Pour que je t’aime, ô mon poète,
Ne fais pas fuir par trop d’ardeur
Mon amour, colombe inquiète,
Au ciel rose de la pudeur.
L’oiseau qui marche dans l’allée
S’effraye et part au moindre bruit ;
Ma passion est chose ailée
Et s’envole quand on la suit.
Muet comme l’Hermès de marbre,
Sous la charmille pose-toi ;
Tu verras bientôt de son arbre
L’oiseau descendre sans effroi.
Tes tempes sentiront près d’elles,
Avec des souffles de fraîcheur,
Une palpitation d’ailes
Dans un tourbillon de blancheur,
Et la colombe apprivoisée
Sur ton épaule s’abattra,
Et son bec à pointe rosée
De ton baiser s’enivrera.





Poèmes similaires:
- Odelette à une jeune maîtresse Pourquoi, comme une jeune Poutre, De travers guignes-tu vers moi? Pourquoi, farouche, fuis-tu outre, Quand je veux approcher de toi? Tu ne veux pas que […]...
- Odelette Pourtant, si j’ai le chef plus blanc Que n’est d’un lis la fleur éclose, Et toi le visage plus franc Que n’est le bouton d’une […]...
- Odelette à sa maîtresse Je veux aimer ardemment, Aussi veux-je qu’également On m’aime d’une amour ardente : Toute amitié froidement lente Qui peut dissimuler son bien Ou taire son […]...
- Pour veiner de son front la pâleur Pour veiner de son front la pâleur délicate, Le Japon a donné son plus limpide azur ; La blanche porcelaine est d’un blanc bien moins […]...
- La colombe et la fourmi Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe, Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe. Et dans cet océan l’on eût vu la […]...
- Lamento Connaissez-vous la blanche tombe Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if? Sur l’if, une pâle colombe, Triste et seule, au soleil couchant, Chante […]...
- Dernier vœu Voilà longtemps que je vous aime : – L’aveu remonte à dix-huit ans! – Vous êtes rose, je suis blême ; J’ai les hivers, vous […]...
- Les cloches du soir Quand les cloches du soir, dans leur lente volée, Feront descendre l’heure au fond de la vallée ; Quand tu n’auras d’amis, ni d’amours près […]...
- Je te vois anxieuse et belle Je te vois anxieuse et belle de pâleur ; Le sang fiévreux afflue et palpite à tes tempes. Ferme les yeux, prends-moi plus près de […]...
- À. L Toute espérance, enfant, est un roseau. Dieu dans ses mains tient nos jours, ma colombe ; Il les dévide à son fatal fuseau, Puis le […]...
- Chinoiserie Ce n’est pas vous, non, madame, que j’aime, Ni vous non plus, Juliette, ni vous, Ophélia, ni Béatrix, ni même Laure la blonde, avec ses […]...
- Le ciel Le ciel, il faut le ciel vaste comme le vide A mon front ivre d’air, à mon cœur fou d’azur! Le ciel sublime, avec son […]...
- Absence Reviens, reviens, ma bien-aimée! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs […]...
- Le Feu follet Par une nuit d’orage et sous un ciel en deuil, Parfois le paysan qui sort d’une veillée Aperçoit au détour de la route mouillée Un […]...
- Mes deux filles Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe, L’une pareille au cygne et l’autre à la colombe, Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur! […]...
- Si des maux renaissants avec ma patience STANCES. 1586. Si des maux renaissants avec ma patience N’ont pouvoir d’arrêter un esprit si hautain, Le temps est médecin d’heureuse expérience ; Son remède […]...
- Qui de vous n’a connu les soirs où l’on écoute Qui de vous n’a connu les soirs où l’on écoute L’orgueil gronder en soi comme un orgue funèbre, Les soirs d’ombre et d’effroi, d’impuissance et […]...
- L’inquiétude Qu’est-ce donc qui me trouble, et qu’est-ce que j’attends? Je suis triste à la ville, et m’ennuie au village ; Les plaisirs de mon âge […]...
