Sonnet.
Ayant tout dit ayant donné toutes les preuves,
Ayant tout remué, mers, monts, plaines et fleuves,
Dans ses rimes d’airain éternellement neuves
Ayant, toutes, subi les mortelles épreuves,
Le vieux Poète doit recevoir aujourd’hui,
Sans laisser deviner son olympique ennui,
Les lauriers, l’olivier qu’on a coupé pour lui
Dans notre douce France où son génie a lui.
Ne craignons pas, rameaux en mains, musique en tête,
De troubler son repos par la bruyante fête,
Puisque cet homme est bon, encor plus que poète.
Et comme, en souriant, toi seul tendais les bras
Aux vaincus poursuivis, traqués comme des rats,
Je crois, Victor Hugo, que tu nous souriras.
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