À Mademoiselle Bertbe Wells.
Sous les fleurs d’églantier nouvellement écloses,
Près d’un nid embaumé dans le parfum des roses,
Quand la forêt dormait immobile et sans bruit,
Le rossignol avait chanté toute la nuit.
Quand les bois s’éclairaient au réveil de l’aurore,
Le fortuné chanteur vocalisait encore.
Sous les grands hêtres verts qui lui filtraient le jour,
La reine de son cœur veillait au nid d’amour.
Dans le berceau de mousse il revint d’un coup d’aile,
Impatient alors de se rapprocher d’elle.
Puis le maître divin dormit profondément…
Mais parfois il chantait dans son rêve en dormant.
» Les yeux fermés, il pense encore à moi, » dit-elle,
Heureuse d’être aimée, heureuse d’être belle.





Poèmes similaires:
- Mon rêve » Jeune imprudent, ne brave pas l’orage, L’indépendance est un mot oublié! Courbe ton front! » me disait un vieux sage, Qu’au char des grands […]...
- Rêve Quand on rêve, l’on est aimé si tendrement! L’autre nuit, tu t’en vins avec mélancolie Appuyer sur mon cœur ton visage charmant. Tu ne me […]...
- Entre mon rêve et toi J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encore de volupté, Voleter un phalène aveugle dans la chambre. Ton visage […]...
- Ballade en rêve Au docteur Louis Jullien. J’ai rêvé d’elle, et nous nous pardonnions Non pas nos torts, il n’en est en amour, Mais l’absolu de nos opinions […]...
- Rêve et réalité Les champs, les lacs et les vallées Isolées Furent longtemps les seuls amours De mes jours. Il semblait que des voix mystiques, Sympathiques, Tout bas […]...
- Rêve Ô mes auteurs chéris, vous qui, lorsque je pleure, Me consolez toujours, m’entourez à toute heure, Vos écrits ont calmé mes pensers dévorants, Et je […]...
- Le rêve qu’ils font tous » Presque un siècle entier sans courber ma tête A passé sur moi, vrai lion marin. Il faudrait pourtant prendre sa retraite, Et chercher à […]...
- Le rêve d’un curieux Sonnet. Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse, Et de toi fais-tu dire : » Oh! l’homme singulier! » – J’allais mourir. C’était dans mon âme […]...
- Rêve intermittent d’une nuit triste Ô champs paternels hérissés de charmilles Où glissent le soir des flots de jeunes filles! Ô frais pâturage où de limpides eaux Font bondir la […]...
- Rêve parisien À Constantin Guys. I De ce terrible paysage, Tel que jamais mortel n’en vit, Ce matin encore l’image, Vague et lointaine, me ravit. Le sommeil […]...
- Un rêve Ballade. La corde nue et maigre, Grelottant sous le froid Beffroi, Criait d’une voix aigre Qu’on oublie au couvent L’Avent. Moines autour d’un cierge, Le […]...
- Fin du rêve Sonnet. Le rêve, serpent traître éclos dans le duvet, Roule autour de mes bras une flatteuse entrave, Sur mes lèvres distille un philtre dans sa […]...
- Rêve Oh! la fleur de lys! La noble fleur blanche, La fleur qui se penche Sur nos fronts pâlis! Son parfum suave Plus doux que le […]...
- Le rêve C’était l’heure où d’aimables fées Apportent dans leurs blanches mains Riches colliers, brillants trophées Au triste séjour des humains ; C’était l’heure où, plus amoureuses, […]...
- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à […]...
- Rêvé pour l’hiver Sonnet. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin […]...
- J’ai rêvé de toi cette nuit J’ai rêvé de toi cette nuit : Tu te pâmais en mille poses Et roucoulais des tas de choses… Et moi, comme on savoure un […]...
- J’ai fait ce rêve bien souvent J’ai fait ce rêve bien souvent, Qui mettait mon cœur en détresse : L’amour, soufflant comme le vent, Avait emporté ma maîtresse. Mais au matin […]...
- J’ai, toute cette nuit, rêvé J’ai, toute cette nuit, ferme et tête baissée, Écrit, rêvé,… c’est bien, et je vais m’endormir ; Je suis content de moi! La nuit s’est […]...
