Aloys, songes-tu quelquefois au poète
Qui t’attirait naguère entre ses deux genoux
Et, mettant un baiser sur tes cheveux si doux,
Admirait ton teint frais et ton rire de fête?
Lui se souvient de toi. Devant ta blonde tête
Il éprouvait, hélas! comme un regret jaloux ;
Car, privé du bonheur du père et de l’époux,
Il vieillit, solitaire, et sa vie est mal faite.
Cher petit Aloys, ô fils de mon ami,
Que l’ange du Seigneur qui te veille, endormi,
Te fasse prendre un jour la route droite et sûre ;
Et, demeurant la joie et la fierté des tiens,
En ton regard viril garde la clarté pure
Que dans tes yeux d’enfant mit le ciel d’où tu viens.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le peigne La serviette est une servante, Le savon est un serviteur, Et l’éponge est une savante ; Mais le peigne est un grand seigneur. Oui, c’est […]...
- Kyrie eleïson Ayez pitié ae nous, Seigneur! Christ, ayez pitié de nous! Donnez-nous la victoire et l’honneur Sur l’ennemi de nous tous. Ayez pitié de nous, Seigneur. […]...
- Invocation Ô mon Seigneur Jésus, enfance vénérable, Je vous aime et vous crains petit et misérable, Car vous êtes le fils de l’amour adorable. Ô mon […]...
- Jocelyn, le 16 décembre 1793 La nuit, quand par hasard je m’éveille, et je pense Que dehors et dedans tout est calme et silence, Et qu’oubliant Laurence, auprès de moi […]...
- La jeune châtelaine » Je vous défends, châtelaine, De courir seule au grand bois. » M’y voici, tout hors d’haleine, Et pour la seconde fois. J’aurais manqué de […]...
- Un jour je vis, debout au bord des flots Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants, Passer, gonflant ses voiles, Un rapide navire enveloppé de vents, De vagues et d’étoiles ; […]...
- À l’enfant malade pendant le siège Si vous continuez d’être ainsi toute pâle Dans notre air étouffant, Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale, Moi vieillard, vous enfant ; […]...
- Fut-il jamais douceur de coeur Rondeau. Fut-il jamais douceur de coeur pareille À voir Manon dans mes bras sommeiller? Son front coquet parfume l’oreiller ; Dans son beau sein j’entends […]...
- Le Lys Hors du coffret de laque aux clous d’argent, parmi Les fleurs du tapis jaune aux nuances calmées, Le riche et lourd collier, qu’agrafent deux camées, […]...
- Le mauvais jour N’entend-elle jamais une voix me défendre, Un conseil attendri rappeler son devoir, Une larme furtive, un feu sous cette cendre, Un reproche d’en haut lui […]...
- Le cœur qu’on croyait mort Souvent le cœur qu’on croyait mort N’est qu’un animal endormi ; Un air qui souffle un peu plus fort Va le réveiller à demi ; […]...
- A poor young shepherd J’ai peur d’un baiser Comme d’une abeille. Je souffre et je veille Sans me reposer : J’ai peur d’un baiser! Pourtant j’aime Kate Et ses […]...
- Les questions Me demander si du plus froid des cœurs J’ai cru fléchir la longue indifférence ; Au seul plaisir si donnant quelques pleurs J’ai cru jouir […]...
- Les regrets de la jeune femme Les poètes ont vu dans le monde infernal Des âmes qui des dieux attendaient le signal Pour vivre de la vie humaine, Acteurs muets encore, […]...
- Extase J’étais seul près des flots, par une nuit d’étoiles. Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles. Mes yeux plongeaient plus loin […]...
- La visite des anges LA MÈRE. Canari, Doux chéri, Chante un peu moins fort, Sur ta gaîté fais quelque effort. Mon pauvre enfant, comme il est blême! Déjà cinq […]...
- Ah! Seigneur, Dieu des coeurs Ah! Seigneur, Dieu des cœurs robustes, répondez! Quel est ce temps de doute où l’homme joue aux dés Ses croyances, l’amour et le rêve et […]...
- Le Christ au tombeau Seigneur, Seigneur! Se peut-il que l’on meure? Quittez enfin cette étroite demeure, Venez à nous! Christ, Fils de Dieu, né du sein d’une femme, Qu’attend […]...
- À Virgile Ô précurseur naïf et doux de l’Évangile, Poète aimant, vieux maître immortel, ô Virgile, J’étais encore enfant quand sous le ciel du Nord J’ai respiré […]...
- Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Sonnet LX. Seigneur, ne pensez pas d’ouïr chanter ici Les louanges du roi, ni la gloire de Guise, Ni celle que se sont les Châtillons […]...
- La prière Sonnet. Je voudrais bien prier, je suis plein de soupirs! Ma cruelle raison veut que je les contienne. Ni les vœux suppliants d’une mère chrétienne, […]...
- Ce soir après la pluie est doux Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre Si doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeilles Qu’on fuit tout défaillant la […]...
- Renoncement Pardonnez-moi, Seigneur, mon visage attristé, Vous qui l’aviez formé de sourire et de charmes ; Mais sous le front joyeux vous aviez mis les larmes, […]...
- Chœur souterrain Au fond des ténèbres, Dans ces lieux funèbres, Combattons le sort : Et pour la vengeance, Tous d’intelligence, Préparons la mort. XxMarchons dans l’ombre ; […]...
- L’heure de l’inspiration Aimez-vous ce moment où la brise repose Avec le bruit du jour par degrés endormi Dû l’insecte léger ne reconnaît la rose Qu’aux parfums qu’elle […]...
- À Boulanger Ami, ton dire est vrai ; les peintres dont l’honneur Luit en tableaux sans nombre aux vieilles galeries, S’occupaient assez peu des hautes théories, Et […]...
- En sourdine Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. Fondons nos âmes, nos coeurs Et nos sens […]...
- Veni, vidi, vixi J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs Je marche, sans trouver de bras qui me secourent, Puisque je ris à peine aux enfants qui […]...
- Parfois, lorsque tout dort Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ; J’écoute si d’en haut il tombe […]...
- La passion De force, au chemin qui nous coule, Pourquoi, Seigneur, nous pousser tous? Si le Christ a fraye la route, Il savait! Et que savons-nous? Il […]...