À un myrte

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1. Bel arbre, pourquoi conserver Élégie III. Bel arbre, pourquoi conserver Ces deux noms qu’une main trop chère Sur ton écorce solitaire Voulut elle-même graver? Ne parle plus d’Eléonore ; […]...
2. Le déchiffrement des esprits L’homme vain dit ce qu’il veut faire, L’homme fort dit ce qu’il a fait ; Inconnu, si tu veux me plaire, Révèle-moi ce qui te […]...
3. Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables Sonnet III. Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables, Epouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs Qui même avant la mort faites mourir les coeurs, En horreur, […]...
4. Dans l’ombre de ce vallon Dans l’ombre de ce vallon Pointent les formes légères Du Rêve. Entre les bourgeons Et du milieu des fougères Émergent des fronts songeurs Dans leurs […]...
5. Encore un peu ta bouche en pleurs Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peu Tes mains contre mon cœur et ta voix triste et basse ; Demeure ainsi longtemps, […]...
6. Nocturne Que chantent les grillons et s’allument les phares! Un esprit est venu sur le fleuve houleux Réapprendre à nos cœurs des mots miraculeux. N’incite plus, […]...
7. Mois de novembre Captif de l’hiver dans ma chambre Et las de tant d’espoirs menteurs, Je vois dans un ciel de novembre, Partir les derniers migrateurs. Ils souffrent […]...
8. Chanson de la plus haute tour Oisive jeunesse A tout asservie, Par délicatesse J’ai perdu ma vie. Ah! Que le temps vienne Où les coeurs s’éprennent. Je me suis dit : […]...
9. Le jardin des Hespérides Je vois bien l’arbre aux pommes d’or Prospérer dans vos prés humides ; Mais cela n’en fait pas encor Un vrai jardin des Hespérides. La […]...
10. La grande allée C’est une grande allée à deux rangs de tilleuls. Les enfants, en plein jour, n’osent y marcher seuls, Tant elle est haute, large et sombre. […]...
11. Dans le parc de Thalcy Sonnet XXXI. Dans le parc de Thalcy, j’ai dressé deux plançons Sur qui le temps faucheur ni l’ennuyeuse estorse Des filles de la nuit jamais […]...
12. Accourez au secours de ma mort violente Sonnet I. Accourez au secours de ma mort violente, Amants, nochers experts en la peine où je suis, Vous qui avez suivi la route que […]...
13. Invocation Oh! ne puis-je étouffer les vains bruits de la vie, Éloigner son calice amer, Fuir cette route obscure, où je suis asservie, Pour des aspects […]...
14. Presque une fable Un liseron, madame, aimait une fauvette. – Vous pardonnerez bien cette idée au poète Qu’une plante puisse être éprise d’un oiseau. – Un liseron des […]...
15. La grand’mère Voici trois ans qu’est morte ma grand’mère, La bonne femme, – et, quand on l’enterra, Parents, amis, tout le monde pleura D’une douleur bien vraie […]...
16. Petit air (guerrier) Ce me va hormis l’y taire Que je sente du foyer Un pantalon militaire À ma jambe rougeoyer L’invasion je la guette Avec le vierge […]...
17. L’ange Il est, au pied du Christ, à côté de sa mère, Un ange, le plus beau des habitants du ciel, Un frère adolescent de ceux […]...
18. Un chant joyeux s’échappe de mon cœur Pour vous fêter, héros de cette fête, Vous nous voyez tous venus à la fois ; Pour vous chanter, vous, ô notre poète, Mon chant […]...
19. Le baptême du Bourdon Comme un globe de feu qui jaillit du cratère, Il est enfin sorti des fentes de la terre, Ce bronze qui dormait dans son moule […]...
20. Journée de printemps Sonnet. Ici, le rocher, l’arbre et l’eau Font pour mon œil ce qu’il convoite. Tout ce qui luit, tremble ou miroite, Forme un miraculeux tableau. […]...
21. L’inconstance Inconstance, affreux sentiment, Je t’implorais, je te déteste. Si d’un nouvel amour tu me fais un tourment, N’est-ce pas ajouter au tourment qui me reste? […]...
22. Myrtho Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse, Au Pausilippe altier, de mille feux brillant, À ton front inondé des clartés d’Orient, Aux raisins noirs mêlés […]...
23. Le parricide Un fils avait tué son père. Ce crime affreux n’arrive guère Chez les tigres, les ours ; mais l’homme le commet. Ce parricide eut l’art […]...
24. Le monde à nu Sonnet. Entouré de flacons, d’étranges serpentins, De fourneaux, de matras aux encolures torses, Le chimiste, sondant les caprices des forces, Leur impose avec art des […]...
25. Les vierges au crépuscule – Naïs, je ne vois plus la couleur de tes bagues… – Lydé, je ne vois plus les cygnes sur les vagues… – Naïs, n’entends-tu […]...
26. La dernière rose Voici la dernière rose De l’été qui fuit ; Ce matin elle est éclose Des pleurs de la nuit ; Mais, ni compagne fidèle, Ni […]...
27. Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille à pleine main Lys, chèvrefeuille […]...
28. La lyre d’Orphée Quand Orphée autrefois, frappé par les Bacchantes, Près de l’Hèbre tomba, sur les vagues sanglantes On vit longtemps encor sa lyre surnager. Le fleuve au […]...
29. À un homme bienfaisant Cesse de chercher sur la terre Des cœurs sensibles aux bienfaits ; L’homme ne pardonne jamais Le bien que l’on ose lui faire. N’importe, ne […]...
30. La chaude chanson La guitare amoureuse et l’ardente chanson Pleurent de volupté, de langueur et de force Sous l’arbre où le soleil dore l’herbe et l’écorce, Et devant […]...