Mon ange a reployé ses ailes
Et dort glacé sous un linceul ;
Coulez, ô larmes éternelles,
Car ici-bas je reste seul.
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.
Cette douce sœur de mon âme,
Pour charmer mon cœur attristé,
Me parlait encore de sa flamme
Sur le seuil de l’éternité.
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.
Si jusqu’à toi, de cette terre
S’élève mon chant désolé,
Sois attentive à ma prière
En ton beau royaume étoilé.
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.
Poèmes similaires:
- Dans un baiser Dans un baiser, l’onde au rivage Dit ses douleurs ; Pour consoler la fleur sauvage L’aube a des pleurs ; Le vent du soir conte […]...
- Un cimetière Au versant d’un coteau, par-dessus des murs bas, Tout le champ apparaît, et l’on ne croirait pas, Tant les cyprès (dont bien des bastides sont […]...
- Mélancolie Déesse au front pensif, amante des charmilles, Des sentiers ignorés et des grands bois épais, Qui te plais à troubler l’âme des jeunes filles Dans […]...
- Saules pleureurs Chanson. Elle passe comme le vent, Ma jeunesse douce et sauvage! Ma joie est d’y penser souvent : Elle passe comme le vent, Mon cœur […]...
- La jeune Arménienne Veux-tu, jeune étranger, habiter nos rivages? Veux-tu fixer tes pas sous ce ciel radieux? Viens là-bas avec moi sous ces palmiers sauvages, Viens, je révélerai […]...
- À ma fille décédée Ma fille! … Je t’appelle, hélas! Et tu n’es plus! Loin du climat qui te vit naître, Comme une tendre fleur, tu n’as fait que […]...
- Le Temps pascal Chrétien, la cloche t’appelle, Viens donc, viens donc, Viens prier à la chapelle, Viens chercher le saint pardon. C’est pour l’Église romaine L’instant du deuil […]...
- Le rossignol Toi qui vas, par la grise Armor, Maudissant l’amour et ses fièvres, Les violettes de la mort Fleuriront bientôt sur tes lèvres. Encore une heure, […]...
- Les Sept Épées La première est toute d’argent Et son nom tremblant c’est Pâline Sa lame un ciel d’hiver neigeant Son destin sanglant gibeline Vulcain mourut en la […]...
- Au bout du chemin Au bout du chemin Le soleil se couche ; Donne-moi ta main, Donne-moi ta bouche. Comme un cœur sans foi Cette source est noire ; […]...
- Les cyprès Vous m’êtes chers, cyprès du Nord, cyprès funèbres, Malgré votre feuillage habité des ténèbres, Car vous me rappelez d’autres cyprès joyeux, Mes cyprès odorants dont […]...
- Le Mausolée est beau Le Mausolée est beau, vaste, admirable à voir ; Sa première muraille est toute en granit noir, La deuxième en albâtre, et la troisième enceinte […]...
- Le dernier gîte Je te reviens, ô paroisse natale. Patrie intime où mon coeur est resté ; Avant d’entrer dans la nuit glaciale, Je viens frapper à ton […]...
- Le soleil des morts Lune! Blanche figure assise à l’horizon, Que viens-tu regarder au fond de ma maison? … Dans nos chambres, vois-tu! La fiévreuse insomnie Sur beaucoup d’oreillers […]...
- Tombée du jour Le jour tombait, une pâle nuée Du haut du ciel laissait nonchalamment, Dans l’eau du fleuve à peine remuée, Tremper les plis de son blanc […]...
- Tous deux Tous deux, pour nos amours invoquons le mystère, Cachons à tous les yeux nos entretiens si doux ; Car l’amour, vois-tu bien, c’est la fleur […]...
- Le papillon et la jeune fille La jeune fille : Beau papillon qui viens à ma fenêtre Te réjouir sur le sein de mes fleurs, Petit coquet, tu les trahis peut-être, […]...
- Le réveil Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore? Je sens l’air embaumé courir autour de toi ; Ta bouche est une fleur dont le parfum […]...
- À Mademoiselle Mars De Thalie, Plus jolie, Quand Mars enchante les jeux, Cette Muse Qui s’amuse Semble rire dans ses yeux. L’amour même D’un emblème Entoure son front […]...
- Le pin des Landes On ne voit en passant par les Landes désertes, Vrai Sahara français, poudré de sable blanc, Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes […]...
- Fantaisie Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul […]...
- Les deux bonnes soeurs Sonnet. La Débauche et la Mort sont deux aimables filles, Prodigues de baisers et riches de santé, Dont le flanc toujours vierge et drapé de […]...
- Lilia À Théodore de Banville. Le char s’en va, conduit par quatre chevaux blancs, Sans taches, deux de front, tous quatre ressemblants. L’hiver a déroulé son […]...
- Rêve et réalité Les champs, les lacs et les vallées Isolées Furent longtemps les seuls amours De mes jours. Il semblait que des voix mystiques, Sympathiques, Tout bas […]...
- Batailles Batailles! noirs duels de la force et du droit! Guerres, par le hasard en courant décidées, N’êtes-vous pas souvent funestes aux idées? Que de fois […]...
- Fuite en Sologne Au poète Mérante. I. Ami, viens me rejoindre. Les bois sont innocents. Il est bon de voir poindre L’aube des paysans. Paris, morne et farouche, […]...
- Les questions Me demander si du plus froid des cœurs J’ai cru fléchir la longue indifférence ; Au seul plaisir si donnant quelques pleurs J’ai cru jouir […]...
- Camélia et Pâquerette On admire les fleurs de serre Qui loin de leur soleil natal, Comme des joyaux mis sous verre, Brillent sous un ciel de cristal. Sans […]...
- Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor, Des étoiles de sang sur des cuirasses d’or. On trébuche à travers des chaleurs d’incendie… […]...
- Souvenirs d’avril Le rythme argentin de ta voix Dans mes rêves gazouille et tinte. Chant d’oiseau, bruit de source au bois, Qui réveillent ma joie éteinte. Mais […]...