Avis aux amateurs de la gaîté française
Le printemps fait neiger, dans le Père-Lachaise,
Les fleurs des marronniers sur les arbres muets,
Et la fosse commune est pleine de bleuets ;
Le liseron grimpeur fleurit les croix célèbres ;
Les oiseaux font l’amour près des bustes funèbres ;
Et l’on voit un joyeux commissaire des morts,
Tricorne en tête et canne à la main, sans remords,
Cueillir de ses doigts noirs, gantés de filoselle,
Des bouquets pour sa dame et pour sa demoiselle.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Gaieté Petit piqueton de Mareuil, Plus clairet qu’un vin d’Argenteuil, Que ta saveur est souveraine! Les Romains ne t’ont pas compris Lorsqu’habitant l’ancien Paris Ils te […]...
- À Madame G (I) Sonnet. C’est mon avis qu’en route on s’expose à la pluie, Au vent, à la poussière, et qu’on peut, le matin, S’éveiller chiffonnée avec un […]...
- Un cimetière Au versant d’un coteau, par-dessus des murs bas, Tout le champ apparaît, et l’on ne croirait pas, Tant les cyprès (dont bien des bastides sont […]...
- Dans le cimetière de *** La foule des vivants rit et suit sa folie, Tantôt pour son plaisir, tantôt pour son tourment ; Mais par les morts muets, par les […]...
- La fontaine du cimetière A la morne Chartreuse, entre des murs de pierre, En place de jardin l’on voit un cimetière, Un cimetière nu comme un sillon fauché, Sans […]...
- Dans le vieux cimetière Dans le vieux cimetière, où cette chaude pluie Sur l’aubépine en fleurs A versé, dans un flot que le soleil essuie, Des parfums et des […]...
- Un pouacre Avec les yeux d’une tête de mort Que la lune encore décharne, Tout mon passé, disons tout mon remords, Ricane à travers ma lucarne. Avec […]...
- Recueillement Sonnet. Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici : Une atmosphère obscure enveloppe […]...
- Le passant Sous le bandeau trop lourd pour son front de seize ans, Assise sur un trône aux longs rideaux pesants Où l’orgueil brodé d’or des blasons […]...
- Le chat (I) Sonnet. Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de […]...
- Une promenade au Jardin des Plantes Sonnet. Sous ces arbres chéris, où j’allais à mon tour Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, Sous ces arbres charmants où votre […]...
- Votre bouche dit : Baisez-moi Vostre bouche dit : Baisiez moy, Ce m’est avis quant la regarde ; Mais Dangier de trop prés la garde, Dont mainte doleur je reçoy. […]...
- Les dés Fable XII, Livre III. Ces dés qui, chassés d’un cornet Pour être agités dans un autre, Par un canne ou par un sonnet Règlent ma […]...
- Le vent est doux comme une main de femme Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau bleu s’envole et voile sa […]...
- Cris d’aveugle Sur l’air bas-breton Ann hini goz. L’œil tué n’est pas mort Un coin le fend encor Encloué je suis sans cercueil On m’a planté le […]...
- À deux sœurs XxEn leur envoyant la cantate intitulée La Tempête, qu’elles ont mise en musique. Souvent cette trame grossière Qu’ourdit la main du tisserand Se transforme en […]...
- La lyre et les doigts Une muse, immobile et la tête penchée, Ne chantait plus ; la lyre en soupirait d’ennui, Et, se plaignant aux doigts de n’être plus touchée, […]...
- Les bleuets Tandis que l’étoile inodore Que l’été mêle aux blonds épis Emaille de son bleu lapis Les sillons que la moisson dore, Avant que, de fleurs […]...
- Le bœuf, le cheval et l’âne Un bœuf, un baudet, un cheval, Se disputaient la préséance. Un baudet! direz-vous, tant d’orgueil lui sied mal. A qui l’orgueil sied-il? et qui de […]...
- Les songes et les fleurs Viens, si tu veux rêver d’amour, Viens tresser ta couronne au fond de la campagne : Voici l’heure, hâtons-nous, ô ma jeune compagne! Les songes […]...
- Confidence Je t’apporte un cœur bien las. Ne me dis plus que tu m’aimes ; Une autre m’a dit, hélas! Les mêmes choses, les mêmes. C’était […]...
- Dans le silencieux automne Contrerime VIII. Dans le silencieux automne D’un jour mol et soyeux, Je t’écoute en fermant les yeux, Voisine monotone. Ces gammes de tes doigts hardis, […]...
- Sur tes cheveux noirs Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille. Avant l’heure du bruit, l’heure où chacun travaille, Allons voir le matin se lever sur […]...
- Les chercheuses de poux Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes, Implore l’essaim blanc des rêves indistincts, Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes […]...
- Nous allions au verger Nous allions au verger cueillir des bigarreaux. Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros Elle montait dans l’arbre et courbait une branche ; […]...
- La main droite et la main gauche Fable XVIII, Livre II. Tandis que sa main droite achevait un tableau, Certain professeur en peinture Gourmandait sa main gauche, et disait : » La […]...
- Anxiété Silence! reprenons les travaux de mon âge. Que le pinceau docile obéisse à mes doigts, Des lieux que j’ai quittés qu’il retrace l’image, Que ma […]...
- À Mademoiselle Annette Baudrit Je suis ton vieux parent et je sais ton histoire ; Je te vis naître, Annette, et je te vis grandir. Te voilà mariée, et […]...
- Angoisse Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une […]...
- Rêvé pour l’hiver Sonnet. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin […]...