volupté, Voleter un phalène aveugle dans la chambre. Ton visage […]...
- Côtes de Saintonge À Etienne Clais. Comme un orgue lointain sur une immense grève, Bruit du flot qui recouvre un lit de sable fin, Et toujours recommence et […]...
- Les petits enfants Le jour se lève triste, et chaque heure, en silence, Tombe dans le passé pour ne plus revenir ; L’hiver a sur les bois jeté […]...
- Seule au pied de la tour Seule au pied de la tour d’où sort la voix du maître Dont l’ombre à tout moment au seuil vient apparaître, Prête à voir en […]...
- Le meilleur moment des amours Le meilleur moment des amours N’est pas quand on a dit : » Je t’aime. » Il est dans le silence même À demi rompu […]...