Astre que l’olympe révère,
Doux espoir des mortels rachetés par ton sang,
Verbe, Fils éternel du redoutable Père,
Jésus, qu’une humble Vierge a porté dans son flanc,
Affermis l’âme qui chancelle ;
Fais que, levant au ciel nos innocentes mains,
Nous chantions dignement et ta gloire immortelle
Et les biens dont ta grâce a comblé les humains.
L’astre avant-coureur de l’aurore,
Du soleil qui s’approche annonce le retour ;
Sous le pâle horizon l’ombre se décolore :
Lève-toi dans nos cœurs, chaste et bienheureux jour.
Sois notre inséparable guide ;
Du siècle ténébreux perce l’obscure nuit ;
Défends-nous en tout temps contre l’attrait perfide
De ces plaisirs trompeurs dont la mort est le fruit.
Que la foi dans nos cœurs gravée,
D’un rocher immobile ait la stabilité :
Que sur ce fondement l’espérance élevée,
Porte pour comble heureux l’ardente charité.
Gloire à toi, Trinité profonde,
Père, Fils, Esprit Saint! qu’on t’adore toujours,
Tant que l’astre des temps éclairera le monde,
Et quand les siècles même auront fini leur cours.