On dit que le poète en son œuvre chantante
N’épuise pas toujours le souffle inspirateur,
Qu’en se laissant courir sa main insouciante
Revêt les moindres mots de force ou de douceur.
De ces mots au hasard échappés de son cœur,
Moi, je poursuis sans bruit la conquête charmante,
Comme un enfant de loin suit un vieil oiseleur,
Et relève joyeux quelque plume traînante ;
Et, joyeux comme lui, le soir, à mon retour,
Sous l’érable embaumé j’enferme avec amour
D’un poème vivant ces pages envolées,
Et quand, pour m’endormir, je relis quelques vers,
Je crois entendre alors toutes ces voix ailées
Murmurer près de moi les noms qui me sont chers.
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