Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
S’efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu’il voit l’Oiseau de Vénus
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu’à le tuer mon Villageois s’apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête :
La Colombe l’entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s’envole :
Point de Pigeon pour une obole.





Poèmes similaires:
- La cigale et la fourmi La Cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de […]...
- La colombe et le lis Femme, cette colombe au col rose et mouvant, Que ta bouche entr’ouverte baise, Ne l’avait pas sentie humecter si souvent Son bec léger qui vibre […]...
- La colombe et son nourrisson Une colombe gémissait De ne pouvoir devenir mère : Elle avait fait cent fois tout ce qu’il fallait faire Pour en venir à bout, rien […]...
- La cigale et la fourmi LA CIGALE ET LA FOURMI SUR UN TABLEAU DE H. BACON. À Félix Jeantet. Au mois d’août, vers la fin d’une claire vesprée, L’ombre des […]...
- La pie et la colombe Une colombe avait son nid Tout auprès du nid d’une pie. Cela s’appelle voir mauvaise compagnie, D’accord ; mais de ce point pour l’heure il […]...
- La mouche et la fourmi La Mouche et la Fourmi contestaient de leur prix. « O Jupiter! dit la première, Faut-il que l’amour propre aveugle les esprits D’une si terrible manière, […]...
- Ceux qui n’aiment plus Chanson. Qui l’a donc sitôt fauchée, La fleur des moissons? Qui l’a donc effarouchée, La Muse aux chansons? Je n’aime plus! qu’on m’enterre, Le ciel […]...
- Odelette anacréontique Pour que je t’aime, ô mon poète, Ne fais pas fuir par trop d’ardeur Mon amour, colombe inquiète, Au ciel rose de la pudeur. L’oiseau […]...
- Lamento Connaissez-vous la blanche tombe Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if? Sur l’if, une pâle colombe, Triste et seule, au soleil couchant, Chante […]...
- Jeanne songeait Jeanne songeait, sur l’herbe assise, grave et rose ; Je m’approchai : – Dis-moi si tu veux quelque chose, Jeanne? – car j’obéis à ces […]...
- Le chat, la belette, et le petit lapin Du palais d’un jeune Lapin Dame Belette un beau matin S’empara ; c’est une rusée. Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée. Elle […]...
- C’est parce qu’elle se taisait Son silence fut mon vainqueur ; C’est ce qui m’a fait épris d’elle. D’abord je n’avais dans le coeur Rien qu’un obscur battement d’aile. Nous […]...
- Le chat et le renard Le Chat et le Renard, comme beaux petits saints, S’en allaient en pèlerinage. C’étaient deux vrais Tartufes, deux Archipatelins, Deux francs Patte-pelus qui des frais […]...
- Chanson des cigales Cigales, mes sœurs, Qu’importe à nos cœurs La richesse des granges pleines? Pourvu que nos voix Sonnent par les bois Quand midi flambe sur les […]...
- Absence Reviens, reviens, ma bien-aimée! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs […]...
- Ma Muse Le soir répandait son mystère Sur le bois chaste et solitaire ; Le rossignol harmonieux Déployait sa voix cadencée, Et chaque feuille balancée Rendait un […]...
- Lamento (2) Ma belle amie est morte : Je pleurerai toujours ; Sous la tombe elle emporte Mon âme et mes amours. Dans le ciel, sans m’attendre, […]...
- Mélancolie Mélancolie, ô ma colombe A l’œil tendre, à la plume grise, Toi qui me suis quand le jour tombe Vers l’étang que la lune irise […]...
- Combats D’où nous viennent parfois ces heures de détresse Où l’homme s’abandonne et retourne à son mal, Où la main qui brisa l’idole enchanteresse En cherche […]...
- Au roi Louis-Philippe (Après l’arrêt de mort prononcé le 12 juillet 1839). Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe! Par ce royal enfant, doux et frêle roseau! Grâce […]...
- Lied Au mois d’avril, la terre est rose, Comme la jeunesse et l’amour ; Pucelle encore, à peine elle ose Payer le Printemps de retour. Au […]...
- Le savant et le fermier Que j’aime les héros dont je conte l’histoire! Et qu’à m’occuper d’eux je trouve de douceur! J’ignore s’ils pourront m’acquérir de la gloire ; Mais […]...
- L’irréparable Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le ver des morts, Comme du […]...
- Le désir Je sais la vanité de tout désir profane. A peine gardons-nous de tes amours défunts, Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se […]...
- Chevaux de bois Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. Le gros […]...
- Bruxelles (Chevaux de bois) Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. Le gros […]...
- Aux femmes S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprit sa tâche austère ; Si, dans le sentier rude avançant lentement, […]...
- Printemps du Nord Linotte Qui frigotte, Dis, que veux-tu de moi? Ta note, Qui tremblote, Me met tout en émoi. Journée Illuminée, Soleil riant d’avril, En quel songe […]...
- Voici dans le couvent voisin Voici dans le couvent voisin qui se recueille Le rosaire et le bruit d’abeilles des Avé Voici le vent du soir qui joue avec la […]...
- Jours lointains Nous recevions sa visite assidue ; J’étais enfant. Jours lointains! Depuis lors La porte est close et la maison vendue : Les foyers vendus sont […]...
- Jeune fille À Mademoiselle Zoé Dessaix. Pour que tu sois de Dieu l’aimée, La plante toujours parfumée, Et colombe au vol triomphant Nommée, Garde la foi qui […]...
- Villégiature Fragment. C’est moi seul que je veux charmer en écrivant Les rêves bienheureux que me dicte le vent, Les souvenirs que j’ai des baisers de […]...
- La besace Jupiter dit un jour : » Que tout ce qui respire S’en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur : Si dans son composé quelqu’un […]...
- J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées. Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées, J’y prenais dans les nids de tout petits oiseaux. D’abord […]...
- Dix ans d’absence Dix ans se sont passés, dix ans! je l’ai revue Grande, elle que jadis enfant j’avais connue, Non plus vive et légère et souriant toujours, […]...
- Bonsoir Il a demandé l’heure ; oh! le triste présage! Autrefois j’étais seule attentive à ce soin. Qui peut avant le soir l’appeler au village? Hélas! […]...
- Mes deux filles Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe, L’une pareille au cygne et l’autre à la colombe, Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur! […]...
- Dieu Nature féconde en merveilles, Nature, mère des humains, Qui nous allaites, qui nous veilles, Et qui nous berces de tes mains, À mes pieds effeuille […]...
- À ma fille Adèle Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche, Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ; Ton pur sommeil était si calme […]...
- Les animaux malades de la peste Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste (puisqu’il faut […]...