L’horloge a tinté quatre fois.
Qu’est-ce donc, ces folles risées?
Comme un cygne aux ailes rosées,
L’aurore glisse au ras des bois.
Ce sont les filles de Pont-Croix
Qui caquettent à leurs croisées.
L’horloge a tinté quatre fois…
Qu’est-ce donc, ces folles risées?
Et c’est mon coq – le bon Gaulois! –
Qui lance, comme des fusées,
Emmi son trio d’épousées,
Les gammes claires de sa voix.
L’horloge a tinté quatre fois.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le lever Sous le rideau de pourpre et son reflet vermeil, Du lit encourtiné tu délaisses la plume, Car il est déjà tard et ta vitre s’allume […]...
- Lever Exténué de nuit Rompu par le sommeil Comment ouvrir les yeux Réveil-matin. Le corps fuit dans les draps mystérieux du rêve Toute la fatigue du […]...
- Le lever Assez dormir, ma belle! Ta cavale isabelle Hennit sous tes balcons. Vois tes piqueurs alertes, Et sur leurs manches vertes Les pieds noirs des faucons. […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Albertus (CXI) Une flamme jetant une clarté bleuâtre, Comme celle du punch, éclairait le théâtre. – C’était un carrefour dans le milieu d’un bois. Les nécromants en […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Tant de fois s’appointer, tant de fois se fascher Tant de fois s’appointer, tant de fois se fascher, Tant de fois rompre ensemble et puis se renoüer, Tantost blasmer Amour et tantost le loüer, […]...
- À un homme partant pour la chasse Oui, l’homme est responsable et rendra compte un jour. Sur cette terre où l’ombre et l’aurore ont leur tour, Sois l’intendant de Dieu, mais l’intendant […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Les clochettes Le carillon multicolore Des clochettes au timbre clair Tinte, étincelle, tinte encore Et tintinnabule dans l’air. C’est plaisir, quand la neige crie, D’ouïr, mêlée au […]...
- Ces roses pour moi destinées Contrerime IV. Ces roses pour moi destinées Par le choix de sa main, Aux premiers feux du lendemain, Elles étaient fanées. Avec les heures, un […]...
- I Sonnet I Sonnet Avec la manière de s’en servir. Réglons notre papier et formons bien nos lettres : Vers filés à la main et d’un pied […]...
- Pantomime Pierrot, qui n’a rien d’un Clitandre, Vide un flacon sans plus attendre, Et, pratique, entame un pâté. Cassandre, au fond de l’avenue, Verse une larme […]...
- Un jaloux Épigramme. Un jour en colère un Jean Cul Reprochait à sa prude femme : Est-il pas vrai, paillarde infâme, Que tu m’as fait cent fois […]...
- À Paul Gavarni La Beauté, fatal aimant, Est pareille au diamant Que la fange peut mouiller Sans le souiller. Jusqu’au milieu du ruisseau, L’éclat pur de son berceau […]...
- Les Dieux Sonnet. Le dieu du laboureur est comme un très vieux roi De chair et d’os, seigneur du champ qu’il ensemence ; Le dieu de son […]...
- Le ciel est par-dessus le toit Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu’on voit, […]...
- Cru C’est vrai, je suis épileptique, Je peux tomber trois fois par jour D’une fenêtre, d’un portique, Et d’une cloche de l’Amour. Mais… quel est cet […]...
- La vie de loin Sonnet. Ceux qui ne sont pas nés, les peuples de demain, Entendent vaguement, comme de sourds murmures, Les grands coups de marteaux et les grands […]...
- Chanson de pirates » Alerte! alerte! voici les pirates d’Ochali qui traversent le détroit. » Le Captif d’Ochali. Nous emmenions en esclavage Cent chrétiens, pêcheurs de corail ; […]...
- À Julie On me demande, par les rues, Pourquoi je vais bayant aux grues, Fumant mon cigare au soleil, À quoi se passe ma jeunesse, Et depuis […]...
- Voulant te fuir Voulant te fuir (fuir ses amours! Mais un poète est bête), J’ai pris, l’un de ces derniers jours, La poudre d’escampette. Qui fut penaud, qui […]...
- Soirs (III) Sonnet. Le ciel comme un lac d’or pâle s’évanouit, On dirait que la plaine, au loin déserte, pense ; Et dans l’air élargi de vide […]...
- Le roi d’Yvetot Il était un roi d’Yvetot Peu connu dans l’histoire ; Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire, Et couronné par Jeanneton […]...
- Le coin de l’amitié L’Amour, l’Hymen, l’Intérêt, la Folie, Aux quatre coins se disputent nos jours. L’Amitié vient compléter la partie, Mais qu’on lui fait de mauvais tours! Lorsqu’aux […]...
- Colloque sentimental Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux formes ont tout à l’heure passé. Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, Et l’on […]...
- Le Viatique La cloche, lente, à voix éteinte, Tinte au clocher paroissial, Et l’écho tremblant de sa plainte Tinte et meurt dans l’air glacial. L’airain sonne en […]...
- La balance de Minos Minos, ne pouvant plus suffire Au fatigant métier d’entendre et de juger Chaque ombre descendue au ténébreux empire, Imagina, pour abréger, De faire faire une […]...
- Le lendemain du premier jour de mai Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que je songay Que devant moy […]...
- Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Sonnet CXIV. Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Dont le prince ne voit que par les yeux d’autrui, N’entend que par ceux-là qui […]...