Hélas! dis-tu, la froide neige
Recouvre le sol et les eaux ;
Si le bon Dieu ne les protège,
Le printemps n’aura plus d’oiseaux!
Rassure-toi, tendre peureuse ;
Les doux chanteurs n’ont point péri.
Sous plus d’une racine creuse
Ils ont un chaud et sûr abri.
Là, se serrant l’un contre l’autre
Et blottis dans l’asile obscur,
Pleins d’un espoir pareil au nôtre,
Ils attendent l’Avril futur ;
Et, malgré la bise qui passe
Et leur jette en vain ses frissons,
Ils répètent à voix très basse
Leurs plus amoureuses chansons.
Ainsi, ma mignonne adorée,
Mon cœur où rien ne remuait,
Avant de t’avoir rencontrée,
Comme un sépulcre était muet ;
Mais quand ton cher regard y tombe,
Aussi pur qu’un premier beau jour,
Tu fais jaillir de cette tombe
Tout un essaim de chants d’amour.





Poèmes similaires:
- Mois d’avril Lorsqu’un homme n’a pas d’amour, Rien du printemps ne l’intéresse ; Il voit même sans allégresse, Hirondelles, votre retour ; Et, devant vos troupes légères […]...
- Mois d’août Par les branches désordonnées Le coin d’étang est abrité, Et là poussent en liberté Campanules et graminées. Caché par le tronc d’un sapin, J’y vais […]...
- Pâle matin de Février Contrerime LXI. Pâle matin de Février Couleur de tourterelle Viens, apaise notre querelle, Je suis las de crier ; Las d’avoir fait saigner pour elle […]...
- Mois d’octobre Avant que le froid glace les ruisseaux Et voile le ciel de vapeurs moroses, Écoute chanter les derniers oiseaux, Regarde fleurir les dernières roses. Octobre […]...
- Mois de juin Dans cette vie ou nous ne sommes Que pour un temps si tôt fini, L’instinct des oiseaux et des hommes Sera toujours de faire un […]...
- Mois de mars Parfois un caprice te prend, Méchante amie, et tu me boudes, Et sur le balcon tu t’accoudes Malgré l’eau qui tombe à torrent. Mais, vois-tu! […]...
- Mois de décembre Le hibou parmi les décombres Hurle, et Décembre va finir ; Et le douloureux souvenir Sur ton cœur jette encor ses ombres. Le vol de […]...
- Mois de juillet Le ciel flambe et la terre fume, La caille frémit dans le blé ; Et, par un spleen lourd accablé, Je dévore mon amertume. Sous […]...
- Mois de septembre Après ces cinq longs mois que j’ai passés loin d’elle, J’interroge mon cœur ; il est resté fidèle. En Mai, dans la jeunesse exquise du […]...
- Voici le mois de mai Chère, voici le mois de mai, Le mois du printemps parfumé Qui, sous les branches, Fait vibrer des sons inconnus, Et couvre les seins demi-nus […]...
- Mignonne, allons voir si la rose Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de […]...
- Mois de mai Depuis un mois, chère exilée, Loin de mes yeux tu t’en allas, Et j’ai vu fleurir les lilas Avec ma peine inconsolée. Seul, je fuis […]...
- Mois de janvier Songes-tu parfois, bien-aimée, Assise près du foyer clair, Lorsque sous la porte fermée Gémit la bise de l’hiver, Qu’après cette automne clémente, Les oiseaux, cher […]...
- Mois de novembre Captif de l’hiver dans ma chambre Et las de tant d’espoirs menteurs, Je vois dans un ciel de novembre, Partir les derniers migrateurs. Ils souffrent […]...
- Le mois de mai Lorsqu’Éole a, dans leur caverne, Renfermé les tristes autans, Quand l’oiseau qui chez nous hiverne S’en va regagner ses étangs, Ô doux printemps, ta jeune […]...
- Malheureux l’an, le mois, le jour, l’heure et le point Sonnet XXV. Malheureux l’an, le mois, le jour, l’heure et le point, Et malheureuse soit la flatteuse espérance, Quand pour venir ici j’abandonnai la France […]...
- Au mois d’avril quand l’an se renouvelle Au mois d’avril, quand l’an se renouvelle, L’aube ne sort si fraîche de la mer : Ni hors des flots la déesse (1) d’aimer Ne […]...
