Quand Pandore eut reçu la vie,
Chaque dieu de ses dons s’empressa de l’orner.
Vénus, malgré sa jalousie,
Détacha sa ceinture et vint la lui donner.
Jupiter, admirant cette jeune merveille,
Craignait pour les humains ses attraits enchanteurs.
Vénus rit de sa crainte, et lui dit à l’oreille :
Elle blessera bien des coeurs ;
Mais j’ai caché dans ma ceinture
Les caprices pour affaiblir
Le mal que fera sa blessure,
Et les faveurs pour en guérir.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Accueillez l’immortel enfant À M. P. D. S. R. Premier commis au département de l’intérieur, En lui envoyant un exemplaire de La Pucelle de Voltaire. Accueillez l’immortel enfant […]...
- L’amour et sa mère Quand la belle Vénus, sortant du sein des mers, Promena ses regards sur la plaine profonde, Elle se crut d’abord seule dans l’univers ; Mais […]...
- Les fourriers d’Eté sont venus Les fourriers d’Eté sont venus Pour appareiller son logis, Et ont fait tendre ses tapis, De fleurs et verdure tissus. En étendant tapis velus, De […]...
- Les cygnes et les dindons Fable VI, Livre I. On nous raconte que Léda, Par le diable autrefois tentée, D’un amant à l’aile argentée, Un beau matin, s’accommoda. Hélas! ces […]...
- Les choses de l’amour Les choses de l’amour ont de profonds secrets. L’instinct primordial de l’antique Nature Qui mêlait les flancs nus dans le fond des forêts Trouble l’épouse […]...
- Le cœur tremblant, la joue en feu Le cœur tremblant, la joue en feu, J’emporte dans mes cheveux Tes lèvres encore tièdes. Tes baisers restent suspendus Sur mon front et mes bras […]...
- La vipère et la sangsue La vipère disait un jour à la sangsue : Que notre sort est différent! On vous cherche, on me fuit, si l’on peut on me […]...
- Ô toi triomphante Ô toi triomphante sur deux » Rivales » (pour dire en haut style). Tu fus ironique, – elles… feues – Et n’employas d’effort subtil Que […]...
- À Madame la présidente De Lamoignon (Sur le portrait du P. Bourdaloue qu’elle lui envoya.) Du plus grand orateur dont la chaire se vante, M’envoyer le portrait, illustre présidente, C’est me […]...
- Fantaisies d’hiver I. Le nez rouge, la face blême, Sur un pupitre de glaçons, L’Hiver exécute son thème Dans le quatuor des saisons. Il chante d’une voix […]...
- L’enchantement lunaire endormant la vallée L’enchantement lunaire endormant la vallée Et le jour s’éloignant sur la mer nivelée Comme une barque d’or nombreuse d’avirons, J’ai rassemblé, d’un mot hâtif, mes […]...
- Chant séculaire Notre Eldorado, Mes amis, enfin doit éclore : Malgré mon bandeau, Je vois une nouvelle aurore. Aux cieux extasiés Tout est pourpre et rosiers : […]...
- Le grillon Un pauvre petit grillon Caché dans l’herbe fleurie Regardait un papillon Voltigeant dans la prairie. L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs ; L’azur, la […]...
- Les dieux A l’éclat du soleil j’aime à brûler mes yeux : Je bois une liqueur arrière mais choisie ; Et j’aime, dangereuse et triste poésie, A […]...
- Les corps Les Grecs, pour honorer une de leurs Vénus, Inscrivaient Callipyge au socle de la pierre. Ils aimaient, par amour de la grande matière, La vérité […]...
- Au tribunal d’amour, après mon dernier jour Sonnet C. Au tribunal d’amour, après mon dernier jour, Mon coeur sera porté diffamé de brûlures, Il sera exposé, on verra ses blessures, Pour connaître […]...
- Le lit de Procuste Sonnet. Quand, pourpre de plaisir, Mars en tes bras faiblit, Ô Vénus, et, laissant retomber son grand buste, Livre au coussin sa tête olympienne et […]...
- Le boyteus mari de Vénus Ode XXVII. Le boyteus mari de Vénus Aveques ses Cyclopes nus R’alumoir un jour les flammeches De sa forge, à fin d’echaufer Une grande masse […]...
- Oh! pourquoi partir sans adieux Oh! pourquoi partir sans adieux? Pourquoi m’ôter ton doux visage, Tes lèvres chères et tes yeux Où je n’ai pas lu ce présage? Pourquoi sans […]...
- Oh! les charmants oiseaux joyeux Oh! les charmants oiseaux joyeux! Comme ils maraudent! comme ils pillent! Où va ce tas de petits gueux Que tous les souffles éparpillent? Ils s’en […]...
- Sonnet astronomique Alors que finissait la journée estivale, Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant À ces mondes lointains dont je parle souvent. Aussi regardais-tu […]...
- L’entrevue au ruisseau L’eau nous sépare, écoute bien : Si tu fais un pas, tu n’as rien. Voici ma plus belle ceinture, Elle embaume encor de mes fleurs. […]...
- Le rossignol et le prince Un jeune prince, avec son gouverneur, Se promenait dans un bocage, Et s’ennuyait suivant l’usage ; C’est le profit de la grandeur. Un rossignol chantait […]...
- Les Dieux Vaincus, mais non domptés, exilés, mais vivants, Et malgré les édits de l’Homme et ses menaces, N’ont point abdiqué, crispant leurs mains tenaces Sur des […]...
- Hercule au ciel Lorsque le fils d’Alcmène, après ses longs travaux, Fut reçu dans le ciel, tous les dieux s’empressèrent De venir au devant de ce fameux héros. […]...
- Le laboureur et ses enfants Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur […]...
- La Méditerranée La Méditerranée est couchée au soleil ; Des monts chargés de pins, d’oliviers et de vignes Qui font un éternel murmure au sien pareil, Voient […]...
- Le désir La bonté du soleil n’apaise pas nos yeux. Nous avons les prés clairs où l’eau met des buées, Les collines aux plis charmants continuées En […]...
- Crois-moi Si ta vie obscure et charmée Coule à l’ombre de quelques fleurs, Âme orageuse mais calmée Dans ce rêve pur et sans pleurs, Sur les […]...
- La mort La mort, reine du monde, assembla certain jour, Dans les enfers, toute sa cour. Elle voulait choisir un bon premier ministre Qui rendît ses états […]...