L’eau nous sépare, écoute bien :
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Voici ma plus belle ceinture,
Elle embaume encor de mes fleurs.
Prends les parfums et les couleurs,
Prends tout… je m’en vais sans parure.
L’eau nous sépare, écoute bien :
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Sais-tu pourquoi je viens moi-même
Jeter mon ruban sur ton sein?
C’est que tu parlais d’un larcin,
Et l’on veut donner quand on aime.
L’eau nous sépare, écoute bien ;
Si tu fais un pas, tu n’as rien.
Adieu! ta réponse est à craindre,
Je n’ai pas le temps d’écouter ;
Mais quand je n’ose m’arrêter,
N’est-ce donc que toi qu’il faut plaindre?
Ce que j’ai dit, retiens-le bien :
Pour aujourd’hui, je n’ai plus rien!
(2 votes, average: 4,50 out of 5)Poèmes similaires:
- Axilis au ruisseau Axilis, allongé sur l’herbe de la rive, Suit d’un œil nonchalant le clair ruisseau d’eau vive Qui court, léger d’aurore, au milieu des prés verts. […]...
- La prière perdue Inexplicable cœur, énigme de toi-même, Tyran de ma raison, de la vertu que j’aime, Ennemi du repos, amant de la douleur, Que tu me fais […]...
- L’aveu permis Viens, mon cher Olivier, j’ai deux mots à te dire, Ma mère l’a permis ; ils te rendront joyeux. Eh bien! je n’ose plus. Mais, […]...
- La nuit d’hiver Qui m’appelle à cette heure, et par le temps qu’il fait? C’est une douce voix, c’est la voix d’une fille : Ah! je te reconnais […]...
- Rappelle-toi (Vergiss mein nicht) (Paroles faites sur la musique de Mozart) Rappelle-toi, quand l’Aurore craintive Ouvre au Soleil son palais enchanté ; Rappelle-toi, lorsque la nuit […]...
- Aubade parisienne Pour venir t’aimer, ma chère, Je franchis les blancs ruisseaux, Et j’ai l’âme si légère Que j’ai pitié des oiseaux. Quel temps fait-il donc? Il […]...
- Jamais adieu Ne t’en va pas, reste au rivage ; L’amour le veut, crois-en l’amour. La mort sépare tout un jour : Tu fais comme elle ; […]...
- J’espère et crains J’espère et crains, je me tais et supplie, Or je suis glace, et ores un feu chaud, J’admire tout, et de rien ne me chaut, […]...
- Un songe Sonnet. Le laboureur m’a dit en songe : » Fais ton pain, Je ne te nourris plus, gratte la terre et sème. » Le tisserand […]...
- Amphise et Melitta Assis au bord du lac où baignent leurs pieds nus, Amphise et Melitta, depuis qu’ils sont venus, Immobiles, les doigts unis les lèvres closes, S’enivrent […]...
- Le pardon Je me meurs, je succombe au destin qui m’accable. De ce dernier moment veux-tu charmer l’horreur? Viens encore une fois presser ta main coupable Sur […]...
- Si je n’aimais que toi en toi Si je n’aimais que toi en toi Je guérirais de ton visage, Je guérirais bien de ta voix Qui m’émeut comme lorsqu’on voit, Dans le […]...
- L’échelle de soie Chanson. On entend au loin la chanson des merles ; Ô ménétrier! prends ton violon. Les gais rossignols égrènent des perles ; Quel beau soir! […]...
- Le chien et le chat Fable V, Livre I. Pataud jouait avec Raton, Mais sans gronder, sans mordre ; en camarade, en frère. Les chiens sont bonnes gens ; mais […]...
- La marchande d’habits Le vif œil dont tu regardes Jusques à leur contenu Me sépare de mes hardes Et comme un dieu je vais nu....
- Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps Sonnet XV. Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps? Je songe au lendemain, j’ai soin de la dépense Qui se fait chacun jour, et si […]...
- Féminin singulier Sonnet. ÉTERNEL Féminin de l’éternel Jocrisse! Fais-nous sauter, pantins nous payons les décors! Nous éclairons la rampe…. Et toi, dans la coulisse, Tu peux faire […]...
- Les trois dames d’Albi Filippa, Faïs, Esclarmonde, Les plus rares, que l’on put voir, Beautés du monde ; Mais toi si pâle encor d’avoir Couru la lune l’autre soir […]...
- La fiancée A ma belle patrie Fais mes adieux, Amour ; La reverrai-je un jour, Cette France chérie? Toi qui m’as su charmer, Parle pour moi, mon […]...
- Au Roi (I) (Sur la prise de Maastricht.) Sonnet. Grand roi, Maastricht est pris, et pris en treize jours : Ce miracle était sûr à ta haute conduite, […]...
- Jaloux du printemps Des saisons la plus désirée Et la plus rapide, ô printemps, Qu’elle m’est longue, ta durée! Tu possèdes mon adorée, Et je l’attends! Ton azur […]...
- Les musiciens ambulants Sans crainte, mon Annette, ah! revoyons le jour. En regardant ton fils que ta peine s’oublie. Comment ne pas chérir sa vie Quand elle appartient […]...
- Toute l’âme résumée Toute l’âme résumée Quand lente nous l’expirons Dans plusieurs ronds de fumée Abolis en autres ronds Atteste quelque cigare Brûlant savamment pour peu Que la […]...
- J’ai tout donné pour rien Or çà, la belle fille, Ouvrez cette mantille! C’est trop de cruauté ; Faites-nous cette joie Que pleinement on voie Toute votre beauté. Apprenez-le, mignonne, […]...
- C’est moi Si ta marche attristée S’égare au fond d’un bois, Dans la feuille agitée Reconnais-tu ma voix? Et dans la fontaine argentée, Crois-tu me voir quand […]...
- Musique sur l’eau Oh! Écoute la symphonie ; Rien n’est doux comme une agonie Dans la musique indéfinie Qu’exhale un lointain vaporeux ; D’une langueur la nuit s’enivre, […]...
- L’indiscret Dans la paix triste et profonde Où me plongeait ce séjour, J’ignorais qu’au bruit du monde On peut oublier l’amour : Quelle est donc cette […]...
- Les trois oiseaux J’ai dit au ramier : » Pars! et va quand même, Au delà des champs d’avoine et de foin, Me chercher la fleur qui fera […]...
- Lettre Non, ce n’est pas en vous » un idéal » que j’aime, C’est vous tout simplement, mon enfant, c’est vous-même. Telle Dieu vous a faite, […]...
- Regarde-le Regarde-le, mais pas longtemps : Un regard suffira, sois sûre, Pour lui pardonner la blessure Qui fit languir mes doux printemps. Regarde-le, mais pas longtemps! […]...