Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux

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1. Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité Sonnet LVI. Baïf, qui, comme moi, prouves l’adversité, Il n’est pas toujours bon de combattre l’orage, Il faut caler la voile, et de peur du […]...
2. Ô que tu es heureux, si tu connais ton heure Sonnet CXV. Ô que tu es heureux, si tu connais ton heure, D’être échappé des mains de cette gent cruelle, Qui sous un faux semblant […]...
3. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Sonnet XXXI. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et […]...
4. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
5. Ô combien est heureux qui n’est contraint de feindre Sonnet XLVIII. Ô combien est heureux qui n’est contraint de feindre, Ce que la vérité le contraint de penser, Et à qui le respect d’un […]...
6. Ô qu’heureux est celui qui peut passer son âge Sonnet XXXVIII. Ô qu’heureux est celui qui peut passer son âge Entre pareils à soi! et qui sans fiction, Sans crainte, sans envie et sans […]...
7. Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre Sonnet XCIV. Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre Sans mort, ou sans blessure, ou sans longue prison! Heureux qui longuement vit hors de […]...
8. Les trop heureux Quand avec celle qu’on enlève, Joyeux, on s’est enfui si loin, Si haut, qu’au-dessus de son rêve On n’a plus que Dieu, doux témoin ; […]...
9. Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire. On se cache, on s’aime à l’ombre, tout bas ; Rien de glorieux, pas de fait notoire […]...
10. Heureux l’homme Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin, Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l’esprit rempli de rêverie, Et, dès l’aube du […]...
11. Heureux l’homme occupé Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin, Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l’esprit rempli de rêverie, Et, dès l’aube du […]...
12. Heureux qui voit la mort Heureux qui voit la mort et qui peut l’oublier! Heureux qui n’a jamais senti son cœur plier, En voulant pénétrer le déchirant mystère, Que le […]...
13. Il n’y a pas d’amour heureux Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est […]...
14. Les moments heureux Le bonheur, j’imagine, C’est d’être à carnaval Pressant la taille fine D’une danseuse au bal, Danseuse jamais lasse Qui toujours avec grâce Tourne, bondit et […]...
15. Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Sonnet CXIV. Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Dont le prince ne voit que par les yeux d’autrui, N’entend que par ceux-là qui […]...
16. Le rossignol et le prince Un jeune prince, avec son gouverneur, Se promenait dans un bocage, Et s’ennuyait suivant l’usage ; C’est le profit de la grandeur. Un rossignol chantait […]...
17. Bouquet À Paimpol, un soir, tandis que la lune Éveillait au large un chant de marin, Nous avons tous deux cueilli sur la dune Ces touffes […]...
18. Une tempête souffle Une tempête souffle, et sur l’immense plage S’appesantit un ciel presque noir et cruel, Où s’obstine le vol grisâtre d’un pétrel, Qui le rend plus […]...
19. Sans l’oublier Sans l’oublier on peut fuir ce qu’on aime, On peut bannir son nom de ses discours, Et de l’absence implorant le secours, Se dérober à […]...
20. L’aveugle et le paralytique Aidons-nous mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère ; Le bien que l’on fait à son frère Pour le mal que l’on souffre […]...
21. Magny, je ne puis voir un prodigue d’honneur Sonnet LXVII. Magny, je ne puis voir un prodigue d’honneur, Qui trouve tout bien fait, qui de tout s’émerveille, Qui mes fautes approuve et me […]...
22. Chanson de fou (I) Le crapaud noir sur le sol blanc Me fixe indubitablement Avec des yeux plus grands que n’est grande sa tête ; Ce sont les yeux […]...
23. Je meurs de soif en couste la fontaine Je meurs de soif en couste la fontaine ; Tremblant de froit ou feu des amoureux ; Aveugle suis, et si les autres maine ; […]...
24. Après avoir longtemps erré sur le rivage Sonnet XVII. Après avoir longtemps erré sur le rivage Où l’on voit lamenter tant de chétifs de cour, Tu as atteint le bord où tout […]...
25. La Créole Voici l’heure décolorée : La créole a quitté l’ombrelle Et bâille dans son hamac frêle Au bruit de la vague éplorée. Les chatoiements du clair […]...
26. Gordes, il m’est avis que je suis éveillé Sonnet LXXXIX. Gordes, il m’est avis que je suis éveillé, Comme un qui tout ému d’un effroyable songe Se réveille en sursaut et par le […]...
27. La lune Le soleil dit à la lune :  » Que fais-tu sur l’horizon? Il est bien tard, à la brune, Pour sortir de sa maison. L’honnête […]...
28. Cent fois plus qu’à louer on se plaît à médire Sonnet LXXVI. Cent fois plus qu’à louer on se plaît à médire : Pour ce qu’en médisant on dit la vérité, Et louant, la faveur, […]...
29. Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Sonnet XXII. Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Soit qu’en français j’écrive ou langage romain, Puisque le jugement d’un prince tant humain […]...
30. Aimer, c’est de ne mentir plus Aimer, c’est de ne mentir plus. Nulle ruse, n’est nécessaire Quand le bras chaleureux enserre Le corps fuyant qui nous a plu. – Crois à […]...