Le navrant sourire où monte un flot de larmes

Ah! le navrant sourire où monte un flot de larmes,
Et nos cœurs douloureux et lourds qui battent l’heure!
Détourne ton visage et laisse-moi. Qu’il pleure,
Le pauvre enfant blotti sur ton sein, pauvre femme!

Dérobe-moi tes yeux : les suprêmes regards
Brisent la faible force amoureuse en sanglots.
La lampe jaunit ; vois, poindre entre les rideaux,
Amer et gris, le jour éternel du départ.

Épargne-moi les mots charitables qui mentent
Si mal, qui font si mal en vain, ô mon amante!
Adieu, sache me dire adieu, tout simplement.

Mais la femme est adroite à duper la douleur,
Et je rêve, apaisé par ton courage aimant,
Qu’une mère sourit à son enfant qui meurt.


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Verset Le navrant sourire où monte un flot de larmes - Charles Guérin