Sein maternel au pur contour,
Veiné d’azur, gonflé d’amour,
Ton lait s’échappe d’une fraise
Où la soif de vivre s’apaise,
Où l’enfant boit, souriant d’aise.
Sein maternel, doux oreiller,
Où, bienheureux de sommeiller,
Bouche ouverte, paupière close,
Le fortuné chérubin rose
Dans un calme divin repose.
Rêve-t-il de ciels inconnus,
L’enfant merveilleux qui vient d’elle?
Sa voix a des cris d’hirondelle,
Et ses joyeux petits bras nus
Ont comme des battements d’aile.





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