Je t’apporte un cœur bien las.
Ne me dis plus que tu m’aimes ;
Une autre m’a dit, hélas!
Les mêmes choses, les mêmes.
C’était avec ses yeux d’or
L’enfant la plus ingénue.
Nous nous aimerions encor,
Si tu n’étais pas venue.
Mais tu m’as conquis d’un coup.
Ton sourire exalte et grise.
Aux doigts noués à mon cou
Les tiens ont fait lâcher prise.
Ce sont de douces amours.
Mais je sens qu’aux mêmes heures
Un remords trouble toujours
Nos caresses les meilleures.
Et je t’ai fait cet aveu,
L’âme d’angoisse envahie,
Pour que nous pleurions un peu
Sur l’enfant que j’ai trahie.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- L’oracle et l’impie Vouloir tromper le ciel, c’est folie à la terre. Le dédale des cœurs en ses détours n’enserre Rien qui ne soit d’abord éclairé par les […]...
- Le petit poisson et le pêcheur Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie ; Mais le lâcher en attendant, Je tiens pour moi que c’est folie : Car […]...
- Économie de pauvre » Ça vous surprend que j’fume, et que j’prise, et que j’chique? Vous vous dit’ que pour moi qu’a besoin d’épargner C’est un’ trop gross’ […]...
- À ma jument Souris Pas d’éperon ni de cravache, N’est-ce pas, Maîtresse à poil gris… C’est bon à pousser une vache, Pas une petite Souris. Pas de mors à […]...
- La tortue et les deux canards Une Tortue était, à la tête légère, Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays, Volontiers on fait cas d’une terre étrangère : Volontiers […]...
- À la douce amie Çà : badinons – J’ai ma cravache – Prends ce mors, bijou d’acier gris ; – Tiens : ta dent joueuse le mâche… En serrant […]...
- Le cri du cœur Sonnet. Rondement, Mathurin Mène dans sa carriole La Dame qui s’affole De filer d’un tel train. Elle crie au trépas! Le vieux dit : » […]...
- Croquis de cloître (I) Sonnet. Dans un pesant repos d’après-midi vermeil, Les stalles en vieux chêne éteint sont alignées, Et le jour traversant les fenêtres ignées Etale, au fond […]...
- Beauté, mon cher souci Beauté, mon cher souci, de qui l’âme incertaine A, comme l’Océan, son flux et son reflux, Pensez de vous résoudre à soulager ma peine, Ou […]...
- Haine du pauvre Ta guenille nocturne étalant par ses trous Les rousseurs de tes poils et de ta peau, je l’aime Vieux spectre, et c’est pourquoi je te […]...
- Sur la vestale d’Aizelin Sous l’œil de la louve d’airain, Ne t’endors pas indifférente. Ranime la flamme mourante, Vestale, songe au feu divin. Car, s’il devait s’éteindre enfin, Rome […]...
- Las! Mort, qui t’a fait si hardie Las! Mort, qui t’a fait si hardie De prendre la noble Princesse Qui était mon confort, ma vie, Mon bien, mon plaisir, ma richesse! Puisque […]...
- Qui niera, Gillebert, s’il ne veut résister Sonnet CVI. Qui niera, Gillebert, s’il ne veut résister Au jugement commun, que le siège de Pierre Qu’on peut dire à bon droit un paradis […]...
- La taupe et le lapin Chacun de nous souvent connaît bien ses défauts ; En convenir, c’est autre chose : On aime mieux souffrir de véritables maux, Que d’avouer qu’ils […]...
- Fifi s’est réveillé Fifi s’est réveillé. Dès l’aube tu m’as dit Bonjour en deux baisers, et le pauvre petit Pépia, puis remit sa tête sous son aile Et […]...
- À la fenêtre, pendant la nuit Les étoiles, points d’or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l’océan blêmi ; Les nuages ont l’air […]...
- Mauny, prenons en gré la mauvaise fortune Sonnet LI. Mauny, prenons en gré la mauvaise fortune, Puisque nul ne se peut de la bonne assurer, Et que de la mauvaise on peut […]...
- Le secret Dans la foule, Olivier, ne viens plus me surprendre ; Sois là, mais sans parler, tâche de me l’apprendre : Ta voix a des accents […]...
- Je n’ay plus soif, tairie est la fontaine Je n’ay plus soif, tairie est la fontaine ; Bien eschauffé, sans le feu amoureux ; Je voy bien cler, ja ne fault qu’on me […]...
- Les quatre saisons – L’hiver C’est l’hiver. Le charbon de terre Flambe en ma chambre solitaire. La neige tombe sur les toits. Blanche! Oh, ses beaux seins blancs et froids! […]...
- Oraison du soir Sonnet. Je vis assis, tel qu’un ange aux mains d’un barbier, Empoignant une chope à fortes cannelures, L’hypogastre et le col cambrés, une Gambier Aux […]...
- Le mendiant L’être que j’adore en ce monde, Eût-il les pieds noirs et des poux, C’est le mendiant, il m’inonde Le cœur d’une extase profonde ; Je […]...
- Le nom Je porte un nom assez… bizarre, Tu diras : » Ton cas n’est pas rare. » Oh!… je ne pose pas pour ça, Du tout… […]...
- La lampe d’Héro De son bonheur furtif lorsque malgré l’orage L’amant d’Héro courait s’enivrer loin du jour, Et dans la nuit tentait de gagner à la nage Le […]...
- L’horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : » Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi Se […]...
- Fleurs d’aurore Comme au printemps de l’autre année, Au mois des fleurs, après les froids, Par quelque belle matinée, Nous irons encore sous bois. Nous y verrons […]...
- Le mousse Depuis de longs jours, l’ouragan qui gronde Va nous emportant sur l’Océan noir, Bien loin de la rive où je vins au monde, Pour des […]...
- Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Sonnet LX. Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Les louanges du roi, ni la gloire de Guise, Ni celle que se sont les Châtillons […]...
- Le loup et le chien maigre Autrefois Carpillon fretin Eut beau prêcher, il eut beau dire ; On le mit dans la poêle à frire. Je fis voir que lâcher ce […]...
- Voici que la saison décline Voici que la saison décline, L’ombre grandit, l’azur décroît, Le vent fraîchit sur la colline, L’oiseau frissonne, l’herbe a froid. Août contre septembre lutte ; […]...