A ma belle patrie
Fais mes adieux, Amour ;
La reverrai-je un jour,
Cette France chérie?
Toi qui m’as su charmer,
Parle pour moi, mon maître
Elle m’a donné l’être,
Tu me le fais aimer.
Dis-lui qu’à ta prière
Je retiens mes soupirs,
Mais que tes doux plaisirs
Ne m’ont pas tout entière :
Dis-lui que ton bandeau
N’a pas séché mes larmes,
Et qu’à travers tes charmes
Je rêve à mon berceau.
Vois-tu sur le rivage
Mes compagnes en pleurs?
En leur jetant des fleurs,
Voile-moi cette image.
L’eau m’entraîne avec toi…
Mais demain, à l’aurore,
Te trouverai-je encore
Entre le ciel et moi?
Quelle est cette voix tendre
Qui prédit mon retour?
Tu parles bien, Amour,
Mais laisse-moi l’entendre :
Oh! n’en sois point jaloux,
C’est la voix de mon père!
Tout nous sera prospère,
Il a prié pour nous.





Poèmes similaires:
- La fiancée du marin Tristesse amère Ne peut crier : Pourtant, ma mère, Je veux prier. Là-haut peut-être On m’entendra ; Qui m’a fait naître Me soutiendra. James qui […]...
- Ma fiancée L’épouse, la compagne à mon cœur destinée, Promise à mon jeune tourment, Je ne la connais pas, mais je sais qu’elle est née ; Elle […]...
- La voix de la muse A ma mère Lorsque j’ai mis le pied dans le sombre chemin, Une voix du passé me suit et me rappelle, Voix faible en commençant, […]...
- Sérénade Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton […]...
- Espère Ainsi, j’avais en vain suivi d’un œil avide, Mille rêves d’amour, de gloire et d’amitié : Toujours ils avaient fui ; mon âme restait vide […]...
- Tempête Tout regard se perd, tant la brume est noire ; Il ne fut jamais plus aveugle nuit : Au sein du néant je pourrais me […]...
- Le lion et l’âne chassant Le roi des animaux se mit un jour en tête De giboyer. Il célébrait sa fête. Le gibier du Lion, ce ne sont pas moineaux, […]...
- Trop tard Il a parlé. Prévoyante ou légère, Sa voix cruelle et qui m’était si chère A dit ces mots qui m’atteignaient tout bas : » Vous […]...
- Pourtant, si tu m’aimais Pourtant, si tu m’aimais! si cette raillerie Avait jeté racine et germé sourdement ; Si, moi qui me jouais, si tu m’avais, Marie, De la […]...
- Le mauvais jour N’entend-elle jamais une voix me défendre, Un conseil attendri rappeler son devoir, Une larme furtive, un feu sous cette cendre, Un reproche d’en haut lui […]...
- La leçon maternelle A Saint-Cloud, sous le bois, tout rouge de colère, Un enfant poursuivait sa bonne en la frappant ; Une dame passait qui dit, le voyant […]...
- L’oraison Je reviens à vos pieds, Marie, Me sauver du malheur d’aimer : L’oraison qui m’avait guérie Ne vaut plus rien pour me calmer. J’avais oublié […]...
- Je devine, à travers un murmure Je devine, à travers un murmure, Le contour subtil des voix anciennes Et dans les lueurs musiciennes, Amour pâle, une aurore future! Et mon âme […]...
- Per amica silentia Les longs rideaux de blanche mousseline Que la lueur pâle de la veilleuse Fait fluer comme une vague opaline Dans l’ombre mollement mystérieuse, Les grands […]...
- C’est l’extase langoureuse C’est l’extase langoureuse, C’est la fatigue amoureuse, C’est tous les frissons des bois Parmi l’étreinte des brises, C’est, vers les ramures grises, Le choeur des […]...
- Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse, Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain, Pour ce doux ris, pour ce baiser tout […]...
- Le réveil (2) Le soleil s’est levé du milieu des collines Comme le premier-né divin des nuits d’été, Déchirant, dans un vol de flammes emporté, Du matin frissonnant […]...
