La mort d’un ami (2)

Bercés d’un fol espoir, nous aimions tous à dire
Le cœur ému d’amour aux accords de sa lyre :
Pour nous seront ses chants,
Au pays bien-aimé seront les fleurs nouvelles…
Mais Christ le conviait aux hymnes éternelles
Des anges triomphants!

Adieu, chants de printemps, échos de nos rivages,
Portés en un seul jour, par le vent des orages,
Sur les bords d’un tombeau ;
Tes chants et tes échos ne sont plus pour la terre
Où naît la pâle fleur du manteau funéraire :
Ton ciel est le plus beau!

A toi, mon jeune ami, la céleste harmonie,
Les mystères profonds d’une étude infinie,
Les trésors de l’amour!
A nous les saints regrets, les pleurs, la repentance,
Les combats de ce monde et la douce espérance
De te rejoindre un jour!


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Verset La mort d’un ami (2) - Henri Durand