- Aux Tuileries Tu les feras pleurer, enfant belle et chérie, Tous ces bambins, hommes futurs, Qui plus tard suspendront leur jeune rêverie Aux cils câlins de tes […]...
- La nature est pleine d’amour La nature est pleine d’amour, Jeanne, autour de nos humbles joies ; Et les fleurs semblent tour à tour Se dresser pour que tu les […]...
- L’empreinte Je m’appuierai si bien et si fort à la vie, D’une si rude étreinte et d’un tel serrement Qu’avant que la douceur du jour me […]...
- La colombe et le lis Femme, cette colombe au col rose et mouvant, Que ta bouche entr’ouverte baise, Ne l’avait pas sentie humecter si souvent Son bec léger qui vibre […]...
- Parfois dans mon miroir Parfois dans mon miroir où larde l’indolence Je m’apparais songeant sur un fond de silence ; La fenêtre d’en face y fait danser sans bruit […]...
- L’enfant triste Pauvre enfant, dans un jour d’effroi, L’amour a-t-il semé ta vie? Tonnait-il fort? faisait-il froid? N’entendait-on pas le beffroi? Ta jeune mère eut-elle envie De […]...
- Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
- Le calvaire Puisque tu vas, Angélique, Au calvaire des Roseaux, Rapporte-moi, pour relique, Une froide fleur des eaux. On ne dort pas sous la haire ; La […]...
- Je respire où tu palpites Je respire où tu palpites, Tu sais ; à quoi bon, hélas! Rester là si tu me quittes, Et vivre si tu t’en vas? A […]...
- Mélancolie Mélancolie, ô ma colombe A l’œil tendre, à la plume grise, Toi qui me suis quand le jour tombe Vers l’étang que la lune irise […]...
- La chose amère L’horreur dont ne peut se défendre Un cœur fier, n’est pas de souffrir, Ni de lutter, ni de mourir, Ni d’aimer sans se faire entendre […]...
- À ma fille Adèle Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche, Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ; Ton pur sommeil était si calme […]...
- Souvent, le front posé sur tes genoux Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure, Plus faible que ton cœur amoureux, faible femme, Et ma main qui frémit en recevant tes […]...
- Voici dans le couvent voisin Voici dans le couvent voisin qui se recueille Le rosaire et le bruit d’abeilles des Avé Voici le vent du soir qui joue avec la […]...
- La veillée À mon ami Victor Hugo. Mon ami, vous voilà père d’un nouveau-né ; C’est un garçon encor : le Ciel vous l’a donné Beau, frais, […]...
- Au roi Louis-Philippe (Après l’arrêt de mort prononcé le 12 juillet 1839). Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe! Par ce royal enfant, doux et frêle roseau! Grâce […]...
- Blancheur C’est la neige tourbillonnante Qui voltige dans l’air, mousseline vivante, La neige qui s’arma, dans l’extase du froid, D’une beauté trop loin de la vie […]...
- Toi pour qui les dieux du mystère Contrerime LXIV. Toi, pour qui les dieux du mystère Sont restés étrangers, J’ai vu ta mâne aux pieds légers, Descendre sous la terre, Comme en […]...
- Les vagues Vous êtes la beauté. Vers, la pure Ionie C’est de vous que naquit Vénus au temps des dieux, Et vous avez formé son corps victorieux […]...
- Prière pour lui Dieu! créez à sa vie un objet plein de charmes, Une voix qui réponde aux secrets de sa voix! Donnez-lui du bonheur, Dieu! donnez-lui des […]...
- Au bord de la mer La lune de ses mains distraites A laissé choir, du haut de l’air, Son grand éventail à paillettes Sur le bleu tapis de la mer. […]...
- Dans la grotte Là! Je me tue à vos genoux! Car ma détresse est infinie, Et la tigresse épouvantable d’Hyrcanie Est une agnelle au prix de vous. Oui, […]...