Quiconque a regardé le soleil fixement
Croit voir devant ses yeux voler obstinément
Autour de lui, dans l’air, une tache livide.
Ainsi, tout jeune encore et plus audacieux,
Sur la gloire un instant j’osai fixer les yeux :
Un point noir est resté dans mon regard avide.
Depuis, mêlée à tout comme un signe de deuil,
Partout, sur quelque endroit que s’arrête mon oeil,
Je la vois se poser aussi, la tache noire!
Quoi, toujours? Entre moi sans cesse et le bonheur!
Oh! c’est que l’aigle seul – malheur à nous, malheur!
Contemple impunément le Soleil et la Gloire.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le bandeau noir C’est un pays battu des vents, mordu des lames, Où des vols d’échassiers tournent dans le ciel gris, Cependant que, la gaffe au poing, guettant […]...
- Les tâches et les paillettes Fable VII, Livre III. » Au diable soient les étourdis Qui m’ont fait une horrible tache!… Qu’ai-je dit, une? en voilà dix ; Et c’est […]...
- L’espace est noir L’espace est noir, l’onde est sombre ; Là-bas, sur le gouffre obscur, Brillent le phare dans l’ombre Et l’étoile dans l’azur. La nuit pose, pour […]...
- Un grand sommeil noir Un grand sommeil noir Tombe sur ma vie : Dormez, tout espoir, Dormez, toute envie! Je ne vois plus rien, Je perds la mémoire Du […]...
- Le chasseur noir – Qu’es-tu, passant? Le bois est sombre, Les corbeaux volent en grand nombre, Il va pleuvoir. – Je suis celui qui va dans l’ombre, Le […]...
- D’un noir éclair mêlés, il semble Contrerime XVII. D’un noir éclair mêlés, il semble Que l’on n’est plus qu’un seul. Soudain, dans le même linceul, On se voit deux ensemble Près […]...
- Bon chevalier masqué Bon chevalier masqué qui chevauche en silence, Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance. Le sang de mon vieux coeur n’a fait […]...
- Ô ma douce moitié Chanson. Voulant, ô ma douce moitié, T’assurer que mon amitié Ne se verra jamais finie, Je fis, pour t’en assurer mieux Un serment juré par […]...
- La rivière aux trois ponts Du haut de la côte pelée Je l’aperçus courant, marchant, Sinueuse, dans la vallée, En plein soleil ou se cachant Derrière un arbre, son ombrelle, […]...
- Derniers vers L’heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d’ennuis et de veilles, Partout je la […]...
- Le coche et la mouche Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un Coche. Femmes, Moine, vieillards, tout était […]...
- Le calife a puni les gens de la montagne Le calife a puni les gens de la montagne, Ses soldats sont venus! Allah les accompagne, Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux. […]...
- Coucher de soleil Sonnet. Le soleil sur les monts s’écroule, S’empourpre, et, graduellement, Rétrécit son rayonnement, Toujours plus se ramasse en boule. Sa grande âme presque exhalée, De […]...
- Ô toi qui si longtemps In God is all. DEVISE DES SALTOUN. Ô toi qui si longtemps vis luire à mon côté Le jour égal et pur de la prospérité, […]...
- Malheur à moi Ah! ce n’est pas aimer que prendre sur soi-même De pouvoir vivre ainsi loin de l’objet qu’on aime. André Chénier. Malheur à moi! je ne […]...
- La leçon maternelle A Saint-Cloud, sous le bois, tout rouge de colère, Un enfant poursuivait sa bonne en la frappant ; Une dame passait qui dit, le voyant […]...
- Les guèbres et l’astronome Fable VIII, Livre II. XxL’astre du jour rentrait dans sa carrière ; Les Guèbres l’adoraient. Quelle divinité, Disaient-ils à genoux, au sein de la poussière, […]...
- Sainte-Hélène Au milieu de la mer qui sépare deux mondes, Un rocher presque nu s’élève sur les ondes, Et son sinistre aspect remplit l’âme de deuil […]...
- En sortant du port Barque au mince flanc, légère coquille Qui t’engloutirais sous le premier grain, Que n’es-tu navire à puissante quille, Que n’es-tu vaisseau cuirassé d’airain! Poursuis, te […]...
- Le goût des larmes À ma Mère. L’Énigme désormais n’a plus rien à me taire, J’étreins le vent qui passe et le reflet qui fuit, Et j’entends chuchoter aux […]...
- Le luth Sonnet. Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu’il ne m’ennuie, Je prends le manche en main, je le tâte […]...
- En deuil C’est en deuil surtout que je l’aime ; Le noir sied à son front poli, Et par ce front le chagrin même Est embelli. Comme […]...
- Passe-port Nez moyen. Œil très-noir. Vingt ans. Parisienne Les cheveux bien plantés sur un front un peu bas. Nom simple et très joli, que je ne […]...
- Le laboureur et ses enfants Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur […]...
- Le jour des morts Voici le jour des morts, l’âme croit les entendre ; Mais au lieu d’un jour sombre et d’un ciel attriste, Une heure de printemps se […]...
- Les fleurs Oh! de l’air! des parfums! des fleurs pour me nourrir! Il semble que les fleurs alimentent ma vie ; Mais elles vont mourir…. Ah! je […]...
- L’âne vêtu de la peau du lion De la peau du lion l’âne s’étant vêtu, Était craint partout à la ronde ; Et bien qu’animal sans vertu, Il faisait trembler tout le […]...
- À mon ami Alfred T Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille, Tu m’es resté fidèle où tant d’autres m’ont fui. Le bonheur m’a prêté plus d’un lien […]...
- Viole Mon cœur, tremblant des lendemains, Est comme un oiseau dans tes mains Qui s’effarouche et qui frissonne. Il est si timide qu’il faut Ne lui […]...
- Le renégat Ça c’est un renégat. Contumace partout : Pour ne rien faire, ça fait tout. Écumé de partout et d’ailleurs ; crâne et lâche, Écumeur amphibie, […]...