Dans un jour de printemps, est-il rien de joli
Comme la demoiselle, aux quatre ailes de gaze,
Aux antennes de soie, au corps svelte et poli,
Tour à tour émeraude, ou saphir ou topaze?
Elle vole dans l’air quand le jour a pâli ;
Elle enlève un parfum à la fleur qu’elle rase ;
Et le regard charmé la contemple en extase
Sur les flots azurés traçant un léger pli.
Comme toi, fleur qui vis et jamais ne te fanes,
Oh! que n’ai-je reçu des ailes diaphanes!
Je ne planerais pas sur ce globe terni!
Aux régions de l’âme, où nul mortel ne passe,
J’irais, cherchant toujours dans les cieux, dans l’espace,
Le monde que je rêve, éternel, infini!
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