Parfois dans un vieux cœur d’où le souvenir fuit,
Plus pauvre, chaque jour, de toutes les pensées
Qui s’éloignent de lui, par troupes empressées
De l’abandonner seul au vide et à la nuit,
S’entend encor, lointain et faible, un joyeux bruit ;
Quelques émotions de ses amours passées
Chantent soudain parmi ses chambres délaissées,
Dans l’obscure stupeur qui se répand en lui ;
Pareilles à l’horloge épuisée et qui sonne
Faiblement les coups lents de ses dernières heures,
Dans un manoir désert par l’exil ou la mort ;
Sur les perrons disjoints croîtra la belladone,
L’eau suintera verdâtre au bord des chantepleures,
Le dernier son du Temps dans les couloirs s’endort.
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