A Albert Samain
Avec ses espaliers de luxure et de fastes
Le jardin merveilleux où règne ton infante
Dans la grande lumière étage ses terrasses
Et domine mon val aux vergers de silence.
Val paisible où le vol léger des feuilles lentes
Soupire sous l’adieu d’un ciel d’automne chaste…
Au bord des sources dont l’azur miroite et tremble
Les tourterelles d’or trempent leurs ailes lasses ;
Parmi le clair chagrin des trembles qui s’égouttent,
Le groupe harmonieux des amantes écoute
Décroître au fond des bois l’humain sanglot des cors ;
Et, dans la brume où le poète aux doigts pensifs
De roses sans parfum enguirlande les ifs,
Plane l’impérial épervier de la Mort.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Je t’ai écrit au clair de lune Je t’ai écrit au clair de lune Sur la petite table ovale, D’une écriture toute pâle, Mots tremblés, à peine irisés Et qui dessinent des […]...
- Avec le ciel doré, le vent, la voix Avec le ciel doré, le vent, la voix des chênes, L’ombre qui redescend les collines et l’homme Qui redescend l’amour, j’écrirais des poèmes Pareils par […]...
- Avec mes sens Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau, Avec mon être entier tendu comme un flambeau Vers ta bonté et vers ta charité Sans […]...
- Avec le même amour Avec le même amour que tu me fus jadis Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis Ombraient les longs gazons et les roses dociles, […]...
- Le soir léger avec sa brume claire Le soir léger, avec sa brume claire et bleue, Meurt comme un mot d’amour aux lèvres de l’été, Comme l’humide et chaud sourire heureux des […]...
- Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur, Goûte ma reposante et secrète harmonie, Et forme tendrement ton âme et ton génie Sur le […]...
- Encore Dieu, mais avec des restrictions Quel beau lieu! Là le cèdre avec l’orme chuchote, L’âne est Iyrique et semble avoir vu Don Quichotte, Le tigre en cage a l’air d’un […]...
- Quand je cause avec toi » Quand je cause avec toi paisiblement, Ce m’est vraiment charmant, tu causes si paisiblement! Quand je dispute et te fais des reproches, Tu disputes, […]...
- Je brûle avec mon âme Sonnet XCVI. Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre, Si peu de mes langueurs qu’il m’est […]...
- Avec ses vêtements ondoyants Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, Même quand elle marche on croirait qu’elle danse, Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés Au bout de […]...
- Avec mes vieilles mains Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées J’écarte tes cheveux et je baise, ce soir, Pendant ton bref sommeil au bord de l’âtre noir […]...
- Vous avez jeunesse avec beauté Sonnet à madame L. Madame, vous avez jeunesse avec beauté, Un esprit délicat cher au cœur du Poète, Un noble esprit viril, qui, portant haut […]...
- Sculpteur, cherche avec soin Sculpteur, cherche avec soin, en attendant l’extase, Un marbre sans défaut pour en faire un beau vase ; Cherche longtemps sa forme et n’y retrace […]...
- L’ennui de vivre avec le monde L’ennui de vivre avec les gens et dans les choses Font souvent ma parole et mon regard moroses. Mais d’avoir conscience et souci dans tel […]...
- En robe grise et verte avec des ruches En robe grise et verte avec des ruches, Un jour de juin que j’étais soucieux, Elle apparut souriante à mes yeux Qui l’admiraient sans redouter […]...
- Si des maux renaissants avec ma patience STANCES. 1586. Si des maux renaissants avec ma patience N’ont pouvoir d’arrêter un esprit si hautain, Le temps est médecin d’heureuse expérience ; Son remède […]...
- L’alouette et ses petits avec le maître d’un champ Ne t’attends qu’à toi seul, c’est un commun Proverbe. Voici comme Esope le mit En crédit. Les Alouettes font leur nid Dans les blés, quand […]...
- Dieu pleure avec les innocents Il fallait la laisser, solitaire et pieuse, S’abreuver de prière et d’indigentes fleurs : Si peu lui semblait tout ; misère harmonieuse, Sédentaire à l’église […]...
- Quand je me suis levée avec le petit jour Quand je me suis levée avec le petit jour, Au coin de la vitre bleutée La lune toute ronde et d’un pâle velours Penchait sa […]...
- La génisse, la chèvre, et la brebis, en société avec le lion La Génisse, la Chèvre, et leur soeur la Brebis, Avec un fier Lion, seigneur du voisinage, Firent société, dit-on, au temps jadis, Et mirent en […]...
- Plaisir d’amour Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. J’ai tout quitté pour l’ingrate Sylvie, Elle me quitte et prend un autre […]...
- Un veuf parle Je vois un groupe sur la mer. Quelle mer? Celle de mes larmes. Mes yeux mouillés du vent amer Dans cette nuit d’ombre et d’alarmes […]...
- Clair de lune Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. Tout […]...
- Le Lys Hors du coffret de laque aux clous d’argent, parmi Les fleurs du tapis jaune aux nuances calmées, Le riche et lourd collier, qu’agrafent deux camées, […]...
- La famille du menuisier Le marchand de cercueils vient de trousser ses manches Et rabote en sifflant, les pieds dans les copeaux. L’année est bonne ; il n’a pas […]...
- Ma douleur est au cœur de ma vie Ainsi que ma douleur est au cœur de ma vie, Ta douleur, bien-aimée, est au cœur de la mienne ; Et, comme mon chagrin saigne […]...
- Le baiser suprême Sur un groupe du Statuaire E. Christophe. Heureux qui, possédant la Chimère éternelle, Livre au Monstre divin un cœur ensanglanté, Et savoure, pour mieux s’anéantir […]...
- La fatalité Sur un groupe du Statuaire E. Christophe. L’épée en main, le pied sur la roue immortelle, Douce à l’homme futur, terrible au dieu dompté, Elle […]...
- L’amour par terre Le vent de l’autre nuit a jeté bas l’Amour Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc, Souriait en bandant malignement son arc, Et […]...
- Entre mon rêve et toi J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encore de volupté, Voleter un phalène aveugle dans la chambre. Ton visage […]...