La petite vieille ratatinée se sentit toute réjouie en voyant ce joli enfant à qui chacun faisait fête, à qui tout le monde voulait plaire ; ce joli être, si fragile comme elle, la petite vieille, et, comme elle aussi, sans dents et sans cheveux.
Et elle s’approcha de lui, voulant lui faire des risettes et des mines agréables.
Mais l’enfant épouvanté se débattait sous les caresses de la bonne femme décrépite, et remplissait la maison de ses glapissements.
Alors la bonne vieille se retira dans sa solitude éternelle, et elle pleurait dans un coin, se disant : – » Ah! pour nous, malheureuses vieilles femelles, l’âge est passé de plaire, même aux innocents ; et nous faisons horreur aux petits enfants que nous voulons aimer! «
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La vieille et les deux servantes Il était une vieille ayant deux Chambrières. Elles filaient si bien que les soeurs filandières Ne faisaient que brouiller au prix de celles-ci. La Vieille […]...
- Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : […]...
- Contre une vieille importune Sonnet. Furie aux crins retors, exécrable mégère, Qui te fait tant vomir de poison contre moi, Et troubler la beauté qui me donne la loi […]...
- Pressé de désespoir Stance VIII. Pressé de désespoir, mes yeux flambants je dresse À ma beauté cruelle, et baisant par trois fois Mon poignard nu, je l’offre aux […]...
- Le désespoir Lorsque du Créateur la parole féconde, Dans une heure fatale, eut enfanté le monde Des germes du chaos, De son oeuvre imparfaite il détourna sa […]...
- Vieille chanson du jeune temps Je ne songeais pas à Rose ; Rose au bois vint avec moi ; Nous parlions de quelque chose, Mais je ne sais plus de […]...
- Un immense désespoir Un immense désespoir Noir M’atteint Désormais, je ne pourrais M’égayer au rose et frais Matin. Et je tombe dans un trou Fou, Pourquoi Tout ce […]...
- La vieille d’un mariage Il dormait, si l’on dort en ces nuits enflammées Où l’âme se repait d’un si divin espoir, Et devant lui, dans l’ombre, un magique miroir […]...
- La vieille échelle Sonnet. Gisant à plat dans la pierraille, Veuve à jamais du pied humain, L’échelle, aux tons de parchemin, Pourrit au bas de la muraille. Jadis, […]...
- Épitaphe d’une vieille femme Quatre lustres et trois printemps Ont rempli ma triste carrière. J’ai vu mourir ma tendre mère ; J’ai vu mourir mes deux enfants ; Hélas! […]...
- La maison vide Petite maison basse, au grand chapeau pointu, Qui, d’hiver en hiver, semble s’être enfoncée Dans la terre sans fleurs, autour d’elle amassée. Petite maison grise, […]...
- Les trois Toc Toc Toc toc! – L’homme prêtant l’oreille, Hache en main, guettant scélérat, Dit : » Qu’est là? – Moi! » La vieille entra… D’un coup, il […]...
- Lied Au mois d’avril, la terre est rose, Comme la jeunesse et l’amour ; Pucelle encore, à peine elle ose Payer le Printemps de retour. Au […]...
- La laide Petite, à son école, elle marchait à l’aide D’un bâton, tant étaient débiles ses genoux. Les enfants, qui sont durs et méchants comme nous, Riaient. […]...
- La cendre De la sorte – parlant par la voix du Curé – La cendre de l’âtre interpelle La chambrière antique à l’air dur et madré Qui […]...
- Notre-Dame de Paris Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ; Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera […]...
- L’idéal L’honneur permet la galanterie quand elle est unie à L’idée de sentiments du cœur, ou à l’idée de conquête. Montesquieu. Mon idéal n’est pas : […]...
- L’homme entre deux âges et ses deux maîtresses Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison, Jugea qu’il était saison De songer au mariage. Il avait du comptant, Et partant De […]...
- L’homme entre deux âges et ses deux maîtresses Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison, Jugea qu’il était saison De songer au mariage. Il avait du comptant, Et partant De […]...
- Sur le Point du Jour Le Point du Jour, le point blanc de Paris, Le seul point blanc, grâce à tant de bâtisse Et neuve et laide et que je […]...
- La mémoire Souvent, lorsque la main sur les yeux je médite, Elle m’apparaît, svelte & la tête petite, Avec ses blonds cheveux coupés courts sur le front. […]...
- À une Normande Adieu, mon joli cœur de rêve! Souvenez-vous du Val-André Et de l’heure exquise et trop brève Où le soir mourait sur la grève Comme un […]...
- Toute grâce et toutes nuances Toute grâce et toutes nuances Dans l’éclat doux de ses seize ans, Elle a la candeur des enfances Et les manèges innocents. Ses yeux, qui […]...
- Le monde est méchant Le monde est méchant, ma petite : Avec son sourire moqueur Il dit qu’à ton côté palpite Une montre en place de coeur. – Pourtant […]...
- Pendant la tempête La barque est petite et la mer immense ; La vague nous jette au ciel en courroux, Le ciel nous renvoie au flot en démence […]...
- Au bord de la forêt À Madame Sureau-Bellet. I. L’hirondelle frileuse au loin s’était enfuie. Sous les dernières fleurs, les papillons mouraient. Près des étangs voilés où crépitait la pluie, […]...
- Laisse dire la calomnie Laisse dire la calomnie Qui ment, dément, nie et renie Et la médisance bien pire Qui ne donne que pour reprendre Et n’emprunte que pour […]...
- Chanson (Pour les hommes.) Si tu te plains que ta femme est trop bonne, L’ayant gardée trois semaines en tout, Attends un an, et tu perdras […]...
- Ça What?… (SHAKESPEARE.) Des essais? – Allons donc, je n’ai pas essayé! Étude? – Fainéant je n’ai jamais pillé. Volume? – Trop broché pour être relié… […]...
- Henriettik Comme un fond d’outremer de vieux maître allemand L’azur uni des flots encadre son visage ; Et parmi l’âpreté du rude paysage L’enfant épanouit son […]...