C’était un frais matin. Découpé dans l’azur
En regard de Sorrente, au bord du golfe pur,
Se balançait un laurier-rose ;
Et sous la branche en fleurs un nid caché rêvait,
Où deux petits oiseaux, jouant dans le duvet,
Gazouillaient mainte douce chose.
Pourquoi ce souvenir, mon cœur? Oh qu’ils sont loin
Ces temps où je foulais, libre et jeune de soin,
La terre où Virgile a sa tombe!
Autour de moi, dans moi, tout change! Il est midi ;
Et dans le nid changé les oiseaux ont grandi :
L’un est aigle, l’autre est colombe.
Sur les brises du Sud, jeune couple accouru,
En vous des anciens jours tout a-t-il disparu?
Non : le cœur est resté le même.
Soyez heureux! Nature, et toi, dont la bonté
Donna la force au frère, à la sœur la beauté,
D’amour fais-leur un diadème.
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