- Je vis sans rêve, sans pensée Parfois de crépuscule pleine Avec la lune sur le cœur, J’ai l’âme flottante et sereine Du jour qui meurt. Je vis sans rêve, sans pensée, […]...
- A Monsieur François Guizot » S’il a plu à Dieu de nous honorer de quelques-uns de ses beaux dons, qu’ils ne soient consacrés qu’à notre propre perfectionnement et à […]...
- Quand je cause avec toi » Quand je cause avec toi paisiblement, Ce m’est vraiment charmant, tu causes si paisiblement! Quand je dispute et te fais des reproches, Tu disputes, […]...
- Hymne à la nuit Nuit, des amours ministre et sergente fidèle Des arrêts de Venus, et des saintes lois d’elle, Qui secrète accompagne L’impatient ami de l’heure accoutumée, Ô […]...
- Feuillet d’album Tout à coup et comme par jeu Mademoiselle qui voulûtes Ouïr se révéler un peu Le bois de mes diverses flûtes Il me semble que […]...
- Jalousie Jeunes femmes, parfois, quand je vais me mêler A vos jeux… si je sens mon âme se troubler, Si soudain sur mon front une ride […]...
- Épitaphe (Sur la mort de Mademoiselle Élisabeth Ranquet, Femme de M. Du Chevreul, Écuyer, Seigneur d’Esturnville.) Sonnet. Ne verse point de pleurs sur cette sépulture, Passant […]...
- L’amour Vous demandez si l’amour rend heureuse ; Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour. Ah! pour un jour d’existence amoureuse, Qui ne mourrait? la vie […]...
- Jeune fille À Mademoiselle Zoé Dessaix. Pour que tu sois de Dieu l’aimée, La plante toujours parfumée, Et colombe au vol triomphant Nommée, Garde la foi qui […]...
- Aubade parisienne Pour venir t’aimer, ma chère, Je franchis les blancs ruisseaux, Et j’ai l’âme si légère Que j’ai pitié des oiseaux. Quel temps fait-il donc? Il […]...
- La main Tableau II. Quand on aime bien, l’on oublie Ces frivoles ménagements Que la raison ou la folie Oppose au bonheur des amants. On ne dit […]...
- Bien que les champs, les fleuves et les lieux Bien que les champs, les fleuves et les lieux, Les monts, les bois, que j’ai laissés derrière, Me tiennent loin de ma douce guerrière, Astre […]...
- Le Silence À Mademoiselle A. H. Le silence est l’âme des choses Qui veulent garder leur secret. Il s’en va quand le jour paraît, Et revient dans […]...
- L’historien Parfois l’historien qui sonde Les grands règnes évanouis, Ou sur les horizons du monde Fixe ses regards éblouis, Voyant dans quelle nuit profonde Les esprits […]...
- Ma poésie Il est dans le Midi des fleurs d’un rose pâle Dont le soleil d’hiver couronne l’amandier ; On dirait des flocons de neige virginale Rougis […]...
- Le foyer, la lueur étroite de la lampe Le foyer, la lueur étroite de la lampe ; La rêverie avec le doigt contre la tempe Et les yeux se perdant parmi les yeux […]...
- L’espoir Je voudrais aimer autrement, Hélas! Je voudrais être heureuse! Pour moi l’amour est un tourment, La tendresse m’est douloureuse. Ah! Que je voudrais être heureuse! […]...
- Un autre cœur Serait-ce un autre cœur que la Nature donne À ceux qu’elle préfère et destine à vieillir, Un cœur calme et glacé que toute ivresse étonne, […]...
- Quand, au matin, je vois tes persiennes Quand, au matin, je vois tes persiennes s’ouvrir Doucement comme des paupières, Et toi-même accoudée au balcon en fleurir, Rose blanche, les vieilles pierres, Mon […]...
- Ami de la tranquillité À Mademoiselle Contat. Vos doigts de rose ont déchiré Le crêpe étendu sur ma vie ; Par vous, belle et sensible amie, De mes fers […]...
- L’âme du purgatoire Avant d’aller au paradis Dont vos chants m’ouvrent les parvis, Je viens vous bénir, ô poète! Depuis que votre Muse en pleurs Prêta sa lyre […]...