- Comme on voit sur la branche au mois de may la rose Comme on voit sur la branche au mois de may la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de […]...
- Quand je suis vingt ou trente mois Quand je suis vingt ou trente mois Sans retourner en Vendômois, Plein de pensées vagabondes, Plein d’un remords et d’un souci, Aux rochers je me […]...
- Inès Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée, Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée! Toi, rentrée en mon sein! je […]...
- Jaloux du printemps Des saisons la plus désirée Et la plus rapide, ô printemps, Qu’elle m’est longue, ta durée! Tu possèdes mon adorée, Et je l’attends! Ton azur […]...
- La branche d’amandier De l’amandier tige fleurie, Symbole, hélas! de la beauté, Comme toi, la fleur de la vie Fleurit et tombe avant l’été. Qu’on la néglige ou […]...
- Les lettres Je ne veux plus lire de lettre, Sauf les lettres que le facteur Sera chargé de me remettre, Comme après tout on est le maître […]...
- C’était le bruit de sa bottine C’était le bruit de sa bottine A travers ce que je rêvais, Ou sa tête penchée et fine Près de mon front, quand j’écrivais. Elle […]...
- À Cassandre (I) Ma petite colombelle, Ma mignonne toute belle, Mon petit œil, baisez-moi ; D’une bouche toute pleine De musc, chassez-moi la peine De mon amoureux émoi. […]...
- L’expiation (VI) VI. Enfin, mort triomphant, il vit sa délivrance, Et l’océan rendit son cercueil à la France. L’homme, depuis douze ans, sous le dôme doré Reposait, […]...
- Douce Maîtresse Douce Maîtresse, touche, Pour soulager mon mal, Ma bouche de ta bouche Plus rouge que coral ; Que mon col soit pressé De ton bras […]...
- Pitié des choses La douleur aiguise les sens, – Hélas! ma mignonne est partie! – Et dans la nature je sens Une secrète sympathie. Je sens que les […]...
- La Méridienne du lion Le lion dort, seul sous sa voûte. Il dort de ce puissant sommeil De la sieste, auquel s’ajoute, Comme un poids sombre, le soleil. Les […]...
- Le clavecin Les pieds branlants et lourds et le ventre fluet, Moins utile qu’aimé, vieilli comme sa gloire, Mais d’un attrait pareil à celui d’une histoire, Le […]...
- Épitaphe Dans le faubourg qui monte au cimetière, Passant rêveur, j’ai souvent observé Les croix de bois et les tombeaux de pierre Attendant là qu’un nom […]...
- L’aumône Louise, le matin, à l’heure du réveil, Lorsque par un baiser votre mère adorée Vous invite à bénir dans la langue sacrée Le Dieu qui […]...
- Les corbeaux Les noirs corbeaux au noir plumage, Que chassa le vent automnal, Revenus de leur long voyage, Croassent dans le ciel vernal. Les taillis, les buissons […]...
- Le dernier adieu Quand l’être cher vient d’expirer, On sent obscurément la perte, On ne peut pas encor pleurer : La mort présente déconcerte ; Et ni le […]...
- La montre Deux fois je regarde ma montre, Et deux fois à mes yeux distraits L’aiguille au même endroit se montre ; Il est une heure… une […]...
- La dernière feuille Dans la forêt chauve et rouillée Il ne reste plus au rameau Qu’une pauvre feuille oubliée, Rien qu’une feuille et qu’un oiseau. Il ne reste […]...
- J’ai tout donné pour rien Or çà, la belle fille, Ouvrez cette mantille! C’est trop de cruauté ; Faites-nous cette joie Que pleinement on voie Toute votre beauté. Apprenez-le, mignonne, […]...
- Dernières vacances Sonnet. Heureux l’enfant qui meurt dans sa septième année Avant l’âge où le cœur doit saigner pour jouir ; Qui meurt de défaillance, en regardant […]...
- À madame la princesse Douairière XxPour l’inviter à revenir de Provence à Paris. 1605. Quoi donc! grande princesse, en la terre adorée, Et que même le ciel est contraint d’admirer, […]...
- Le foyer, la lueur étroite de la lampe Le foyer, la lueur étroite de la lampe ; La rêverie avec le doigt contre la tempe Et les yeux se perdant parmi les yeux […]...