– Tu veux me comprendre? C’est bien ;
Mais le peux-tu? C’est autre chose :
Peux-tu me saisir dans ma cause,
Et de mon cœur faire le tien?
Retrouves-tu, par clairvoyance,
En ton sein mon expérience?
– Non. – Dans ce cas, tu ne sais rien.





Poèmes similaires:
- L’absence Ce me sera plaisir, Genèvre, de t’écrire, Étant absent de toi, mon amoureux martyre… J’ai certes éprouvé par mainte expérience, Que l’amour se renforce et […]...
- Angoisse Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une […]...
- Si ce n’est pas l’amour Imitation de Pétrarque. Si ce n’est pas l’amour, quel feu bride en mes veines? Ou quel est cet amour dont je me sens saisir? Si […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Tu fus souvent cruelle Tu fus souvent cruelle, Même injuste parfois, Mais que fait, ô ma belle, Puisqu’en toi seule crois Et puisque suis ta chose. Que tu me […]...
- Le soir Seule avec toi dans ce bocage sombre? Qu’y ferions-nous? à peine on peut s’y voir. Nous sommes bien! Peux-tu désirer l’ombre? Pour se perdre des […]...
- Coin de tableau XSensation de haschisch. Tiède et blanc était le sein. Toute blanche était la chatte. Le sein soulevait la chatte. La chatte griffait le sein. Les […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Bretonne de Paris Hélas! tu n’es plus une paysanne ; Le mal des cités a pâli ton front, Mais tu peux aller de Paimpol à Vanne, Les gens […]...
- L’éternel Protée Flamme Qui tout brûle et dissout ; Lame Qui tout tranche et découd ; Rame Qui fait vague et remoût ; Volcan qui toujours bout […]...
- L’épreuve du talent Oui, l’Art est grand! Ses bois sacrés Te sont ouverts ; courage, adepte! Comme néophyte il t’accepte, Tu peux franchir tous ses degrés. Sa grandeur […]...
- Serment Ô poète trop prompt à te laisser charmer, Si cette douce enfant devait t’être ravie Et si ce cœur en qui tout le tien se […]...
- Satan Nous voilà donc encore une fois en présence, Lui le tyran divin, moi le vieux révolté. Or je suis la Justice, il n’est que la […]...
- À El*** Lorsque seul avec toi, pensive et recueillie, Tes deux mains dans la mienne, assis à tes côtés, J’abandonne mon âme aux molles voluptés Et je […]...
- La Sincère Ah! c’est vous que je vois Enfin! et cette voix qui parle est votre voix! Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des vôtres? […]...
- La poudre Et vos cheveux, alors, de sombres Deviennent gris, et de gris, blancs, Comme un peuple aux ailes sans nombres De colombes aux vols tremblants. Suis-je […]...
- La ressemblance Sur tes riches tapis, sur ton divan qui laisse Au milieu des parfums respirer la mollesse, En ce voluptueux séjour, Où loin de tous les […]...
- Douce Maîtresse Douce Maîtresse, touche, Pour soulager mon mal, Ma bouche de ta bouche Plus rouge que coral ; Que mon col soit pressé De ton bras […]...
- Je ne me mets pas en peine Xx(Pour Jeanne seule.) I. Je ne me mets pas en peine Du clocher ni du beffroi ; Je ne sais rien de la reine, Et […]...
- Ballade de la ruine Je viens de revoir le pays, Le beau domaine imaginaire Où des horizons éblouis Me venaient des parfums exquis. Ces parfums et cette lumière Je […]...
- Le mensonge Le bonheur qui me dit des paroles tout bas Prend au son de ta voix ses grâces endormantes ; Afin d’avoir ma part de minutes […]...
- Adieux à Suzon Adieu, Suzon, ma rose blonde, Qui m’as aimé pendant huit jours ; Les plus courts plaisirs de ce monde Souvent font les meilleurs amours. Sais-je, […]...
- Le pardon Je me meurs, je succombe au destin qui m’accable. De ce dernier moment veux-tu charmer l’horreur? Viens encore une fois presser ta main coupable Sur […]...
- Mois de juillet Le ciel flambe et la terre fume, La caille frémit dans le blé ; Et, par un spleen lourd accablé, Je dévore mon amertume. Sous […]...
- Flat nox Brisé de mes élans insensés vers le ciel, Triste, j’ai replié les ailes de mon âme ; Et, lâchement tombé dans les bras d’une femme, […]...
- Douleur bercée Toi que j’ai vu pareil au chêne foudroyé, Je te retrouve époux, je te retrouve père ; Et sur ce front songeant à la mort […]...
- La Mémoire I. Ô Mémoire, qui joins à l’heure La chaîne des temps révolus, Je t’admire, étrange demeure Des formes qui n’existent plus! En vain tombèrent les […]...
- Une fleur Hier, lorsqu’au matin sonnait la dixième heure, J’allais, et je ne sais comment il arriva Que je me retrouvai devant votre demeure, Je ne sais […]...
- Délicatesse A Mademoiselle Rachilde Tu nous rends l’égal des héros et des dieux, Et, nous procurant d’être les seuls dandies, Fais de nos orgueils des sommets […]...
- À chaque jour suffit sa peine À chaque jour suffit sa peine ; Mais ôte, avant le soir venu, Le plus possible à l’inconnu, Car chaque jour sa tâche amène : […]...
- L’éducation du lion Enfin le roi lion venait d’avoir un fils ; Partout dans ses états on se livrait en proie Aux transports éclatants d’une bruyante joie : […]...
- Je ne sais plus, je ne veux plus Je ne sais plus d’où naissait ma colère ; Il a parlé… ses torts sont disparus ; Ses yeux priaient, sa bouche voulait plaire : […]...
- Inès Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée, Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée! Toi, rentrée en mon sein! je […]...
- Le lendemain du premier jour de mai Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que je songay Que devant moy […]...
- Ode (Au Révérend Père Delidel de la Compagnie de Jésus, sur son traité de la Théologie des Saints.) Toi qui nous apprends de la Grâce Quelle […]...
- La rechute C’en est fait, j’ai brisé mes chaînes. Amis, je reviens dans vos bras. Les belles ne vous valent pas ; Leurs faveurs coûtent trop de […]...
- La jeune poule et le vieux renard Une poulette jeune et sans expérience, En trottant, cloquetant, grattant, Se trouva, je ne sais comment, Fort loin du poulailler, berceau de son enfance. Elle […]...
- Bon pauvre, ton vêtement est léger Bon pauvre, ton vêtement est léger Comme une brume, Oui, mais aussi ton cœur, il est léger Comme une plume, Ton libre cœur qui n’a […]...
- Avec mes sens Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau, Avec mon être entier tendu comme un flambeau Vers ta bonté et vers ta charité Sans […]...