Bonne étoile et bon vent, fortuné voyageur,
Qui t’en vas sous le ciel des îles Borromées,
Où de grands orangers, aux bords du lac Majeur,
Se mirent dans le bleu profond des eaux charmées.
Tu reviendras joyeux dans ta fraîche villa,
Qui, de rosiers grimpants coquettement parée,
N’attend que ton retour. – Ta jeune femme est là,
La chanteuse au coeur pur, des pauvres adorée ;
La chanteuse à voix d’or, svelte prima donna,
Attaquant Cimarose à belles dents rieuses,
Et gravement émue avec Palestrina,
Écho divin pleurant aux larmes des prieuses.
Adieu. Puisse ta vie être calme, au retour,
Comme le bleu miroir de ces eaux fortunées
Baisant le pied des fleurs dans votre île d’amour,
Et puisse ton bonheur prolonger tes années!





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