- À notre cri-cri mort Vraie image du vrai poète, Tous les soirs, mon petit grillon, Tu nous chantais ta chansonnette Parmi les fleurs de ce balcon. Tu voulais, pour […]...
- La Sincère Ah! c’est vous que je vois Enfin! et cette voix qui parle est votre voix! Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des vôtres? […]...
- Regarde-le Regarde-le, mais pas longtemps : Un regard suffira, sois sûre, Pour lui pardonner la blessure Qui fit languir mes doux printemps. Regarde-le, mais pas longtemps! […]...
- Le jeu Oh! ne jouez jamais, laissez l’homme courir De l’or et du hasard cette chance vulgaire ; Les anges dans le ciel, les femmes sur la […]...
- Prière pour lui Dieu! créez à sa vie un objet plein de charmes, Une voix qui réponde aux secrets de sa voix! Donnez-lui du bonheur, Dieu! donnez-lui des […]...
- Le son du cor s’afflige vers les bois Le son du cor s’afflige vers les bois D’une douleur on veut croire orpheline Qui vient mourir au bas de la colline Parmi la bise […]...
- Le chartier embourbé Le Phaéton d’une voiture à foin Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin De tout humain secours : c’était à la campagne Près […]...
- Désenchantement » Insensée, à ces cœurs fardés d’hypocrisie, Qui profanent l’amour, que l’amour rassasie, Tu demandais en vain Cette source du ciel où l’on se désaltère […]...
- Soleils couchants (IV) IV. Oh! sur des ailes, dans les nues Laissez-moi fuir! laissez-moi fuir! Loin des régions inconnues C’est assez rêver et languir! Laissez-moi fuir vers d’autres […]...
- Une reine Un Barde a vu sa reine fugitive : Il dit qu’un luth, exprimant sa douleur, De son retour avertissait la rive Où la rappelle un […]...
- Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor, Des étoiles de sang sur des cuirasses d’or. On trébuche à travers des chaleurs d’incendie… […]...
- Sans l’oublier Sans l’oublier on peut fuir ce qu’on aime, On peut bannir son nom de ses discours, Et de l’absence implorant le secours, Se dérober à […]...
- Bon chevalier masqué Bon chevalier masqué qui chevauche en silence, Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance. Le sang de mon vieux coeur n’a fait […]...
- Aimer, c’est de ne mentir plus Aimer, c’est de ne mentir plus. Nulle ruse, n’est nécessaire Quand le bras chaleureux enserre Le corps fuyant qui nous a plu. – Crois à […]...
- Dors-tu Et toi, dors-tu quand la nuit est si belle, Quand l’eau me cherche et me fuit comme toi, Quand je te donne un cœur longtemps […]...
- À un enfant, fille du poète Céleste fille du poète, La vie est un hymne à deux voix. Son front sur le tien se reflète, Sa lyre chante sous tes doigts. […]...
- La barque Mon œil rêveur suit la barque lointaine Qui vient à moi, faible jouet des flots ; J’aime à la voir déposer sur l’arène D’adroits pécheurs, […]...
- Le chat (II) I Dans ma cervelle se promène Ainsi qu’en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant. Quand il miaule, on l’entend à peine, Tant […]...
- La violette Douce violette, Vierge humble et discrète, Fille de nos bois, Dis-moi dans quels songes Ainsi tu te plonges Sans joie et sans voix? – Sans […]...
- La prière pour tous (V) V. Ce n’est pas à moi, ma colombe, De prier pour tous les mortels, Pour les vivants dont la foi tombe, Pour tous ceux qu’enferme […]...
- La villa La maison éclatait en fraîches voix de femmes. On causait ; on riait son rire de vingt ans, Tandis qu’au bord des cieux rouges et […]...
- Quand tu me parles de gloire Quand tu me parles de gloire, Je souris amèrement. Cette voix que tu veux croire, Moi, je sais bien qu’elle ment. La gloire est vite […]...
- L’indiscret Dans la paix triste et profonde Où me plongeait ce séjour, J’ignorais qu’au bruit du monde On peut oublier l’amour : Quelle est donc cette […]...